Merci monsieur Pitrel pour ce podcast. Vous avez mentionné Jean Marc Jancovici et le shift project au cours de l'entretien. Je fais moi-même partie du groupe local des shifters de Toulon et nous cherchons un peu de…
Merci ! Tout est clair !
En aucun cas ! C'est l'angle « sectoriel » de l'article qui veut cela, en parlant du secteur de l'éducation et non de l'éducation au sens large.
Merci de la réponse ! Nul doute que le sujet soit complexe et compliqué ! Cela me surprend tout de même de constater que le rôle des parents se voit désormais défini en rapport à une technologie…

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La pensée est libre.

Qui ne sait qu’il faut désapprendre avant d’apprendre et que la première tâche est la plus difficile des deux ?

Le combat technologique est aussi idéologique. Les socles technologiques et algorithmiques ne sont pas un simple empilement de fonctionnalités neutres. Leur conception, les arbitrages qui les précèdent, les finalités qu’ils poursuivent sont porteurs d’une certaine vision du monde. Dans la course mondiale aux normes, les lignes de démarcation portent sur les valeurs, les projets de société, l’architecture politique et technologique que l’on y associe.

Le grand dilemme qui a structuré la politique au XXe siècle est le rapport entre l’État et le marché : quelle part de notre vie et de fonctionnement de notre société doit être sous le contrôle de l’État et quelle part doit être laissée au marché et à la société civile ? Au XXIe siècle, le clivage décisif devient celui entre l’humain et la machine.
Dans quelle mesure nos vies doivent-elles être soumises à de puissants systèmes numériques – et à quelles conditions ? En fin de compte, les individus et les sociétés devront décider quels aspects de la vie réserver à l’intelligence humaine et quels aspects confier à l’IA ou à la collaboration entre l’homme et l’IA.
Et chaque fois qu’ils choisiront de privilégier l’humaine, là où une IA aurait pu garantir des résultats plus efficaces, il y aura un prix à payer.

Plus nous parlons, plus nous changeons. Plus nous changeons, plus il faut nous parler. Si trouver du temps est parfois difficile, nous devons apprendre à créer du désir de conversations. Pour goûter aux plaisirs de la vie, il faut investir du temps, in faut investir le temps.

Ce n’est jamais qu’en pressentant et en devinant la vérité que l’on fonde son action.

Mais l’intelligence ne protège de rien, même pas de la stupidité.

À partir de la construction d’un modèle, le seul rapport qu’on puisse entretienir avec l’avenir est de l’ordre de la projection (ce qui échappe au projet étant à renvoyer au domaine de hasard ou de la chance); qu’on parte du potentiel de la situation, en revanche, le rapport à l’avenir est d’anticipation : épousant la courbe régulatrice de son évolution et détectant dans la situation actuelle l’amorce de la transformation à venir, on se trouve logiquement en avance sur le déroulement. Plutôt donc que de chercher à lire des signes dans l’univers, d’en interpréter le sens et d’en déployer le symbole, plutôt que de se conduire en herméneute, en somme (notre herméneutique ayant partie liée aux origines avec la divination), le stratège est attentif aux moindres indices – prodromes d’une modification. Ce qui renvoie à une différence de fond, entre la Chine et la Grèce, dans le statut de l’invisible : l’invisible de la forme-modèle (eidos) est un invisible de l’ordre de l’intelligible – celui de l’ « oeil » de l’esprit, de la théorie; tandis que l’invisible auquel s’intéressent les Chinois est le non encore visible du fond indifférencié, en amont des processus : entre l’invisible et le visible, les stades du « subtil » et de l’ « infime » permettent d’assurer la transition, et c’est sur eux que le sage/stratège s’appuie pour s’orienter. Aussi, tout en sachant qu’il ne dispose pas de règles ou de normes pour codifier le futur, puisque le cours de la réalité est en constante innovation, est-il libre d’angoisse à son égard (cela dit à l’encontre de notre dernière mode idéologique – celle de l’ « incertitude », des « turbulences » et du « chaos » …).

Après tout ça, on arrive toujours au même stade, on subit les événements.

Demain il fera jour et on fera comme on a toujours fait ; on envisagera toutes les hypothèses, on prévoira des choses qui n’arriveront pas et on s’adaptera à celles qui arriveront.

Nous sommes une communauté de
pratiques de la prospective.

Notre force, c’est la diversité !