Blog letemps.ch
Gaëlle Rey

La vague artificielle #1

Avec les Nouvelles Technologies, le XXIème siècle devient l’ébauche d’un avenir étonnant. Le flot incessant d’informations ne cesse d’interroger notre représentation du monde. Notre mental

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Merci monsieur Pitrel pour ce podcast. Vous avez mentionné Jean Marc Jancovici et le shift project au cours de l'entretien. Je fais moi-même partie du groupe local des shifters de Toulon et nous cherchons un peu de…
Merci ! Tout est clair !
En aucun cas ! C'est l'angle « sectoriel » de l'article qui veut cela, en parlant du secteur de l'éducation et non de l'éducation au sens large.
Merci de la réponse ! Nul doute que le sujet soit complexe et compliqué ! Cela me surprend tout de même de constater que le rôle des parents se voit désormais défini en rapport à une technologie…

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Votre clarté d’esprit souligne si bien ces temps obscurs que l’on en vient parfois, vous lisant, à croire à la possibilité d’en sortir et à l’existence d’un chemin

La force du loup est dans la meute.

Chi sa ridere è padrone del mondo

Le lien causal entre une technique et une culture n’est ni automatique ni unilatéral. […]

Des innovations techniques rendent possibles ou conditionnent l’apparition de telle ou telle forme culturelle (pas de science moderne sans imprimerie, pas d’ordinateurs personnels sans microprocesseurs) mais elles ne les déterminent pas nécessairement.

Si vous dites directement à quelqu’un sont fait, c’est dit, c’est fini et vous n’avez plus rien à dire : votre parole n’a plus d’ « au-delà » où se déployer et qui la maintienne alerte, elle est morte, inerte, parce qu’achevée, sa charge est déminée ; et l’autre sait à quoi s’en tenir et peut vous réfuter. Mais, si vous lui laissez entendre que vous pourriez penser que…, vous l’entraînez dans un déroulement de la parole faisant oeuvrer l’implicite qui le tient en suspens, l’inquiète et le désempare :  » Ce n’est qu’au bout d’un certain temps de réflexion qu’il se rend compte progressivement que cette parole n’était pas bien intentionnée, de sorte que son visage, qui était d’abord souriant, vitre du blanc au rouge, puis du rouge au violet, enfin du violet au gris. »

Toute sortie est une entrée dans un autre lieu.

On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème.

Le conquérant est toujours pacifique (comme Bonaparte l’a constamment affirmé) : il envahirait volontiers notre Etat sans combat. Mais pour l’en empêcher, il nous faut vouloir la guerre et donc aussi la préparer. En d’autres termes : ce sont précisément les faibles, ceux qui sont contraints à se défendre, qui doivent toujours être armés pour ne pas se laisser surprendre. Ainsi le veut l’art de la guerre.

Force est de reconnaître que, dans la panoplie des formes logiques qui régissent le monde de l’action (mais copiées sur celles qui régissent le monde de la connaissance), la plus rigoureuse d’entre elles, celle de « loi », se trouve inapplicable à la conduite de la guerre, en raison du changement et de la variété des phénomènes rencontrés : c’est seulement à de la « méthode » qu’on aurait affaire, au sens, non pas logique, mais d’une « probabilité moyenne des cas analogues », d’où résulte une façon de procéder « normalement » adaptée et qui, progressivement assimilée, « devient habitude », se transforme en « routine », et peut donc être utilisée, dans l’urgence de l’action, de façon « presque inconsciente » (d’ou vient le « métier » qui facilite la marche de la machine militaire); elle permet ainsi d’agir le « moins mal » tout en ignorant une part de la détermination particulière à la situation.

Reste qu’une telle « méthode », dont l’application constante et uniforme vient à engendrer « une sorte d’aptitude mécanique », est de moins en moins adaptée à mesure qu’on s’élève dans la hiérarchie des responsabilités et qu’on quitte le plan tactique pour celui de la stratégie : plus on gère l’action dans son ensemble, plus aussi c’est à la capacité de « jugement », sachant apprécier la particularité des situations, et donc au talent personnel, qu’on fait appel.

À ce niveau, face au caractère toujours singulier et donc inédit que prend l’action militaire dans sont ampleur, toute formalisation, impliquant la répétition, constitue le pire danger ; et c’est sur cette impossibilité du modèle que revient inéluctablement achopper la théorie.

Nous sommes une communauté de
pratiques de la prospective.

Notre force, c’est la diversité !