Je m’occupe. Je passe le temps. J’attends la mort. Quand je suis las de moi-même, je deviens un autre, puis un autre, puis encore un autre. j’ai oublié d’où j’étais parti. Je vois bien que cela vous dérange. Mais, si cela peut vous rassurer, je ne m’explique pas non plus comment vous vivez. Vos existences sont si linéaires. Monotones. Tristes. Elles feraient de très mauvaises histoires. Le mienne, au moins, devertira les générations futures.

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