Aussi les circonstances sont-elles immanquablement source de « friction », constatait Clausewitz, elles qui surviennent inopinément vis-à-vis du plan dressé d’avance et sont à quoi celui-ci doit progressivement de tomber à faux et d’achopper. Or penser la situation comme potentiel prend exactement le contrepied de ce négatif et le retourne : au lieu que la circonstance adventice se dresse comme un obstacle faisant déraper la modélisation, l’évolution même de la situation et son dynamisme en renouvellement (ce que dit de plus fort le terme de shi) sont ce sur quoi, n’ayant l’esprit engoncé par aucune projection, je peux ne cesser de prendre appui pour incliner ce situationnel à mon avantage et progressivement en tirer parti.