143 extraits pour nourrir votre vision et guider votre action !
Dans l’existence il y a deux choses que tu ne peux pas choisir, Ben. La première, ce sont tes ennemis. La seconde, c’est ta famille. Parfois, la différence ebntre les uns et l’autre est difficile à mesurer, mais le temps finit par nous enseigner que nos carte auraient toujours pu être pires. La vie, mon fils, est commee la première partie d’échecs. Au moment où tu commences à comprendre comment on déplace les pièces, tu as déjà perdu.
Apporter une bonne idée pour répondre à une urgence vitale ne suffisait pas à changer les choses. On ne changeait rien avec une simple idée, même belle. Car le pouvoir se cachait dans les forteresses. Encore n’était-ce là qu’un aperçu de la question : les forteresses s’appuyaient sur des fondations qui couraient jusqu’au centre de la Terre. Pour mieux résister au changement.
Les histoires ont une fonction cognitive fondamentale : elles sont le moyen par lequel le cerveau émotionnel donne du sens aux informations recueillies par le cerveau rationnel. […] Nous avons besoin de rêver, d’imaginer quelles maisons nous pourrions habiter, dans quelles villes nous pourrions évoluer, quels moyens nous utiliserions pour nous déplacer, comment nous produirions notre nourriture, de quelle façon nous pourrions vivre ensemble, décider ensemble, partager notre planète avec tous les êtres vivants.
Petit à petit, ces récits d’un genre nouveau pourraient mâtiner nos représentations, contaminer positivement les esprits et, s’ils sont largement partagés, se traduire structurellement dans des entreprises, des lois, des paysages…
L’apprenance est en définitive la condition de l’engagement dans un processus d’individuation visant une liberté positive. lI s’agit bien de se confronter à l’inconnu et de prendre le risque de cheminer avec l’altérité ! .. On trouvera ainsi, sur le fronton du temple de Delphes, les clés de l’apprenance qui nous conduisent vers la sagesse: « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux. »
Le design fiction se déploie dans l’espace entre l’arrogance de la science factuelle et l’imaginaire sérieusement ludique de la science-fiction, faisant des choses qui sont à la fois vraies et fausses, tout en étant conscient de l’ironie de la confusion – et la revendiquant même comme un avantage. C’est une pratique de design, tout d’abord, parce qu’elle ne fait pas autorité, elle n’a aucun intérêt à définir une vérité canonique. Elle peut travailler confortablement avec le vernaculaire et le pragmatique et parce qu’elle a dans son vocabulaire le mot “personne” – et non “utilisateurs” – avec tout ce que cela implique. Finalement, parce qu’elle peut fonctionner avec esprit, embrasser les situations paradoxales et adopter une position critique. Elle ne présume rien sur l’avenir, si ce n’est qu’il peut y avoir des avenirs simultanés et multiples et même une fin à tout.
Sur mille personnes qui acquièrent un tableau ou une oeuvre d’art, une seule possède une vague idée de ce qu’elle achète. Les autres n’achètent pas l’oeuvre, ils achètent l’artiste, ce qu’ils ont entendu dire de lui et, presque toujours, ce qu’ils imaginent à son sujet.
Ce commerce n’est pas différent de celui des remèdes de guérisseurs ou des philtres d’amour. La seule différence est le prix.
L’apprenance, comprise comme la condition de l’engagement dans l’acte d’apprendre, relève en quelque sorte originellement d’un mystère.
Cette métaphore de la caverne pose donc la question de l’apprenance en identifiant la situation paradoxale de cette mise en mouvement d’un être condamné à être libre pour advenir à lui-même.
Si une situation contient des possibilités, mais qu’elles sont hors de notre modèle [mental], c’est comme s’il n’y avait rien. Nous ne pouvons pas les percevoir. Elles sont hors du champ de vision.
Il n’est pas aisé d’admettre pour soi-même, et encore moins de faire admettre que le point d’origine se pose après coup (c’est le christianisme qui a fait le Christ, non l’inverse) ; que la technique a inventé l’homme, et non l’inverse ; que le dehors est aussi au-dedans et que le centre se déduit d’une périphérie, et non l’inverse ; que le transport d’une idée la transforme ; que ce sont les corps qui pensent (s’il n’est d’esprit que «de corps») ; et que nos panoplies décident de nos finalités, non l’inverse.
Mais dans la grisaille du monde réel, échappant à l’attention des hommes, flotte cette petite chose qui le transcende, comme un petit grain de poussière qui se serait échappé du pays des rêves pour nous laisser entrevoir l’immensité et le mystère de l’univers, pour nous suggérer que dans cet univers existe peut-être un autre monde, entièrement différent de notre réalité…
Pour fondre les glaces de l’océan Paléocrystique, n’avaient-ils pas eu l’idée de répandre à sa surface toute une mer d’alcool, puis d’enflammer cette mer ce qui convertissait le bassin polaire en un immense bol de punch ?
Un soldat combat toujours dans l’espoir de parvenir à la paix. Elle est son horizon ultime. Mais si le politique a décidé de l’engager dans l’atteinte d’un tel objectif, c’est pour qu’il s’y efforce en faisant son métier de « soldat de guerre ».
Il ne faut rien prématurer, pas même le progrès. La science ne doit pas devancer les mœurs. Ce sont des évolutions, non des révolutions qu’il convient de faire. En un mot, il faut n’arriver qu’à son heure. J’arriverais trop tôt aujourd’hui pour avoir raison des intérêts contradictoires et divisés.
Tout le monde me connaît mais personne ne peut me raconter. Personne ne me connaît même si tout le monde a entendu mon nom. Si tout le monde parle ensemble, cela donne quelque chose qui me ressemble mais n’est pas moi. Toutes les actions de tout le monde me construisent. Je suis le sang dans les rues, la catastrophe impossible à oublier. Je suis la marée à l’oeuvre sous les fondations du monde, que personne ne voit ni ne sent. Je me déroule au présent mais ne suis contée que dans le futur, où l’on pense alors parler du passé sauf que l’on ne parle, encore et toujours, que du présent. Je n’existe pas mais je suis tout.
Voilà, vous me reconnaissez. Je suis l’Histoire. Faites-moi belle.
[…] Puisque la façon dont on voit le monde est le reflet de son identité individuelle et collective, on ne peut pas penser la complexité de celui-ci à partir d’un corps social homogène sans quoi on s’expose à des surprises douloureuses. Il faut donc […] induire des mécanismes permettant aux opinions divergentes constructives de s’exprimer. C’est la meilleure protection contre les cygnes noirs. […]
La conversation stratégique considère l’ensemble, pas le sommet; elle est démocratiques, pas élitiste; elle s’inscrit dans un flux, pas dans un calcul a priori; elle accueille les surprises, elle ne les évite pas.
Une condition de la réussite de la conversation stratégique est de rendre ses hypothèses et croyances explicites, et de les revisiter régulièrement pour les tester et voir si elle sont encore valables.
J’étais un gamin de seize ans qui ne savait rien, mais c’est précisément pour cette raison que j’étais plus adapté au monde nouveau que lui qui savait tout.
Observé sur la longue durée, d’après ses faits et non ses dires, le politicien de la pensée qu’est l’intellectuel s’avère aussi acoustico-dépendant que le politicien tout court : il va là où le mot «porte», et peut le mieux réverbérer sur les «gens qui comptent».
L’intellectuel est d’abord l’homme de l’efficacité, l’intelligence passe après (elle n’est pas définitoire, en dépit des apparences)
Nous, les mortels, nous ne parvenons jamais à connaître notre véritable destin, pour la plupart ; nous sommes simplement bousculés par lui, renversés. Quand nous relevons la tête et que nous le voyons s’éloigner sur la route, il est trop tard, et nous devons faire le reste du chemin dans le fossé de ce que les rêveurs appellent la maturité. L’espoir est simplement la foi dans le fait que ce moment n’est pas encore arrivé, que nous parviendront à discerner notre véritable destin quand il approchera et que nous pourrons sauter à bord avant de voir s’évanouir à jamais l’opportunité d’être nous-mêmes, nous condamnant à vivre du vide, avec la nostalgie de ce qui devait être et ne fut jamais.
L’idée qu’on peut assurer une transmission (culturelle) avec des moyens (techniques) de communication constitue d’une des illusions les plus typiques de la « société de communication », propre à une modernité de mieux en nmieux armée pour la conquête de l’espace, et qui l’est de moins en moins pour la maîtrise du temps (restant à savoir si une époque peut à la fois domestiquer l’un et l’autre, ou si toutes les cultures ne sont pas vouées à préférer l’un ou l’autre).
Chaque livre, chaque tome que tu vois a une âme. L’âme de celui qui l’a écrit et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et ont rêvé avec lui. toutes les fois qu’un livre change de main, toutes les fois que quelqu’un parcourt ses pages, son esprit grandit et devient plus fort.
J’ai pris plaisir à notre conversation. Je vais vous laisser y réfléchir. Vous verrez, quand vous l’aurez digérée, les véritables réponses viendront d’elles-mêmes. Il n’est rien, sur le chemin de la vie, que nous ne sachions déjà avant de nous y être engagés. On n’apprend rien d’important dans l’existence, on ne fait que se souvenir.
L’amour est une contrée vierge. Chaque pas qui nous en rapproche nous transforme. Nous grandit. Change la géographie de qui nous sommes. Et si on est assez courageux pour y pénétrer seul et y trouver sa place, on ne connaîtra plus jamais la solitude parce qu’on est arrivé à vivre dans tout ce que l’amour touche.
Nous ne pensons pas en termes de « choses », il n’existe aucune chose telle qu’une chose, il n’y a que des systèmes.
La chute des justes vient toujours de la main de ceux qui leur doivent le plus. On ne trahit pas ceux qui veulent nous enfoncer mais ceux qui nous tendent la main, même si ce n’est que pour ne pas avoir à reconnaître la dette de gratitude que nous avons à leur égard.
Or, même celui qui a lui-même échafaudé son plan est facilement déconcerté par rapport à sa conviction première lorsqu’il le voit de ses propres yeux.
Il doit s’armer d’une confiance inébranlable en lui-même pour repousser l’assaut apparent du moment. Sa conviction antérieure se vérifiera dans le développement de l’action, quand disparaîtront les décors intercalés par le destin à l’avant-scène de la guerre avec leur peinture outrée du danger, et quand l’horizon se sera élargi. Tel est l’un des plus profonds abîmes qui séparent le projet de son exécution.
Nos compétences sont fonction de nos outils. Notre façon de nous orienter dans l’espace, ou notre perception du territoire ne sont pas les mêmes selon qu’on sait ou non lire une carte (technique cognitive dépendant elle-même de l’établissement de cartes routières accessibles, soit d’un moment précis dans l’histoire de l’imprimerie et des réseaux routiers).
La remémoration non plus n’est pas un processus purement psychologique, car notre capacité de mémoire dépend des mnémotechniques à disposition (écriture, livre, numérique, etc.).
Nos compétences sont fonction de nos outils. Notre façon de nous orienter dans l’espace, ou notre perception du territoire ne sont pas les mêmes selon qu’on sait ou non lire une carte (technique cognitive dépendant elle-même de l’établissement de cartes routières accessibles, soit d’un moment précis dans l’histoire de l’imprimerie et des réseaux routiers).
La remémoration non plus n’est pas un processus purement psychologique, car notre capacité de mémoire dépend des mnémotechniques à disposition (écriture, livre, numérique, etc.).
Les histoires ont une fonction cognitive fondamentale : elles sont le moyen par lequel le cerveau émotionnel donne du sens aux informations recueillies par le cerveau rationnel. […] Nous avons besoin de rêver, d’imaginer quelles maisons nous pourrions habiter, dans quelles villes nous pourrions évoluer, quels moyens nous utiliserions pour nous déplacer, comment nous produirions notre nourriture, de quelle façon nous pourrions vivre ensemble, décider ensemble, partager notre planète avec tous les êtres vivants.
Petit à petit, ces récits d’un genre nouveau pourraient mâtiner nos représentations, contaminer positivement les esprits et, s’ils sont largement partagés, se traduire structurellement dans des entreprises, des lois, des paysages…
Les histoires ont une fonction cognitive fondamentale : elles sont le moyen par lequel le cerveau émotionnel donne du sens aux informations recueillies par le cerveau rationnel. […] Nous avons besoin de rêver, d’imaginer quelles maisons nous pourrions habiter, dans quelles villes nous pourrions évoluer, quels moyens nous utiliserions pour nous déplacer, comment nous produirions notre nourriture, de quelle façon nous pourrions vivre ensemble, décider ensemble, partager notre planète avec tous les êtres vivants.
Petit à petit, ces récits d’un genre nouveau pourraient mâtiner nos représentations, contaminer positivement les esprits et, s’ils sont largement partagés, se traduire structurellement dans des entreprises, des lois, des paysages…
Tel Sisyphe, le diplomate de tous les temps et de tous les pays est condamné à essayer inlassablement d’éviter le pire, ce pire que les hommes portent en eux et chérissent particulièrement quand ils peuvent le travestir en morale et en droit. N’oublions jamais qu’en dehors de rares circonstances, la vraie morale, c’est la paix.
Tel Sisyphe, le diplomate de tous les temps et de tous les pays est condamné à essayer inlassablement d’éviter le pire, ce pire que les hommes portent en eux et chérissent particulièrement quand ils peuvent le travestir en morale et en droit. N’oublions jamais qu’en dehors de rares circonstances, la vraie morale, c’est la paix.
Quant à moi, dit le marin, que je perde mon nom si je boude à la besogne, et si vous le voulez bien, monsieur Smith, nous ferons de cette île une petite Amérique ! Nous y bâtirons des villes, nous y établirons des chemins de fer, nous y installerons des télégraphes, et un beau jour, quand elle sera bien transformée, bien aménagée, bien civilisée, nous irons l’offrir au gouvernement de l’Union ! Seulement, je demande une chose.
— Laquelle ? répondit le reporter.
— C’est de ne plus nous considérer comme des naufragés, mais bien comme des colons qui sont venus ici pour coloniser !
Quant à moi, dit le marin, que je perde mon nom si je boude à la besogne, et si vous le voulez bien, monsieur Smith, nous ferons de cette île une petite Amérique ! Nous y bâtirons des villes, nous y établirons des chemins de fer, nous y installerons des télégraphes, et un beau jour, quand elle sera bien transformée, bien aménagée, bien civilisée, nous irons l’offrir au gouvernement de l’Union ! Seulement, je demande une chose.
— Laquelle ? répondit le reporter.
— C’est de ne plus nous considérer comme des naufragés, mais bien comme des colons qui sont venus ici pour coloniser !
Un homme libre est un homme qui essaie : de ne pas laisser tomber, de ne pas rester étranger à lui-même, de ne pas tourner le dos au danger, aux peurs qui le paralysent.
Un homme libre est un homme perclus de béances mais courageux, qui accepte le prix de sa liberté : sa responsabilité. L’être humain en quête de liberté n’est pas prudent […]. L’homme libre est un homme de la caverne mais qui cherche, qui tâtonne, qui tombe et se relève.
Un homme libre est un homme qui essaie : de ne pas laisser tomber, de ne pas rester étranger à lui-même, de ne pas tourner le dos au danger, aux peurs qui le paralysent.
Un homme libre est un homme perclus de béances mais courageux, qui accepte le prix de sa liberté : sa responsabilité. L’être humain en quête de liberté n’est pas prudent […]. L’homme libre est un homme de la caverne mais qui cherche, qui tâtonne, qui tombe et se relève.
- Mais qui a allumé le feu ? demanda Pencroff.
- Le soleil ! La réponse de Gédéon Spilett était exacte. C’était le soleil qui avait fourni cette chaleur dont s’émerveillait Pencroff.
Le marin ne voulait pas en croire ses yeux, et il était tellement ébahi, qu’il ne pensait pas à interroger l’ingénieur. - Vous aviez donc une lentille, monsieur ? demanda Harbert à Cyrus Smith.
- Non, mon enfant, répondit celui-ci, mais j’en ai fait une. Et il montra l’appareil qui lui avait servi de lentille. C’étaient tout simplement les deux verres qu’il avait enlevés à la montre du reporter et à la sienne.
- Mais qui a allumé le feu ? demanda Pencroff.
- Le soleil ! La réponse de Gédéon Spilett était exacte. C’était le soleil qui avait fourni cette chaleur dont s’émerveillait Pencroff.
Le marin ne voulait pas en croire ses yeux, et il était tellement ébahi, qu’il ne pensait pas à interroger l’ingénieur. - Vous aviez donc une lentille, monsieur ? demanda Harbert à Cyrus Smith.
- Non, mon enfant, répondit celui-ci, mais j’en ai fait une. Et il montra l’appareil qui lui avait servi de lentille. C’étaient tout simplement les deux verres qu’il avait enlevés à la montre du reporter et à la sienne.
— Ce ne sont point des moules, répondit le jeune Harbert, qui examinait avec attention les mollusques attachés aux roches, ce sont des lithodomes.
— Et cela se mange ? demanda Pencroff.
— Parfaitement.
— Alors, mangeons des lithodomes.
— Ce ne sont point des moules, répondit le jeune Harbert, qui examinait avec attention les mollusques attachés aux roches, ce sont des lithodomes.
— Et cela se mange ? demanda Pencroff.
— Parfaitement.
— Alors, mangeons des lithodomes.
C’est très simple. Ce n’est pas nous qui irons au pôle, c’est le pôle qui viendra à nous !
C’est très simple. Ce n’est pas nous qui irons au pôle, c’est le pôle qui viendra à nous !
« Par le commencement », avait dit Cyrus Smith. Or, ce commencement dont parlait l’ingénieur, c’était la construction d’un appareil qui pût servir à transformer les substances naturelles. On sait le rôle que joue la chaleur dans ces transformations. Or, le combustible, bois ou charbon de terre, était immédiatement utilisable. Il s’agissait donc de bâtir un four pour l’utiliser.
– À quoi servira ce four ? demanda Pencroff.
– À fabriquer la poterie dont nous avons besoin, répondit Cyrus Smith.
– Et avec quoi ferons-nous le four ?
– Avec des briques.
– Et les briques ?
– Avec de l’argile.
En route, mes amis. Pour éviter les transports, nous établirons notre atelier au lieu même de production. Nab apportera des provisions, et le feu ne manquera pas pour la cuisson des aliments.
« Par le commencement », avait dit Cyrus Smith. Or, ce commencement dont parlait l’ingénieur, c’était la construction d’un appareil qui pût servir à transformer les substances naturelles. On sait le rôle que joue la chaleur dans ces transformations. Or, le combustible, bois ou charbon de terre, était immédiatement utilisable. Il s’agissait donc de bâtir un four pour l’utiliser.
– À quoi servira ce four ? demanda Pencroff.
– À fabriquer la poterie dont nous avons besoin, répondit Cyrus Smith.
– Et avec quoi ferons-nous le four ?
– Avec des briques.
– Et les briques ?
– Avec de l’argile.
En route, mes amis. Pour éviter les transports, nous établirons notre atelier au lieu même de production. Nab apportera des provisions, et le feu ne manquera pas pour la cuisson des aliments.
On ne mesure le vide du temps passé que le jour où l’on existe véritablement. La vie, non les jours qui passent, se résume parfois à un instant, une journée, une semaine ou un mois. On sait qu’on vit parce qu’on souffre, parce que soudain tout compte et parce que ce moment se terminant, le reste de l’existence devient un souvenir qu’on essaie vainement de revivre jusqu’au dernier souffle.
On ne mesure le vide du temps passé que le jour où l’on existe véritablement. La vie, non les jours qui passent, se résume parfois à un instant, une journée, une semaine ou un mois. On sait qu’on vit parce qu’on souffre, parce que soudain tout compte et parce que ce moment se terminant, le reste de l’existence devient un souvenir qu’on essaie vainement de revivre jusqu’au dernier souffle.
La seule chose que nous savons de l’avenir est qu’il sera différent du présent. Ce qui existe aujourd’hui changera. Ce à quoi l’avnir ressemblera est un débat pour les futuristes. La seule certitude est que le laps entre ici et là-bas sera fait de changements. Qui dit changement, dit transition. C’est léquation irrémédiablement prédictible.
changement + êtres humains = transition
Il n’exite aucun moyen d’y échapper. Mais vous pouvez la gérer. Si vous voulez vous en sortir en un seul morceau, vous devez l’accompagner.
La seule chose que nous savons de l’avenir est qu’il sera différent du présent. Ce qui existe aujourd’hui changera. Ce à quoi l’avnir ressemblera est un débat pour les futuristes. La seule certitude est que le laps entre ici et là-bas sera fait de changements. Qui dit changement, dit transition. C’est léquation irrémédiablement prédictible.
changement + êtres humains = transition
Il n’exite aucun moyen d’y échapper. Mais vous pouvez la gérer. Si vous voulez vous en sortir en un seul morceau, vous devez l’accompagner.
Il ne faut rien prématurer, pas même le progrès. La science ne doit pas devancer les mœurs. Ce sont des évolutions, non des révolutions qu’il convient de faire. En un mot, il faut n’arriver qu’à son heure. J’arriverais trop tôt aujourd’hui pour avoir raison des intérêts contradictoires et divisés.
Il ne faut rien prématurer, pas même le progrès. La science ne doit pas devancer les mœurs. Ce sont des évolutions, non des révolutions qu’il convient de faire. En un mot, il faut n’arriver qu’à son heure. J’arriverais trop tôt aujourd’hui pour avoir raison des intérêts contradictoires et divisés.
Il s’approcha du piano, pressa un bouton, et fit jaillir, c’est le mot, une table munie de bancs, à laquelle trois convives pouvaient tenir à l’aise.
Il s’approcha du piano, pressa un bouton, et fit jaillir, c’est le mot, une table munie de bancs, à laquelle trois convives pouvaient tenir à l’aise.
L’un voulait avoir la Théorie des frottements en vingt volumes, l’autre la Compilation des problèmes électriques, celui-ci le Traité pratique du graissage des roues motrices, celui-là la Monographie du nouveau cancer cérébral.
Les Harmonies Électriques de Martillac, ouvrage couronné par l’Académie des Sciences, les Méditations sur l’oxygène de M. de Pulfasse, le Parallélogramme poétique, les Odes décarbonatées…
L’un voulait avoir la Théorie des frottements en vingt volumes, l’autre la Compilation des problèmes électriques, celui-ci le Traité pratique du graissage des roues motrices, celui-là la Monographie du nouveau cancer cérébral.
Les Harmonies Électriques de Martillac, ouvrage couronné par l’Académie des Sciences, les Méditations sur l’oxygène de M. de Pulfasse, le Parallélogramme poétique, les Odes décarbonatées…
Si la consommation du fer est assurée jusqu’à la fin du siècle, celle de la houille ne l’est pas. Loin de là. Les gens avisés, qui se préoccupent de l’avenir, même quand il se chiffre par plusieurs centaines d’années, doivent donc rechercher les charbonnages partout où la prévoyante nature les a formés aux époques géologiques.
Si la consommation du fer est assurée jusqu’à la fin du siècle, celle de la houille ne l’est pas. Loin de là. Les gens avisés, qui se préoccupent de l’avenir, même quand il se chiffre par plusieurs centaines d’années, doivent donc rechercher les charbonnages partout où la prévoyante nature les a formés aux époques géologiques.
– N’y a-t-il donc aucun remède à cela, demanda Michel.
– Aucun, tant que régneront la finance et la machine ! Et encore, j’en veux surtout à la machine !
– Pourquoi cela !
– Parce que la finance a cela de bon qu’elle peut au moins payer les chefs-d’œuvre, et il faut bien manger, même quand on a du génie !
– N’y a-t-il donc aucun remède à cela, demanda Michel.
– Aucun, tant que régneront la finance et la machine ! Et encore, j’en veux surtout à la machine !
– Pourquoi cela !
– Parce que la finance a cela de bon qu’elle peut au moins payer les chefs-d’œuvre, et il faut bien manger, même quand on a du génie !
Chacun, suivant son tempérament, pourra choisir le climat invariable qui conviendra à ses rhumes ou à ses rhumatismes, sur un globe où l’on ne connaîtra plus les variations de chaleur actuellement si regrettables !
Chacun, suivant son tempérament, pourra choisir le climat invariable qui conviendra à ses rhumes ou à ses rhumatismes, sur un globe où l’on ne connaîtra plus les variations de chaleur actuellement si regrettables !
Est-ce que nous aurions maintenant des wagons chauffés, même quand il fait froid au mois d’octobre, contrairement aux dispositions réglementaires ? Est-ce que nous aurions des compartiments proprement époussetés ? Est-ce qu’on délivrerait des billets d’aller et retour, comme au bon temps, entre Amiens et Paris ?
Est-ce que nous aurions maintenant des wagons chauffés, même quand il fait froid au mois d’octobre, contrairement aux dispositions réglementaires ? Est-ce que nous aurions des compartiments proprement époussetés ? Est-ce qu’on délivrerait des billets d’aller et retour, comme au bon temps, entre Amiens et Paris ?
Le conquérant est toujours pacifique (comme Bonaparte l’a constamment affirmé) : il envahirait volontiers notre Etat sans combat. Mais pour l’en empêcher, il nous faut vouloir la guerre et donc aussi la préparer. En d’autres termes : ce sont précisément les faibles, ceux qui sont contraints à se défendre, qui doivent toujours être armés pour ne pas se laisser surprendre. Ainsi le veut l’art de la guerre.
Le conquérant est toujours pacifique (comme Bonaparte l’a constamment affirmé) : il envahirait volontiers notre Etat sans combat. Mais pour l’en empêcher, il nous faut vouloir la guerre et donc aussi la préparer. En d’autres termes : ce sont précisément les faibles, ceux qui sont contraints à se défendre, qui doivent toujours être armés pour ne pas se laisser surprendre. Ainsi le veut l’art de la guerre.
– Vous avez mauvaise mine, décréta-t-il.
– Une indigestion, répliquai-je.
– De quoi ?
– De réalité.
– Vous n’êtes pas le seul, trancha-t-il.
– Vous avez mauvaise mine, décréta-t-il.
– Une indigestion, répliquai-je.
– De quoi ?
– De réalité.
– Vous n’êtes pas le seul, trancha-t-il.
Votre geste nous parut tout d’un coup si noble, si grand, qu’il n’y aurait pas eu un homme dans le public qui n’eût donné sa vie pour sauver la vôtre.
Votre geste nous parut tout d’un coup si noble, si grand, qu’il n’y aurait pas eu un homme dans le public qui n’eût donné sa vie pour sauver la vôtre.
Si une situation contient des possibilités, mais qu’elles sont hors de notre modèle [mental], c’est comme s’il n’y avait rien. Nous ne pouvons pas les percevoir. Elles sont hors du champ de vision.
Si une situation contient des possibilités, mais qu’elles sont hors de notre modèle [mental], c’est comme s’il n’y avait rien. Nous ne pouvons pas les percevoir. Elles sont hors du champ de vision.
Votre père était un artiste. Ce mot dit tout. J’aime à penser que vous n’avez pas hérité de ses malheureux instincts. Cependant, j’ai découvert en vous des germes qu’il importe de détruire. Vous nagez volontiers dans les sables de l’idéal et, jusqu’ici, le résultat le plus clair de vos efforts a été ce prix de vers latins, que vous avez honteusement remporté hier.
Votre père était un artiste. Ce mot dit tout. J’aime à penser que vous n’avez pas hérité de ses malheureux instincts. Cependant, j’ai découvert en vous des germes qu’il importe de détruire. Vous nagez volontiers dans les sables de l’idéal et, jusqu’ici, le résultat le plus clair de vos efforts a été ce prix de vers latins, que vous avez honteusement remporté hier.
Comment rendre légitimes des approches qui ne correspondent pas aux critères de légitimité admis à un moment donné par la communauté savante ? […] Toute méthode d’analyse un peu nouvelle se heurte à un double-bind.
Soit elle s’apparentera à une démarche déjà homologuée pour désarmer les résistances, auquel cas elle gomme ce qu’elle a d’original pour «rentrer dans l’orchestre». Elle n’a plus lieu d’être.
Soit elle accentue son écart à la norme, auquel cas le milieu ambiant la rejette dans son bruit de fond. Et elle n’a pas d’être du tout. Si, en effet, les procédures qui peuvent un jour la constituer comme savoir étaient d’emblée homologables, c’est -à-dire conformes aux normes déjà reconnues, le problème «novation» ne se poserait pas.
Comment rendre légitimes des approches qui ne correspondent pas aux critères de légitimité admis à un moment donné par la communauté savante ? […] Toute méthode d’analyse un peu nouvelle se heurte à un double-bind.
Soit elle s’apparentera à une démarche déjà homologuée pour désarmer les résistances, auquel cas elle gomme ce qu’elle a d’original pour «rentrer dans l’orchestre». Elle n’a plus lieu d’être.
Soit elle accentue son écart à la norme, auquel cas le milieu ambiant la rejette dans son bruit de fond. Et elle n’a pas d’être du tout. Si, en effet, les procédures qui peuvent un jour la constituer comme savoir étaient d’emblée homologables, c’est -à-dire conformes aux normes déjà reconnues, le problème «novation» ne se poserait pas.
[…] La rhétorique nous enseigne que ce sont là des questions ayant un sens et une structure. Si tu ne sais pas t’exprimer, Sheere, tu ne sais pas penser. Et si tu ne sais pas penser, tu es perdue.
[…] La rhétorique nous enseigne que ce sont là des questions ayant un sens et une structure. Si tu ne sais pas t’exprimer, Sheere, tu ne sais pas penser. Et si tu ne sais pas penser, tu es perdue.