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Détail de la couverture du livre «L'art de parler avec des crétins»

L’art de parler avec des crétins

Il est vrai que le titre est provocateur à souhait, mais je vous assure que le contenu en vaut la peine !

Qui ne s’est jamais trouvé à devoir défendre un projet ou un livrable de prospective ? Les 10 règles de l’auteur pourraient bien vous sauver de quelque inconfortable situation, car vous les aurez désormais à l’esprit !

Et comme le dit si bien Peter Modler : Dix règles à appliquer face aux ignorants. Y compris à vous-même.

(le texte est repris tel-quel du livre p. 137-139)

Règle n°1 : Interroger ses propres habitudes langagières

Êtes-vous en mesure de communiquer avec fluidité et intérêt avec des personnes n’appartenant pas à votre catégorie sociale ? Si vous peinez constamment, voyez-y un signe de votre propre faiblesse langagière. Sans doute n’est pas votre interlocuteur qui est trop bête, mais vous.

Allez, courage : aventurez-vous plus souvent dans des milieux que ne sont pas le vôtre. Vous pouvez y arriver. Ayez un peu de curiosité pour des personnes vraiment différentes de vous.

Règle n°2 : Réprimer vos réflexes d’indignation morale

Le mot important de cette phrase est « réflexes », à savoir des choses qu’on ne peut maîtriser. Bien sûr, l’idée n’est pas de renier vos convictions, mais de descendre de vos grands chevaux.

Ce n’est pas parce que votre interlocuteur n’est pas aussi éloquent et instruit que vous qu’il faut le considérer comme un ennemi de l’humanité tout entière. La morale, c’est bien. Attention toutefois aux jugements réflexes incontrôlés.

Règle n°3 : Percevoir la communication au-delà de l’argumentation

Si vous constatez que votre interlocuteur ne répond pas à vos arguments, interrogez-vous sur la façon dont il ou elle communique.

Car cette personne communique forcément. Peut-être le fait-elle avec des mouvements, des regards, des pauses ou des postures, plus qu’avec des phrases complètes. Mais cela aussi c’est de la communication !

Règle n°4 : Énoncer l’évidence

Ce qui est fort peu habituel. Il convient toutefois de procéder avec prudence, l’arme pouvant s’avérer très tranchante.

Dans ces moments où la communication se dirige vers une impasse, c’est pourtant un bon moyen de se sortir d’une situation difficile : « Vous m’interrompez pour la deuxième fois. » Ou : « Vous ne me regardez pas quand je vous parle. » Ou bien :  » Vous n’arrêtez pas de tapoter des doigts sur la table. »  Ou encore : « Cela a pris du temps. » Énoncer l’évidence au lieu de faire bonne figure peut totalement retourner une situation. Essayez donc, pour voir.

Règle n°5 : Ne pas supposer que votre interlocuteur est disposé à vous écouter

Être écouté, c’est formidable… Sauf que, malheureusement, cela ne va pas de soi ! Les gens sont plus nombreux qu’on pense à être tellement absorbés par leurs propres pensées qu’ils n’écoutent pas les autres, au point que c’en devient une habitude. C’est même le cas dans une « situation de réunion » officielle. 

Ne vous bercez donc pas d’illusions : ce n’est pas parce que les gens sont présents lors d’une réunion qu’ils vous écoutent.

Règle n°6 : Pas de panique en cas d’attaques personnelles !

Si une attaque dirigée contre vous à l’aide d’arguments factuels n’a aucune chance d’aboutir (parce que vous êtes parfaitement compétent dans votre domaine, il est probable que les attaques deviennent personnelles.

Ne vous laissez pas décontenancer. N’interrompez pas l’échange parce que vous êtes vexés. Répondez plutôt à du basic talk par du basic talk. Renvoyez de l’ignorance aux ignorants, très calmement.

Règle n°7 : Se délecter de la beauté d’un pat

Qui a dit que c’est toujours à vous qu’il revient de trouver des solutions ? Surtout lorsque l’autre camp s’intéresse avant tout à son autopositionnement ?

En réalité, et surtout avec les communicateurs verticaux, laisser sciemment la réunion aller dans le mur peut être un signe de force. Il est possible que, cette fois, cela entraîne des difficultés. Mais cela accroît aussi la probabilité que les choses se passent différemment lors de la prochaine réunion.

Règle n°8 : Vaincre lentement

Dans un conflit avec des adeptes de la communication verticale, l’enchaînement à la vitesse grand V de formulations brillantes ne vous sera d’aucune utilité ! Avoir de la répartie leur paraît sympathique, dans le meilleur des cas, mais pas particulièrement pertinent.

En revanche, les paroles articulées lentement, les pauses systématiques, la répétition en boucle du même thème : voilà une musique qui leur parle. Vous vous agacez vous-même à vous comporter ainsi ? Tenez bon – cela en vaut la peine !

Règle n°9 : Relativiser la politesse

Certes, même chez les personnes instruites, il y a de grossiers personnages. En soi, cela n’a rien de surprenant. Alors, aux grands maux les grands remèdes (même si cette personne lit Platon dans le texte).

Comment préserver la pratique de la courtoisie ? En faisant parfois soi-même preuve d’impolitesse ! Avant d’exiger ensuite le respect de la courtoisie. Un peu de dialectique n’a jamais fait de mal…

Règle n°10 : Ne pas se justifier

La nuance est subtile. Dans un dialogue un tant soit peu civilisé, fournir des explications est bien évidemment adapté. Il faut pouvoir expliquer son comportement à l’autre. Mais qu’en est-il si cet autre recourt constamment à des jeux de pouvoir ? Et s’il émet exclusivement des messages de rang et de territoire ?

Dans ce cas, un argument est vite interprété comme une justification ou comme une excuse – ce qui vous déconsidère. Par conséquent, la prudence s’impose avec tout élément susceptible d’être interprété comme une justification. Mieux vaut se taire. Ou passer soi-même à l’offensive !

Et vous, qu’en pensez-vous ?
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