Nous, les mortels, nous ne parvenons jamais à connaître notre véritable destin, pour la plupart ; nous sommes simplement bousculés par lui, renversés. Quand nous relevons la tête et que nous le voyons s’éloigner sur la route, il est trop tard, et nous devons faire le reste du chemin dans le fossé de ce que les rêveurs appellent la maturité. L’espoir est simplement la foi dans le fait que ce moment n’est pas encore arrivé, que nous parviendront à discerner notre véritable destin quand il approchera et que nous pourrons sauter à bord avant de voir s’évanouir à jamais l’opportunité d’être nous-mêmes, nous condamnant à vivre du vide, avec la nostalgie de ce qui devait être et ne fut jamais.

Retour auDébut