Si votre organisation a décidé de mettre sur pied un dispositif de prospective, ou pour le moins de supporter des activités dans ce domaine, cela est certainement dans un but d’anticipation. Il y aura certainement des spécificités par rapport à l’industrie dans laquelle vous opérez, mais le travail réalisé devra être partagé et les enseignements qu’il contient divulgués.
Bien souvent on pense que délivrer des scénarios, produire un récit ou présenter un artefact du futur suffisent et qu’une fois cette partie achevée, le travail est terminé. Cela peut être vrai si contractuellement votre travail consiste à établir ceux-ci, mais ce n’est en fait qu’une étape vers l’objectif d’un dispositif de prospective : celui d’avoir un impact.
Afin d’améliorer celui-ci, deux pistes se présentent à nous : la première consiste à expliquer comment utiliser et valoriser le travail prospectif réalisé, la deuxième à augmenter la base de personnes auxquelles nous nous adressons.
Ce qu’il y a d’intéressant en travaillant sur ces deux approches est qu’elles sont complémentaires et peuvent donc être combinées, tout en permettant au besoin un passage à l’échelle. Les deux ont naturellement comme hypothèse de base une accessibilité aisée (Intranet ou Internet) à tous les documents prospectifs nécessaires.
Expliquer comment valoriser
Une erreur commise fréquemment est de penser que certaines choses vont de soi.
Cela peut être évident pour vous, à l’émission de l’information, mais pas forcément pour qui est à la réception de celle-ci.
Pourquoi donc ne pas anticiper la tâche et expliquer comment utiliser le produit prospectif en fournissant le matériel pour le faire, cela pouvant être aussi bien la méthodologie que les modèles de documents à utiliser.
La création d’une activité intégrant le livrable considéré facilite à la partie prenante de l’appropriation du travail réalisé.
L’effort sera double lors de la réalisation du livrable :
- il faudra penser non seulement au contenu, à son format et à sa mise en forme,
- mais également à comment celui-ci devra être valorisé.
En faisant l’analogie avec le monde du théâtre, le rôle sera non seulement d’écrire la pièce, mais de fournir toutes les informations pour sa mise en scène.
Cela ne signifie naturellement pas que l’usage du livrable se limite à celui présenté, mais il permet de mettre rapidement le pied à l’étrier pour ensuite laisser place à sa propre créativité.
Enseigner à l’enseignant
Cela est évident : plus le nombre de personnes pouvant divulguer un message est important, plus le message devrait avoir de probabilité non seulement d’arriver à destination, mais de toucher un nombre élevé de destinataires.
Rien de nouveau, nous sommes d’accord, mais dans la pratique, cela semble bien souvent oublié. Le dispositif d’anticipation dispose dans bien des cas de ressources pour créer des livrables, mais pas nécessairement d’un processus de mise en valeur et de diffusion de ces mêmes livrables. C’est une chose d’écrire des rapports, des scénarios ou des narratifs, mais encore faut-il les lire !
Toute organisation, de par les impératifs opérationnels vit majoritairement dans le présent; il est cependant primordial que la pensée prospective puisse être appelée au bon endroit, au bon moment. Cela peut être lors de réflexions sur de nouveaux produits, de nouveaux marchés, sur de nouvelles compétences à acquérir.
La diffusion et la prise de conscience de cet état d’esprit ne peut se faire qu’en augmentant la surface de contact avec le dispositif à l’image des évangélistes ou prédicateurs. L’image est peut-être un peu forte, mais je vous assure que la mission y ressemble parfois étrangement !
Et vous, quelles actions ou processus avez-vous pour diffuser, valoriser et garantir l’impact de vos livrables prospectifs ?
N’hésitez pas à laissez vos contributions ci-dessous ou à rédiger un billet sur le sujet !