
Q054 | Qui sont les « personnes remarquables », acteurs incontournables de toute démarche de prospective ?
Dès les premiers jours de la planification par scénarios à la Royal Dutch Shell, Pierre Wack et ses collègues ont saisi l’importance de faire intervenir

Q089 | Pourquoi et comment un jeu de cartes peut se révéler utile dans un dispositif de prospective ?
A la fois un outil et livrable possible d’un dispositif de prospective, le jeu de carte est un élément ludique, facile d’utilisation et présentant de

Q106 | La prospective est-elle utile pour toutes les entreprises ?
Ne pas se contenter du récit officiel du futur qui sous-tend la stratégie d’une organisation ; dépasser le simple recours aux probabilités pour penser demain ; explorer
Relier la stratégie à la tactique, les étages les plus hauts et conceptuels avec ceux les plus bas, les plus opérationnels, car à la fin du compte, une vision sans implémentation, toute anticipation que l’on puisse l’appeler, ne restera qu’une hallucination !
In preparing for battle I have always found that plans are useless, but planning is indispensable.
Si l’on sait exactement ce qu’on va faire, à quoi bon le faire ?
Aujourd’hui, nous possédons de plus en plus d’informations et sommes de moins en moins capables de prédire l’avenir. Nos ancêtres vivaient dans des sociétés beaucoup plus pauvres en données, mais ils pouvaient faire des plans pour eux-mêmes et pour leurs descendants. Nous avons de moins en moins idée du monde dans lequel nous nous réveillerons demain matin.
Ce paradoxe n’est pas conjoncturel, mais structurel. Il découle de la nature même du numérique. En réduisant la réalité à une série de 0 et de 1, le codage numérique accomplit son oeuvre implacable d’homogénéisation, en éliminant tout ce qui ne peut être quantifié. Ce faisant, le passage de l’analogique au numérique élude le sens profond des choses et ouvre toute grande la porte au chaos.
C’est pouruqoi nous n’avons pas d’avenir, du moins au sens où nos grands-parents en avaient un. Les futurs culturels pleinement imaginés sont un luxe d’autrefois, dit William Gibson, une époque où le « maintenant » durait plus longtemps.
Nos compétences sont fonction de nos outils. Notre façon de nous orienter dans l’espace, ou notre perception du territoire ne sont pas les mêmes selon qu’on sait ou non lire une carte (technique cognitive dépendant elle-même de l’établissement de cartes routières accessibles, soit d’un moment précis dans l’histoire de l’imprimerie et des réseaux routiers).
La remémoration non plus n’est pas un processus purement psychologique, car notre capacité de mémoire dépend des mnémotechniques à disposition (écriture, livre, numérique, etc.).

Q225 | Quelles ambitions pour les organisations qui se projettent dans le(s) futur(s) ?
L’ambition correspond aux attentes que l’organisation va placer dans la mise en œuvre d’une démarche d’anticipation. À la lumière de notre étude, nous pouvons déjà

Q224 | Pourquoi certaines organisations se projettent-elles plus que d’autres ?
Entamons notre exploration du “pourquoi” de l’anticipation en investiguant ce qui incite les organisations à se projeter, ce que nous avons appelé la “propension à
L’homme commet souvent dix nouvelles erreurs pour en dissimuler une, pour résoudre une seule difficulté, il n’hésite pas à en créer dix nouvelles.
L’homme échappe à la chronologie par ses oeuvres, il y replonge par ses machines.
En enchevêtrant le ludique et le coercitif, le contrôle politique et la séduction égotique, le public et le privé, en invisibilisant et en hybridant les techniques de contrôle social et de surveillance, l’économie de la donnée permet de maintenir sous contrôle la majorité silencieuse, sans besoin d’actions directes lourdes sur le terrain.
L’action est locale, momentanée (même si ce moment peut durer), elle intervient ici et maintenant, hic et nunc, et renvoie bien à un sujet comme à son auteur (qui peut être pluriel). Elle se démarque par conséquent du cours des choses, est saillante, donc on la remarque : on voit le sujet agir, on peut en faire un récit – l’épopée. À l’inverse, nous fait remarquer la pensée chinoise, la transformation est globale, progressive et dans la durée, elle résulte d’une corrélation de facteurs et comme c’est « tout », en elle, qui se transforme, elle ne se démarque jamais suffisamment pour être perceptible. On ne voit pas le blé mûrir, mais on en constate le résultat : quand il est mûr et qu’il faut le couper.
