On commet un futuricide quand…
- On sacrifie le futur sur l’autel du présent.
- On consomme en une génération ce que la nature a mis des millions d’années à créer.
- On choisit le confort immédiat plutôt que la responsabilité à long terme.
- On crée une dette écologique que personne ne pourra rembourser…
Les futuricides existent dans différents domaines. Quelques exemples…
- La destruction de la forêt amazonienne accélère le changement climatique.
- La production massive de plastique affecte durablement l’écosystème marin.
- La conception de produits à durée de vie limitée épuise les ressources minérales rares.
- La marchandisation d’espaces et de ressources communs (eau, espace public…) réduit les possibilités d’accès équitable pour les générations futures.
- Le démantèlement des protections sociales et la normalisation de l’emploi précaire compromettent la stabilité économique future.
- Le déploiement de systèmes de surveillance de masse supprime la vie privée et l’autonomie individuelle.
- L’exacerbation des divisions sociales pour des gains électoraux immédiats érode le capital social nécessaire à la coopération future.
- La normalisation de la corruption détruit la confiance institutionnelle nécessaire pour entreprendre des projets à long terme…
Le futuricide…
- Rétrécit l’horizon des possibles. Chaque décision court-termiste ferme l’accès à des futurs désirables.
- Diminue la résilience. L’épuisement des ressources et la dégradation des écosystèmes réduisent la capacité d’adaptation aux crises futures.
- Crée une injustice intergénérationnelle. Les générations futures héritent d’un monde appauvri.
On peut lutter contre les futuricides en développant…
- Des démocraties intergénérationnelles où les intérêts des générations futures sont conservées. C’est l’objectif du commissariat aux générations futures en Hongrie ou la commission pour l’avenir en Finlande.
- Des cadres de décision qui valorisent explicitement le bien-être futur. Une loi sur le bien-être des générations futures existe au Pays de Galles.
- Une sanctuarisation des communs. Il faut assurer une protection juridique des ressources essentielles pour les générations futures.
ce n’est Pas une fatalité
Le concept de futuricide nous invite à sortir du « présentisme » dominant et à intégrer la prise en compte du long terme dans toutes nos actions. Il questionne la responsabilité morale de chaque acteur (individu, entreprise, État) vis-à-vis du futur, et met en garde contre l’illusion d’un progrès sans lendemain.
Penser contre le futuricide, c’est promouvoir une éthique de la préservation, de l’anticipation et de la transmission.
Le futuricide n’est pas une fatalité. Son élimination exige une transformation profonde de nos modes de décision et de nos valeurs collectives. Il faut que les adultes apprennent à se comporter en ancêtres responsables.
Il faut que les adultes apprennent à se comporter en ancêtres responsables.