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Q125 | 1973 : Comment la logique intuitive permit-elle à Shell de surmonter le premier choc pétrolier ?
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Q001 | Mini-glossaire de la prospective ?
La prospective ne se laisse pas enfermer dans une discipline particulière. Au contraire, elle emprunte et mobilise bien volontiers de multiples concepts à la sociologie,

Q294 | L’IA peut-elle prédire le futur ?
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#40 Nathaniel Rich | Construire un monde habitable où trouver notre juste place
Nathaniel Rich est un romancier et essayiste américain.
En 2019, Il retraçait dans “Perdre la Terre” les circonstances dans lesquelles la communauté internationale est passée

#37 Igor Vamos | Détourner le réel pour fabriquer du souhaitable
Igor Vamos est Professeur associé au Rensselaer Polytechnic Institute dans l’État de New York, aux États-Unis. Ses préoccupations critiques s’énoncent sous forme d’interventions artistiques dans

#41 Maxime Blondeau | Se représenter le monde pour pouvoir mieux l’habiter
Maxime Blondeau est enseignant, conférencier et entrepreneur. Depuis plusieurs années, il s’intéresse aux représentations du monde. Son terrain de jeu : la cosmographie. Sur les

#22 Hélène Cloître | Faire sécession et trouver sa voie
Hélène Cloître est co-autrice et co-productrice de Ruptures, un film documentaire qui traite de la quête de sens et d’impact des jeunes diplômé.e.s
Ceux qui veulent sincèrement être vrais se contredisent plus rarement que ceux qui essaient d’être cohérents.
On dit de notre monde qu’il est désenchanté. Et si les créatures merveilleuses qui peuplaient jadis nos forêts et nos imaginaires s’étaient simplement déplacées dans notre environnement numérique ?
Cet insuccès prouvait-il que l’opération était impossible à réaliser, que les forces dont disposent les hommes ne seront jamais suffisantes pour amener une modification dans le mouvement diurne de la Terre, que jamais les territoires du pôle arctique ne pourront être déplacés en latitude pour être reportés au point où les banquises et les glaces seraient naturellement fondues par les rayons solaires ?
Or il ne s’agit plus de déplorer, d’exorciser ou d’édifier. On ne maîtrisera pas le devenir technologique en lui tournant le dos. La responsabilité consiste à comprendre sa logique pour anticiper autant que possible ses effets. Un discours sur les fins et les valeurs qui ne s’appuie pas sur un état précis des arsenaux est un discours creux. Un discours sur l’innovation, en revanche qui ne la passe pas au crible d’une mémoire est un discours dangereux.
L’écologie nous a habitué à l’idée, insolite et même choquante en société industrielle, que l’homme, comme individu, était responsable de la nature, et des équilibres écosystémiques dont il dépend pour sa survie, comme espèce. N’est -il pas temps d’étendre le principe de précaution à la sphère des signes et des formes, et de persuader chaque citoyen qu’il est individuellement responsable de la culture de sa communauté ? Et qu’il serait folie d’abandonner sa mémoire et sa créativité (les deux étant fonction l’une de l’autre) au marché et aux machines, sacrifiant ainsi le long terme pour le court terme ?

Q286 | Mobiliser les imaginaires dans un scénario de design fiction
Nous avons mené pour l’Agence Régionale Énergie Climat d’Île-de-France (AREC) une étude entre sociologie et spéculation pour questionner les imaginaires qui façonnent notre vision collective

Q285 | Personnes, modèles, possibilités : La prospective sociétale en action
À une époque de transformation rapide, où les percées technologiques, les crises écologiques et les changements géopolitiques redéfinissent notre monde, le besoin d’une approche prospective

Smartouille
La smartouille est un geste devenu naturel. En quinze ans, il a colonisé nos corps. Chaque jour, nos doigts effleurent, tapotent, glissent sur nos écrans

Datadindisme
Le dindinisme consiste à avoir une vision du futur qui soit la continuation du passé. Ayant une confiance dans la stabilité des tendances, on néglige
Je pense qu’il y a un marché mondial pour quelque chose comme cinq ordinateurs.
Almost always great new ideas don’t emerge from within a single person or function, but at the intersection of functions or people that have never met before.
Force est de reconnaître que, dans la panoplie des formes logiques qui régissent le monde de l’action (mais copiées sur celles qui régissent le monde de la connaissance), la plus rigoureuse d’entre elles, celle de « loi », se trouve inapplicable à la conduite de la guerre, en raison du changement et de la variété des phénomènes rencontrés : c’est seulement à de la « méthode » qu’on aurait affaire, au sens, non pas logique, mais d’une « probabilité moyenne des cas analogues », d’où résulte une façon de procéder « normalement » adaptée et qui, progressivement assimilée, « devient habitude », se transforme en « routine », et peut donc être utilisée, dans l’urgence de l’action, de façon « presque inconsciente » (d’ou vient le « métier » qui facilite la marche de la machine militaire); elle permet ainsi d’agir le « moins mal » tout en ignorant une part de la détermination particulière à la situation.
Reste qu’une telle « méthode », dont l’application constante et uniforme vient à engendrer « une sorte d’aptitude mécanique », est de moins en moins adaptée à mesure qu’on s’élève dans la hiérarchie des responsabilités et qu’on quitte le plan tactique pour celui de la stratégie : plus on gère l’action dans son ensemble, plus aussi c’est à la capacité de « jugement », sachant apprécier la particularité des situations, et donc au talent personnel, qu’on fait appel.
À ce niveau, face au caractère toujours singulier et donc inédit que prend l’action militaire dans sont ampleur, toute formalisation, impliquant la répétition, constitue le pire danger ; et c’est sur cette impossibilité du modèle que revient inéluctablement achopper la théorie.
Le stratège transforme le rapport de forces de façon à le faire basculer silencieusement à son profit, dans la durée : à peine engagera-t-il ensuite le combat que l’adversaire tombera de lui-même, ne pouvant plus résister, déjà défait. Quant au Sage (au Prince), loin de prétendre donner des leçons ou d’imposer ses ordres, de façon insigne, loin de vouloir frapper l’attention des autres par des miracles ou des exploits, il se contente de « transformer » les moeurs, autour de lui, de proche en proche, en silence : le seul exemple de sa conduite se répand de lui-même, en effet, et influe de son seul fait, par incidence, au fil des jours, en imprégnant et modifiant insensiblement les comportements, et suffit à éduquer.
Comme il se diffuse sans intention projetée mais par contamination dans le bien et fait tache d’huile, sa portée s’étend inépuisablement – par auto-déploiement et sans rencontrer de résistance – de sa famille à tout le pays, nous dit-on et jusqu’au bout du monde.
Au lieu d’avoir la prétention d’ « agir », mais aussi de devoir risquer, d’avoir à affronter, de s’user, cet épiphénomène de l’action ayant tout compte fait si peu d’effet, « transformez » donc comme la nature. Mais bien sûr, comme c’est « tout » qui peu à peu, sous cet effet d’ambiance, s’en trouve modifié, du proche au lointain, nous n’en discernons rien et par suite nous n’aurons rien à en décrire, à raconter. On ne vous célébrera pas. Pas de saga ou d’épopée. Pour autant, cette discrète influence se distillant de jour en jour n’est-elle pas plus efficace en définitive […] que tout ce forçage et grand tapage fait à coups d’actions héroïques ou de prescriptions du Salut ?
Car c’est partout, en tout, qu’on mesurera les résultats de ce procès bénéfique – les « moeurs », mores, disant bien ce conditionnement ambiant par contraste avec la morale individuelle et le choix du Sujet.

