
Q298 | Les métaphores : points de pivot entre présent(s) et futur(s) ?
L’approche ACM montre que pour transformer nos futurs, il ne suffit pas de changer de politique ou d’indicateurs : il faut aussi transformer les histoires

Datadindisme
Le dindinisme consiste à avoir une vision du futur qui soit la continuation

Q179 | La fiction comme un système complexe ?
La société contemporaine dépend largement des progrès technoscientifiques. Subtilement,
la technique s’est insinuée dans la vie de tous les jours. Désormais, les outils technologiques

Q054 | Qui sont les « personnes remarquables », acteurs incontournables de toute démarche de prospective ?
Dès les premiers jours de la planification par scénarios à la Royal Dutch Shell, Pierre Wack et ses collègues ont saisi l’importance de faire intervenir

Q208 | Philanthropie et construction du futur : A qui appartient l’avenir?
Les récentes tables rondes et réunions philanthropique organisées en Europe (et en Suisse) ces derniers mois confirment une volonté croissante des fonds et fondations à

Les machines qui lisent nos pensées
Ceci est l’épisode 3 de la série « La menace cognitive » du Deftech Podcast. Ecrite et présentée par Bruno Giussani, elle décrypte les défis

#43 Jorgen Randers | Gouverner le long terme
Jorgen Randers est un universitaire norvégien, professeur émérite de stratégie climatique à la BI Norwegian Business School. Pour décrypter la marche du monde, il s’intéresse

#52 Alexandre Rambaud | Compter ce qui compte
Alexandre Rambaud est maître de conférences à AgroParisTech et il co-dirige la chaire de comptabilité écologique.
Dans l’entretien à suivre, Alexandre commence par se

#13 Didier Roux | Chercher et s’émerveiller
Didier Roux est un physico-chimiste, membre de l’Académie des sciences et vice-président de La main à la pâte, une fondation lancée à l’initiative de Georges
La comédie nous enseigne qu’il ne faut pas prendre la vie au sérieux, et la tragédie nous apprend ce qui arrive quand nous n’accordons aucune importance aux enseignements de la comédie.
Celle-ci [la gouvernementalité algorithmique] suppose un nouveau régime de vérité postulant que chaque individu est par défaut potentiellement coupable jusqu’à preuve du contraire, justifiant par là même une surveillance généralisée à l’affût du premier signe suspect. Nous passons de la prévention à la prédiction via des solutions de scoring et de profiling qui réduisent la complexité du réel et des cas particuliers à de simples lignes de code.
Cela impulse une inversion de la norme dans de nouvelles logiques basées sur le soupçon et le faisceau non pas de preuves mais de signaux algorithmiques. Or le légal n’est pas toujours légitime. Face à la complexité irréductible du monde, la pulsion techniciste pointe en filigrane le désengagement de l’Etat de ses prérogatives d’Etat social pour se replier vers des fonctions purement régaliennes.
Puis, de tous côtés, c’étaient des machines de provenance américaine, portées aux dernières limites du progrès. À l’une on présentait un porc vivant, et il en sortait deux jambons, l’un d’York, l’autre de Westphalie !.. Celle-là dévorait un veau de trois ans et le reproduisait sous la double forme d’une blanquette fumante et d’une paire de bottines fraîchement cirées.

Q287 | Prospective inversée : et si le futur se lisait dans ce qui résiste au changement ?
La prospective est souvent présentée comme une discipline tournée vers le changement : elle guette les tendances, détecte les signaux faibles, explore les ruptures. Elle

Q286 | Mobiliser les imaginaires dans un scénario de design fiction
Nous avons mené pour l’Agence Régionale Énergie Climat d’Île-de-France (AREC) une étude entre sociologie et spéculation pour questionner les imaginaires qui façonnent notre vision collective

Smartouille
La smartouille est un geste devenu naturel. En quinze ans, il a colonisé nos corps. Chaque jour, nos doigts effleurent, tapotent, glissent sur nos écrans

Datadindisme
Le dindinisme consiste à avoir une vision du futur qui soit la continuation du passé. Ayant une confiance dans la stabilité des tendances, on néglige
L’avenir n’existe pas. Il n’existe absolument pas.
Cette représentation mentale du temps comme une flèche est un piège intellectuel ;[…] Seuls existent le présent, et le passé qui se condense en lui. Le “non-encore être” est encore du non-être ; et même le possible doit être créé.
En réalité, notre avenir ne sera rien d’autre que le résultat de nos choix.
La Technologie Totale se fonde techniquement sur la personnalisation de masse qui engendre à son tour une atomisation encore plus fine du tissu social, du lien, du « commun ». La Technologie Totale n’est pas une idéologie problématique parce qu’elle est technologie, celle-ci peut aussi être mise au service de l’invention, de la connaissance et du progrès et, pour ma part, je ne crois pas que le problème soit la technologie en tant que telle. C’est plutôt sons « totalisme » massifiant, son « implicite » idéologique dont l’un des carburants est la dislocation de l’intime qui pose problème. […]
Le contrôle de l’individu ne passe plus exclusivement par la coercition mais par la « séduction » standardisée et ultra-consumériste qui flatte et exploite des egos affaiblis. La société de masse composée d’individus psychiquement perdus, fragiles, sans repères solides se transforme en « société de survie » avec une aspiration forte pour un Etat paternaliste, substitut de la figure, castrée, du père. La société de survie, celle qui précisément caractérise la société de masse, la nôtre, est une société par nature égoïste, violente, brutale. Car, c’est assez simple : trop occupés à survivre seuls matériellement ou psychiquement, comment, avec qui, contre qui, se battre ?
Vouloir progressivement monopoliser l’initiative à son profit, à la guerre comme dans le rapport de parole, ne signifie pas pour autant qu’on ait à initier la situation. Il en va même tout le contraire, puisque, tandis que celui qui initie est toujours plus ou moins contraint à se hasarder, et par là s’épuise à frayer la trace, celui qui suit bénéficie de tous les repères nécessaires pour ne plus avoir à s’aventurer et évolue d’autant plus à l’aise qu’il sait sur quoi se guider. Lui a prise et l’autre non.
Sa conduite en acquiert une rigueur et une détermination, et par suite une force injonctive, qui réagissent en sous-main sur la relation initiale au point que, progressivement, tout en ne cessant de s’adapter à l’autre au-dehors, il est de plus en plus en mesure de le régir intérieurement.
Autrement dit, en ne cessant de suivre et de se laisser porter par-devant, on accède à une position beaucoup plus riche d’effet possible, dans son retrait, que le devant besogneux du devancier : la capacité d’initiative se révèle moins au début qu’à la fin, elle aussi est le fruit d’une évolution, elle s’obtient par accumulation et se manifeste comme un résultat.

