
Entretien avec Marc Atallah – Science-fiction et Prospective
Entretien réalisé le 18 mars 2020 avec Marc Atallah, directeur de la Maison d’Ailleurs (musée de

Petisophier
Penser, décider ou concevoir en se plaçant à hauteur d’enfant. Petisophier invite à un changement de perspective. On observe

IApartheid
IApartheid est la fusion de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apartheid (système de ségrégation). On parle d’IApartheid pour les

Génuinomètre
Étymologie Du latin genuinus : authentique Appareil ou application qui mesure et quantifie le taux d’artificialité d’un être humain

Q274 | DéponcifIAGe: détourner l’IA pour s’éloigner des futurs attendus
Et si l’intelligence artificielle générative n’était pas l’outil d’innovation qu’on imagine, mais plutôt un miroir de nos imaginaires dominants ?
Depuis leur démocratisation, on

Q040 | Prospective pour systèmes complexes : Et si appréhender collectivement la complexité de vos futurs devenait plus simple ?
Pas de doute possible : nous vivons dans un monde éminemment complexe. Comment « apprivoiser » cette complexité ? Comment la rendre claire et intelligible,

Q251 | La prospective en action
Ce livre, né sous l’impulsion de Michel Saloff-Costes et orchestré avec exigence par Carine Dartiguepeyrou, est bien plus qu’un simple recueil de témoignages. Il dresse

Q123 | Comment rechercher et capter des signaux faibles ?
Le futur est déjà là. Il n’est simplement pas réparti équitablement. En seulement deux phrases, l’écrivain américain de science-fiction William Gibson nous rappelle avec beaucoup

Q098 | Qu’est-ce qu’une information minimale ou un atome d’information ?
Un atome d’information est une quantité minimale de contenu permettant de matérialiser une information. Ce concept, imaginé par M. Alain Vaucher dont j’ai eu la

#23 Nate Hagens | Adapting to lower throughput lifestyles
Nate Hagens is the Director of The Institute for the Study of Energy & Our Future (ISEOF), an organization focused on educating and preparing society

#34 Hubert Védrine | Comprendre et expliquer la marche du monde
Hubert Védrine est un homme politique, essayiste et consultant, spécialiste des questions géopolitiques. Il a été pendant de nombreuses années au coeur du pouvoir politique

#53 Christopher Guérin | Penser en stratège et agir en tacticien
Christopher Guérin est le Directeur Général de Nexans, une entreprise industrielle française au slogan évocateur : « électrifier le futur ».
En 2023, il

#16 Xavier Pavie | S’exercer à questionner
Xavier Pavie est philosophe, Professeur à l’ESSEC Business School.
Auteur d’une thèse sur la réception des exercices spirituels dans la philosophie contemporaine, il continue de
Lorsqu’on écrit, on se figure couramment que résister revient à argumenter. Ça n’a jamais suffi. Résister n’est pas davantage émouvoir, alerter ou faire peur. résister consiste à ressusciter le désir.
Pourquoi les cinémas autres qu’américains, les littératures minoritaires ou certains artisanats d’art ne mériteraient-ils pas autant d’attention et de mesures de protection que les colonies de bébés phoques et de baleines bleues ? La biodiversité est un enjeu désormais reconnu, qu’il serait inconséquent de limiter aux organismes vivants.
[Frank] Knight définit le risque comme un futur dont la distribution d’états possibles est connue. C’est à dire qu’on sait ce qui peut se passer et la probabilité de chaque événement possible. Par exemple, si l’on met trois boules vertes et deux boules rouges dans une urne, on connaît le « risque » de tirer une boule verte (60%). L’incertitude, en revanche, correspond à un futur dont la distribution d’états est non seulement inconnue, mais impossible à connaître : on ne connaît pas le nombre de boules à l’intérieur de l’urne, et encore moins leurs couleurs, on ne sait d’ailleurs même pas ce que l’urne contient.
Le risque peut dont faire l’objet d’un calcul de probabilité. Cette probabilité est soit théorique, soit empirique (connue à posteriori).
Il existe un domaine où les probabilités s’appliquent, c’est celui du risque.[…] Mais rien de tout cela avec l’incertitude.
La contribution théorique de Knight est très importante, notamment parce qu’elle permet de distinguer le risque de l’incertitude.
Utiliser un vocabulaire de probabilité pour une situation d’incertitude est donc une erreur.
Cette confusion entre risque et incertitude est d’autant plus dangereuse que, si la distinction est importante, les risques calculables a priori ou a posteriori sont en fait largement absents de la vie réelle. L’immense majorité de ce à quoi nous sommes confrontés dès qu’il s’agit de systèmes humains est gouverné par l’incertitude.
L’idée qu’on peut assurer une transmission (culturelle) avec des moyens (techniques) de communication constitue d’une des illusions les plus typiques de la « société de communication », propre à une modernité de mieux en nmieux armée pour la conquête de l’espace, et qui l’est de moins en moins pour la maîtrise du temps (restant à savoir si une époque peut à la fois domestiquer l’un et l’autre, ou si toutes les cultures ne sont pas vouées à préférer l’un ou l’autre).

Q284 | Pratiquer la polyphonie de visions pour nuancer et enrichir un futur
Parce qu’un futur n’est jamais univoque, le principe de « polyphonie de visions » aider à mettre en lumière les tensions et contradictions qui façonnent

Q283 | What IF Santé : Jouer pour penser la santé autrement
What IF Santé est un serious game conçu pour anticiper les défis, explorer des futurs possibles du système de santé, et faire émerger des réponses

Machinoïde
Le machinoïde est l’antithèse de l’humanoïde. L’humanoïde est une machine (un robot) conçue pour rassembler et se comporter comme un être humain. Le machinoïde est

Phonositose
État pathologique caractérisé par une relation parasitaire instaurée par le téléphone portable. L’appareil numérique adopte le comportement d’un parasite vivant aux dépens d’une autre espèce.
En tant qu’organisateur, je pars de là où le monde est, et non tel que je le voudrais. Que nous acceptions le monde tel qu’il est n’affaiblit en rien notre désir de le transformer en ce que nous croyons qu’il devrait être.
Il est nécessaire de commencer là où le monde est si nous voulons le transformer en ce que nous croyons qu’il devrait être. Cela signifie travailler dans le système.
Sous ce masque, il y a plus que de la chair. Sous ce masque, il y a une idée… Et les idées sont à l’épreuve des balles.
Vouloir progressivement monopoliser l’initiative à son profit, à la guerre comme dans le rapport de parole, ne signifie pas pour autant qu’on ait à initier la situation. Il en va même tout le contraire, puisque, tandis que celui qui initie est toujours plus ou moins contraint à se hasarder, et par là s’épuise à frayer la trace, celui qui suit bénéficie de tous les repères nécessaires pour ne plus avoir à s’aventurer et évolue d’autant plus à l’aise qu’il sait sur quoi se guider. Lui a prise et l’autre non.
Sa conduite en acquiert une rigueur et une détermination, et par suite une force injonctive, qui réagissent en sous-main sur la relation initiale au point que, progressivement, tout en ne cessant de s’adapter à l’autre au-dehors, il est de plus en plus en mesure de le régir intérieurement.
Autrement dit, en ne cessant de suivre et de se laisser porter par-devant, on accède à une position beaucoup plus riche d’effet possible, dans son retrait, que le devant besogneux du devancier : la capacité d’initiative se révèle moins au début qu’à la fin, elle aussi est le fruit d’une évolution, elle s’obtient par accumulation et se manifeste comme un résultat.
Le secret est que le prince ne partage avec personne, pas même avec ses parents ou ses familiers ; la complète dissymétrie des rôles, ensuite, et l’antagonisme des positions : pour conserver entier le potentiel de situation que constitue sa position souveraine, le prince doit considérer tous les autres, à l’intérieur de son royaume, comme autant d’adversaires à soumettre à son autorité ; la prise sur autrui permettant de le dominer : de même que le stratège a barre sur l’ennemi grâce à la disposition que prend celui-ci, le prince a barre sur tous ses sujets en les rendant visibles par la surveillance et le contrôle imposés (en même temps que lui-même se garde de laisser voir aucune disposition intérieure, de joie ou de colère, pour ne pas donner prise sur lui) ; la réduction de l’autre à la passivité : dès lors qu’il est seul à tenir les commandes (des récompenses et des châtiments), le prince polarise sur son trône toute autorité, et personne ne peut lui résister ; enfin, l’illusion entretenue par le peuple sur son propre intérêt : conduit par le désir des récompenses et la peur des châtiments, tout sujet croit suivre son profit personnel sans se rendre compte qu’il travaille seulement à conforter le pouvoir de son oppresseur.

