

Q010 | L’art de la prospective : comment s’y mettre ?
Ces trois questions forment le titre de l’une des œuvres les plus célèbres du peintre français Paul Gauguin. Ces trois questions, nous nous les posons


Q153 | Quelles interactions entre fictions audiovisuelles, prospective et innovation ?
Les histoires de science-fiction ont en commun l’insertion de technologies imaginaires, ou d’un élément scientifique spéculatif au sein de l’intrigue. Cette caractéristique fait de ces


Q060 | A quoi sert le design fiction ?
Quoi de plus pertinent que des experts en design fiction pour nous parler de ce sujet! Le Coup d’Après est un collectif de design fiction


Q009 | “Pourrions-nous? “ vs “devrions-nous?” : le nouveau dilemme de la prospective technologique ?
Un des objectifs de la prospective technologique est de permettre de concevoir les implications, positives et négatives, de choses qui n’existent pas encore. Les implications


Q025 | À quoi pourrait ressembler l’entreprise d’après ?
La crise sanitaire que nous vivons en Europe et dans le monde depuis plusieurs semaines (ainsi que les mesures prises par les autorités pour en

#27 John Markoff | Reflecting on 50-year-old Silicon Valley
John Markoff is an affiliate fellow at the Stanford Institute for Human Centered Artificial Intelligence and a staff historian at the Computer History Museum in

#26 Pierre-Yves Gomez | Sociétaliser l’entreprise
Pierre-Yves Gomez est un économiste. Il enseigne la stratégie et étudie la place de l’entreprise dans la société et la responsabilité des dirigeants. Ses recherches

#42 Nathanaël Wallenhorst | Eduquer en Anthropocène
Nathanaël Wallenhorst est professeur à la faculté d’éducation de l’Université catholique de l’Ouest. Menant sa propre enquête en Anthropocène, Il a écrit et dirigé une

#55 Antoine Pellion | Gouverner, c’est planifier
Antoine Pellion est un Haut fonctionnaire français. De juillet 2022 à février 2025, il a été Secrétaire général à la planification écologique.
Dans l’entretien
Il s’agit de trouver un équilibre entre le virtuel et le réel, entre l’acquisition de connaissances et le développement personnel. Pour connaître le monde, il faut se connaître soi-même. Et parfois, cela signifie de se déconnecter pour se reconnecter à soi-même.
C’est à force de répandre le bon grain qu’une semence finit par tomber dans un sillon fertile.
Parfois la valeur perçue de la prospective réside autant dans la présentation intelligible du présent et dans la taxonomie qui l’accompagne, que dans la réflexion anticipatrice qu’elle supporte.
L’imaginaire est un filtre qui te permet de donner un sens aux choses que tu vois et que tu vis. Si tu n’as pas le même imaginaire, les mêmes choses que deux personnes vont voir seront traduites de manière complètement différente. Prends par exemple la question des « limites planétaires ». Quand tu es un technologue, la limite, tu es là pour la casser ; quand tu es un écologue, tu es là pour ramener les choses en deçà de la limite si tu l’as dépassée.
On peut en discuter, mais pas tant que la différence entre ces imaginaires ait été explicitée.
On voit que même une approche purement quantitative d’un problème n’en n’est pas nécessairement objective pour autant: on n’élimine pas la dimension subjective, on ne peut pas séparer les «faits» et l’identité de celui qui les choisit.

Q266 | Quand les imaginaires ouvrent des futurs : retour d’expériences sur leur mobilisation dans les organisations
Les organisations font face à des incertitudes croissantes qu’elles subissent souvent plus qu’elles ne les anticipent : instabilité géopolitique, crises sociales et environnementales, pénuries de

Q265 | De l’importance de jouer le futur
La gamification du futur est un domaine de prospective de plus en plus populaire et documenté : de nombreux nouveaux jeux émergent pour soutenir les
À vrai dire, nous ne croyons pas trop aux progrès de la science moderne. En fin de compte, quel est le sens d’une science capable d’envoyer un homme sur la lune, mais incapable de mettre un morceau de pain sur la table de chaque être humain ?
Les erreurs sont toutes là, elles attendent d’être faites.
Le progrès technique a beau être aléatoire, inégalement distribué (selon les latitudes), irrégulier (bifurcations soudaines ou arrêts prolongés), et parfois effrayant (Hiroshima et Tchernobyl), il n’en reste pas moins que la dynamique évolutive du monde technique est une réalité. en prendre acte n’implique aucun parti pris « évolutionniste » (qui fait de tout stade de développement postérieur un stade supérieur au précédent) ; ni d’ailleurs, anti-évolutionniste (soit la même mythologie inversée), pour lequel l’antérieur est ipso facto supérieur – la « course au progrès » se traduisant ici par « course à la catastrophe », écologique, spirituelle, ou les deux. La croissance de nos capacités machiniques est mesurable, en termes de rendement, volume, longévité, vitesse, etc. Autre chose est l’évaluation qualitative de ces gains quantitatifs.
On peut fort bien préférer, pour soi-même, la marche à pied au vol en Concorde, si on se fait une autre idée du temps, de la nature et de la liberté que les hommes d’affaires pressés. Mais c’est là une autre question, éthique (pourquoi faire, ces progrès ?), qui ne saurait empiéter sur la première, physique (comment ça marche, ces avancées ?). La meilleure réponse au positivisme (l’escamotage du sens au nom des faits) ne nous semble pas être l’exorcisme (la disqualification des faits au nom du sens).
Si la nature constante de l’eau est de tendre vers le bas, elle n’a pas de forme constante, puisque c’est en fonction du terrain qu’elle la détermine ; de même, si la logique constante, à la guerre, est d’attaquer les points faibles, le potentiel y est constamment changeant, puisqu’il dépend de l’ennemi auquel on répond et que ces points faibles ne cessent de varier en fonction de la situation. C’est pourquoi on ne peut modéliser la guerre, c’est-à-dire en construire une forme (eidos) qui sot valable en dépit de la différence des cas : « L’attaque et la défense sont infiniment subtiles, on ne peut leur donner forme au niveau de l’énoncé ». Car à vouloir ranger la forme dans l’énoncé, la dresser en paradigme, on en perdrait tout le potentiel.