Nous existons tant que quelqu’un se souvient de nous.

Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible.

L’avenir appartient à ceux qui préparent demain aujourd’hui.

Une histoire n’a ni début ni fin, seulement des portes d’entrée.

Une histoire est un labyrinthe sans fin de mots, d’images et de pensées réunis pour nous révéler la vérité invisible sur nous-mêmes. En définitive, une histoire est une conversation entre une personne qui raconte et une personne qui écoute. Or un narrateur ne peut conter que dans la mesure de ses capacités, et un lecteur ne lit que ce qui est déjà écrit dans son âme.

Telle est la règle d’or sur laquelle repose tout artifice d’encre et de papier, parce que lorsque les lumières s’éteignent, que la musique cesse, que le parterre se vide, seul compte le mirage demeurant gravé  dans le théâtre de l’imagination interne de tout lecteur. et également l’espoir de tout faiseur de contes : que le lecteur ait ouvert son coeur à l’une de ses créatures de papier et lui ait confié quelque chose de lui-même pour le rendre immortel, ne fût-ce que pendant quelques minutes.

Cela étant dit de façon plus grave que ne le mériterait sans doute le sujet, mieux vaut atterrir au ras de la page et demander à l’ami lecteur de nous accompagner jusqu’à la fin de cette histoire et de nous aider à trouver le plus difficile pour un pauvre narrateur pris dans son propre labyrinthe : la porte de sortie.

[…] La rhétorique nous enseigne que ce sont là des questions ayant un sens et une structure. Si tu ne sais pas t’exprimer, Sheere, tu ne sais pas penser. Et si tu ne sais pas penser, tu es perdue.

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