Je sais que la plupart des hommes, même ceux qui sont à l’aise avec les problèmes les plus complexes, sont rarement capables d’accepter la vérité la plus simple et évidente si celle-ci les oblige à admettre la fausseté de conclusions qu’ils ont expliquées avec délice à leurs collègues, qu’ils ont fièrement apprises aux autres et qu’ils ont tissées, fil par fil, dans la trame de leur vie.

Puisque tout le monde essaie de tirer profit des pronostics, ils changent les comportements sur lesquels les prédictions étaient basées et celles-ci deviennent fausses.

L’oiseau est un instrument qui fonctionne selon les lois mathématiques et l’Homme n’a qu’à mettre au point une machine susceptible de reproduire chacun de ses mouvements.

Une histoire n’a ni début ni fin, seulement des portes d’entrée.

Une histoire est un labyrinthe sans fin de mots, d’images et de pensées réunis pour nous révéler la vérité invisible sur nous-mêmes. En définitive, une histoire est une conversation entre une personne qui raconte et une personne qui écoute. Or un narrateur ne peut conter que dans la mesure de ses capacités, et un lecteur ne lit que ce qui est déjà écrit dans son âme.

Telle est la règle d’or sur laquelle repose tout artifice d’encre et de papier, parce que lorsque les lumières s’éteignent, que la musique cesse, que le parterre se vide, seul compte le mirage demeurant gravé  dans le théâtre de l’imagination interne de tout lecteur. et également l’espoir de tout faiseur de contes : que le lecteur ait ouvert son coeur à l’une de ses créatures de papier et lui ait confié quelque chose de lui-même pour le rendre immortel, ne fût-ce que pendant quelques minutes.

Cela étant dit de façon plus grave que ne le mériterait sans doute le sujet, mieux vaut atterrir au ras de la page et demander à l’ami lecteur de nous accompagner jusqu’à la fin de cette histoire et de nous aider à trouver le plus difficile pour un pauvre narrateur pris dans son propre labyrinthe : la porte de sortie.

Edmond de Luna les convainquit de le garder sur le bateau en leur racontant quelques-unes de ses aventures, à la façon de Schéhérazade. L’astuce consistait à les laisser toujours sur leur faim, comme le lui avait appris un sage conteur de Damas.
« Ils te détesteront pour ça, mais ils ne t’en désireront que davantage.« 

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