
Q284 | Pratiquer la polyphonie de visions pour nuancer et enrichir un futur
Parce qu’un futur n’est jamais univoque, le principe de « polyphonie de visions » aider à mettre en lumière les tensions et contradictions qui façonnent

Q161 | Affiner sa stratégie d’enseignement pour améliorer l’impact d’un dispositif de prospective ?
Un changement de comportement, n’est-ce pas le savoir-être que l’on souhaite acquérir face à l’incertitude, et le changement de représentation celui du changement de modèle

Q298 | Les métaphores : points de pivot entre présent(s) et futur(s) ?
L’approche ACM montre que pour transformer nos futurs, il ne suffit pas de changer de politique ou d’indicateurs : il faut aussi transformer les histoires

Q141 | Comment les concepts du monde VUCA et du monde BANI interagissent-ils ?
Si la perfection existait, il n’y aurait pas de place pour l’amélioration, le changement ou la découverte. La science nous aide à comprendre les lois
Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît ; tu risquerais de ne pas t’égarer.
« J’ai fait exprès de ne pas chercher de photos. Du coups, quand j’ai été devant, je n’avais aucun a priori et j’ai été soufflée.
[…]
Si j’avais vu les images du château avant de partir ? Je n’aurais pas été aussi impressionnée. Je me serais privée de ce cadeau. Que je n’oublierai jamais. »
– J’ai cogité. À l’idée que se priver d’un cadeau peut vous en offrir un autre, soi-disant plus beau.
Le sage/stratège envisage et « planifie » la difficulté « au stade de la facilité » est-il dit, de même qu’il « accomplit de grandes choses au stade où elles sont encore infimes » : ainsi « les choses difficiles à faire dans le monde doivent être entreprises au stade de la facilité, de même que les grandes choses dans le monde doivent être entreprises au stade de leur intimité ». Car c’est de l’infime que le sage attend l’effet. Au lieu donc d’affronter directement la difficulté, il aborde la situation en se situant au départ de l’évolution qui la conduira à se développer dans le sens souhaité; de même, au lieu d’entreprendre d’emblée de grands exploits, il débute par une intervention minimale, qu’on n’aperçoit pas, mais qui, par ce qu’elle génère d’elle-même, à titre de condition, permet ensuite d’atteindre aux plus grands résultats.
Il ne « fait » rien, en somme, n’engage rien, sans que la situation qu’il aborde n’y soit préparée : ce qui est stable, en repos, est-il constaté, « facile à tenir », ce qui est fragile « est facile à briser ». Autant dire que, pour commencer de prendre en main et de tenir, il faudra d’abord qu’on soit parvenu à cette stabilité; ou que, pour songer à briser, il faudra d’abord que soit advenue cette fragilité.
Tout l’art est dans cette capacité à prédisposer (l’autre ou le monde : par exemple, prédisposer l’autre à « écouter », ou à être défait, etc.). Aussi n’intervenant manifestement que pour répondre à l’inclination des choses, le sage/stratège ne « fait »-il rien de « difficile »; et, puisqu’il se contente d’amorcer discrètement des processus qui se développeront d’eux-mêmes, il ne fait rien non plus de « grand ». Mais c’est par là même qu’il est en mesure d’accomplir ce qui finalement « sera grand ».

Q260 | Comment réimaginer le futur au quotidien ?
Parfois, les prises de conscience les plus profondes naissent des moments les plus simples, de ces gestes quotidiens que nous répétons sans réfléchir et qui

Q259 | Le design fiction pour combler un vide stratégique ?
Avec 3,5 millions de ressortissants établis hors de ses frontières, la France connaît aujourd’hui la plus grande dispersion de sa population à l’étranger de toute
Le téléphone a beaucoup trop de défauts pour être sérieusement considéré comme un moyen de communication. L’appareil n’a en soi aucune valeur.
L’acharnement barbare et inconsidéré des pêcheurs fera disparaître un jour la dernière baleine de l’océan.
« Par le commencement », avait dit Cyrus Smith. Or, ce commencement dont parlait l’ingénieur, c’était la construction d’un appareil qui pût servir à transformer les substances naturelles. On sait le rôle que joue la chaleur dans ces transformations. Or, le combustible, bois ou charbon de terre, était immédiatement utilisable. Il s’agissait donc de bâtir un four pour l’utiliser.
– À quoi servira ce four ? demanda Pencroff.
– À fabriquer la poterie dont nous avons besoin, répondit Cyrus Smith.
– Et avec quoi ferons-nous le four ?
– Avec des briques.
– Et les briques ?
– Avec de l’argile.
En route, mes amis. Pour éviter les transports, nous établirons notre atelier au lieu même de production. Nab apportera des provisions, et le feu ne manquera pas pour la cuisson des aliments.
Le progrès technique a beau être aléatoire, inégalement distribué (selon les latitudes), irrégulier (bifurcations soudaines ou arrêts prolongés), et parfois effrayant (Hiroshima et Tchernobyl), il n’en reste pas moins que la dynamique évolutive du monde technique est une réalité. en prendre acte n’implique aucun parti pris « évolutionniste » (qui fait de tout stade de développement postérieur un stade supérieur au précédent) ; ni d’ailleurs, anti-évolutionniste (soit la même mythologie inversée), pour lequel l’antérieur est ipso facto supérieur – la « course au progrès » se traduisant ici par « course à la catastrophe », écologique, spirituelle, ou les deux. La croissance de nos capacités machiniques est mesurable, en termes de rendement, volume, longévité, vitesse, etc. Autre chose est l’évaluation qualitative de ces gains quantitatifs.
On peut fort bien préférer, pour soi-même, la marche à pied au vol en Concorde, si on se fait une autre idée du temps, de la nature et de la liberté que les hommes d’affaires pressés. Mais c’est là une autre question, éthique (pourquoi faire, ces progrès ?), qui ne saurait empiéter sur la première, physique (comment ça marche, ces avancées ?). La meilleure réponse au positivisme (l’escamotage du sens au nom des faits) ne nous semble pas être l’exorcisme (la disqualification des faits au nom du sens).

