Abonnez-vous

Recevez un email à chaque nouvelle publication
Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous informer d’une nouvelle publication sur ce site. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans chacun de nos mails.
Je me réjouis de l'éclairage de Malika, mais ce que j'en retire personnellement c'est déjà une posture différente face à la vie. Rien qu'en regardant les photos prises, on se rend compte que les situations sont toutes…
Belle analyse et belle idée de vision d'une prospective croisée. Vient naturellement une question : cette belle idée, comment l'exécuter ?
Quand la fiction s'inspire de la réalité, pour la rencontrer ensuite à nouveau ! C'était le 5 novembre à Sierre, c'était Aquaflux avec les Blue-Corps Un grand merci à Lauriane Pipoz et à Rhone FM pour avoir…
Julien Duprat @ Anthromimie
octobre 25, 2025 at 1:17 pm
Un concept dont nous entendrons beaucoup parler à l avenir ! Merci Anne-Caroline et Luc pour le partage !
Impact
Frédéric Jaccaud

Q179 | La fiction comme un système complexe ?

La société contemporaine dépend largement des progrès technoscientifiques. Subtilement,
la technique s’est insinuée dans la vie de tous les jours. Désormais, les outils technologiques

Almost always great new ideas don’t emerge from within a single person or function, but at the intersection of functions or people that have never met before.

Ne découragez jamais quelqu’un qui progresse sans cesse, aussi lentement que ce soit.

La seule chose que vous pouvez contrôler est votre effort. C’est tout et c’est l’essentiel.

À ces approches technocritiques, la Silicon Valley oppose souvent ce cliché qu’il convient de fusiller sans sommation et à bout portant. Il s’énonce ainsi: la technologie est neutre, son impact ne dépend au fond que du bon ou mauvais usage qu’on en fait.

C’est une idée courte, et même une idée stupide, quadruplement stupide. Il n’est jamais inutile de redire pourquoi:

1. Parce que la technique porte en elle une valeur latente : l’efficacité. Autrement formulé: la possibilité d’agir sur nos environnements de façon forte. Toute machine prédétermine l’utilisateur à faire de l’efficacité la valeur de son action, avant tout choix de sa part. […]

2. Parce qu’en amont, l’innovation technologique dépend de la Recherche qui dépend elle-même des crédits de recherche ou du capital-risque investi, et donc déjà d’une forte présélection des découvertes, produits et services et qu’on juge a priori « utiles » à développer car lucratifs. La machine reste donc toujours « sociale avant d’être technique » (Deleuze), c’est-à-dire qu’elle présuppose en univers capitaliste, pour être finalement fabriquée, une attente du marché et une rentabilité. […]

3. Parce qu’en aval, une technologie induit un multitude d’effets, souvent difficiles à anticiper : elle réinvente des pratiques et reformate des comportements, elle enfante parfois une culture entière (le jeu massivement multijoueur, les danses internet, les animatiques) juste par les interactions nouvelles qu’elle offre. S’en servir, c’est déjà transformer ses rapports à soi et ses relations aux autres, se ménager de nouvelles prises et consentir à de futures emprises en mutilant d’anciennes capacités qu’on sous-traite à l’appli. […]

4. Enfin parce que toute technologie porte en elle un nouveau rapport au monde. […] La machine situe notre liberté et notre liberté s’exerce face à elle, en elle. Nous sommes libres de nos usages de la machine, libres même de ne pas l’utiliser, parfois. Mais c’est une liberté en situation, déjà située, un libre-arbitre qui s’exerce à l’intérieur d’un monde transformé et repotentialisé par la machine où il devient impossible de se comporter comme si elle n’existait pas.

Les modèles mentaux ce n’est pas le «à quoi je pense/nous pensons», c’est le «comment je pense/nous pensons», c’est-à-dire les hypothèses, les croyances et les valeurs individuelles et collectives que nous formons sur le monde qui nous entoure.

Ce sont des lunettes filtrantes; en langage plus savant, c’est un «cadre de référence».

Stratégie Modèle Mental, 2020

Pour communiquer, il suffit d’intéresser. Pour bien transmettre, il faut transformer, sinon convertir.

À vrai dire, nous ne croyons pas trop aux progrès de la science moderne. En fin de compte, quel est le sens d’une science capable d’envoyer un homme sur la lune, mais incapable de mettre un morceau de pain sur la table de chaque être humain ?

L’innovation dans le capitalisme consiste 95 fois sur 100 à décalquer dans tous les champs d’activité possibles une poussée anthropologique de fond : passer de la puissance au pouvoir. Autrement dit : de la capacité humaine à faire, directement et sans interface, avec ses seules facultés cérébrales, physiologiques et créatives, à la possibilité de faire faire, qui est un définition primaire du pouvoir.

Toute interprétation ou observation de la réalité l’est par nécessité. En l’occurrence, le problème réside dans le fait que l’homme est un animal moral abandonné dans un monde amoral, condamné à une existence finie et sans autre signification que de perpétuer le cycle naturel de l’espèce. Il est impossible de survivre dans un état prolongé de réalité, au moins pour un être humain. Nous passons une bonne part de notre vie à rêver, surtout quand nous sommes éveillés. Je vous l’ai dit : simple biologie

Nous sommes une communauté de 
pratiques de la prospective

Notre force, c’est la diversité !