
Q179 | La fiction comme un système complexe ?
La société contemporaine dépend largement des progrès technoscientifiques. Subtilement,
la technique s’est insinuée dans la vie de tous les jours. Désormais, les outils technologiques

Q184 | Et vous, quels sont vos imaginaires numériques ?
Notre vision de la technologie et du futur n’est pas neutre. Elle a été façonnée par l’ensemble des représentations auxquels nous avons été exposés, via

Q241 | La prospective, boîte à outils des 30 Turbulentes
La pandémie de Covid-19 a évidemment bouleversé notre rapport au futur, révélant sa nature imprévisible et non-linéaire. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une situation encore

Q042 | Les anthropologues peuvent-ils prédire le futur ?
Je me prête à l’exercice sans comprendre réellement ce que je suis en train de vivre. C’est le principe même de l’ethnographie. Il s’agit de

Q186 | Climatopie: comment mettre la fiction au service de l’étude et de la prospective ?
En 2021, l’agence Plan.Net France a travaillé de concert avec les équipes du Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL – l’autorité de protection des données
Almost always great new ideas don’t emerge from within a single person or function, but at the intersection of functions or people that have never met before.
La seule chose que vous pouvez contrôler est votre effort. C’est tout et c’est l’essentiel.
À ces approches technocritiques, la Silicon Valley oppose souvent ce cliché qu’il convient de fusiller sans sommation et à bout portant. Il s’énonce ainsi: la technologie est neutre, son impact ne dépend au fond que du bon ou mauvais usage qu’on en fait.
C’est une idée courte, et même une idée stupide, quadruplement stupide. Il n’est jamais inutile de redire pourquoi:
1. Parce que la technique porte en elle une valeur latente : l’efficacité. Autrement formulé: la possibilité d’agir sur nos environnements de façon forte. Toute machine prédétermine l’utilisateur à faire de l’efficacité la valeur de son action, avant tout choix de sa part. […]
2. Parce qu’en amont, l’innovation technologique dépend de la Recherche qui dépend elle-même des crédits de recherche ou du capital-risque investi, et donc déjà d’une forte présélection des découvertes, produits et services et qu’on juge a priori « utiles » à développer car lucratifs. La machine reste donc toujours « sociale avant d’être technique » (Deleuze), c’est-à-dire qu’elle présuppose en univers capitaliste, pour être finalement fabriquée, une attente du marché et une rentabilité. […]
3. Parce qu’en aval, une technologie induit un multitude d’effets, souvent difficiles à anticiper : elle réinvente des pratiques et reformate des comportements, elle enfante parfois une culture entière (le jeu massivement multijoueur, les danses internet, les animatiques) juste par les interactions nouvelles qu’elle offre. S’en servir, c’est déjà transformer ses rapports à soi et ses relations aux autres, se ménager de nouvelles prises et consentir à de futures emprises en mutilant d’anciennes capacités qu’on sous-traite à l’appli. […]
4. Enfin parce que toute technologie porte en elle un nouveau rapport au monde. […] La machine situe notre liberté et notre liberté s’exerce face à elle, en elle. Nous sommes libres de nos usages de la machine, libres même de ne pas l’utiliser, parfois. Mais c’est une liberté en situation, déjà située, un libre-arbitre qui s’exerce à l’intérieur d’un monde transformé et repotentialisé par la machine où il devient impossible de se comporter comme si elle n’existait pas.
Les modèles mentaux ce n’est pas le «à quoi je pense/nous pensons», c’est le «comment je pense/nous pensons», c’est-à-dire les hypothèses, les croyances et les valeurs individuelles et collectives que nous formons sur le monde qui nous entoure.
Ce sont des lunettes filtrantes; en langage plus savant, c’est un «cadre de référence».

Q257 | Naviguer entre signaux faibles et fiables grâce à l’otium et l’observation
Sur la notion de signal faible se posent tout de même deux questions assez logiques:
Un signal est faible par rapport à quoi ?

Q256 | 5 choses à savoir sur la vie en période d’incertitude profonde
Pendant longtemps, les pays développés ont bénéficié d’un vernis de stabilité qui signifiait que le changement était largement progressif et, dans une certaine mesure, prévisible.
Pour communiquer, il suffit d’intéresser. Pour bien transmettre, il faut transformer, sinon convertir.
À vrai dire, nous ne croyons pas trop aux progrès de la science moderne. En fin de compte, quel est le sens d’une science capable d’envoyer un homme sur la lune, mais incapable de mettre un morceau de pain sur la table de chaque être humain ?
L’innovation dans le capitalisme consiste 95 fois sur 100 à décalquer dans tous les champs d’activité possibles une poussée anthropologique de fond : passer de la puissance au pouvoir. Autrement dit : de la capacité humaine à faire, directement et sans interface, avec ses seules facultés cérébrales, physiologiques et créatives, à la possibilité de faire faire, qui est un définition primaire du pouvoir.
Toute interprétation ou observation de la réalité l’est par nécessité. En l’occurrence, le problème réside dans le fait que l’homme est un animal moral abandonné dans un monde amoral, condamné à une existence finie et sans autre signification que de perpétuer le cycle naturel de l’espèce. Il est impossible de survivre dans un état prolongé de réalité, au moins pour un être humain. Nous passons une bonne part de notre vie à rêver, surtout quand nous sommes éveillés. Je vous l’ai dit : simple biologie

