Q299 | Germaginaire : Insérer les futurs dans le quotidien, ou le dilemme de signaler la fictionnalité d’une expérience

7 octobre 2025
13 mins de lecture

Au travers d’une série de billets, Bastien Kerspern et Léa Lippera nous racontent les retours d’expériences (RETEX de futurs) de missions prospectives passionnantes réalisées par l’agence Design Friction

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English Version

Interrogeons-nous sur l’éthique de l’anticipation par le design avec une double-question quelque peu controversée : le public doit-il savoir — ou non — qu’il vit une fiction pour mieux se projeter ? Les réactions d’une audience ignorant sa plongée dans les futurs ont-elles plus de valeur que celles d’une audience consciente ?

L’exploration

Germaginaire est une expérience de design fiction immersive et critique, conçue dans le cadre du festival Scopitone 2019 organisé par Stereolux (Nantes), pour interroger l’influence des imaginaires sur nos normes culturelles et nos visions du futur.

Germaginaire se présentait comme un cabinet de consulting fictionnel spécialisé dans le «façonnage d’imaginaires», qui accueillait les visiteurs du festival sur son stand promotionnel. Le grand public y découvrait une offre de services et de stratégies de manipulation des représentations collectives, avant d’en réaliser pleinement le caractère f(r)ictionnel. Cette révélation ne manquait pas de susciter des échanges critiques sur la manière dont les imaginaires orientent aujourd’hui nos choix sociétaux et technologiques, tout en proposant des astuces pour aiguiser l’esprit critique. 

En mêlant satire et immersion, l’expérience de Germaginaire a proposé, le temps d’un festival, de questionner notre rapport aux récits dominants et aux futurs qu’ils façonnent, offrant un espace de réflexion sur leur pouvoir structurant.

 

Pour se plonger dans l’expérience de Germaginaire https://design-friction.com/germaginaire 

Germaginaire et son stand fictionnel au cours du festival Scopitone 2019.
Germaginaire et son stand fictionnel au cours du festival Scopitone 2019.
Germaginaire and its fictional booth during the Scopitone 2019 festival.

L’enseignement

Germaginaire fait le pari d’une expérience immersive, qui s’invite dans le passage et le quotidien du grand public, avec un stand réel-fictionnel ne révélant pas immédiatement sa véritable nature, amenant ainsi les futurs au plus près des personnes.

C’est d’ailleurs tout là le dilemme de la conception de Germaginaire : quand et comment signaler la fictionnalité de l’expérience pour lever le voile au bon moment ? Un questionnement qui n’a finalement rien à envier à celui d’un bon canular ; que ne renierait pas Orson Wells et la légende de sa retranscription radiophonique de la Guerre des mondes !

 

L’équilibre délicat entre immersion et révélation

Dans la pratique du Design Fiction, une tentation persiste — voire une croyance : celle que des réactions plus authentiques et plus qualitatives émergent lorsque le public ignore qu’il vit une fiction. Mais où placer le curseur ? Trop tôt, on brise l’immersion. Trop tard, on laisse planer un doute qui peut s’avérer plus que problématique.

Il n’y a pas de règle universelle en la matière : chaque rencontre entre un scénario de futur et son public est unique, selon le contexte, les objectifs et le sujet exploré. Mais une chose est certaine : dans le cas de Germaginaire, et celui de biens d’autres fictions « expérientielles », révéler la nature fictionnelle d’une expérience est essentiel pour éviter toute manipulation des imaginaires, la désinformation ou l’apparition involontaire et accélérée de certains futurs, tant le scénario serait pris pour une réalité déjà bien concrète.

révéler la nature fictionnelle d’une expérience est essentiel pour éviter toute manipulation des imaginaires, la désinformation ou l’apparition involontaire et accélérée de certains futurs

Germaginaire propose un panel d’offres à ses clients — privés comme publics — pour les aider à formater les imaginaires au service de leurs intérêts.
Germaginaire propose un panel d’offres à ses clients — privés comme publics — pour les aider à formater les imaginaires au service de leurs intérêts.
Germaginaire offers a range of services to private and public clients alike, helping them shape collective imaginaries to serve their interests.

Quand et comment révéler la fictionnalité d’un scénario immersif ?

L’un des premiers moyens de signaler une fiction est le plus évident : introduire des marqueurs temporels et fictionnels dans la narration d’un scénario (ex. placer un « En 2040… » en début de texte), dans les visuels interpellants et/ou sur les artefacts spéculatifs. Néanmoins, ces marqueurs ne peuvent pas être les seuls indices laissés au public pour signaler qu’il explore une spéculation. Tôt ou tard, la fiction sera lue après la date à laquelle le récit se situe, avec tous les atours d’un faux plus que convaincant s’il s’agit d’un artefact du futur bien prototypé. 

Imaginons une publicité fictionnelle particulièrement provocante qui reprend l’identité graphique et le logo officiel d’une administration ou d’une entreprise, réalisée en 2017 pour nous projeter en 2025. Si cette publicité ressurgit à cette date — prise involontairement hors de son contexte initial, ou pire sortie à dessein de ce même contexte — elle peut tout à fait être utilisée à des fins de manipulation ou de désinformation. 

The Selfish Ledger, un projet de design fiction conçu comme une expérience de pensée critique en 2016 par la division X de Google et Nick Foster (Near Future Laboratory), en est une illustration frappante : lorsque cette démarche de design fiction a fuité dans les médias, son absence de contextualisation a conduit certains à le prendre au premier degré, renforçant les craintes sur les ambitions réelles du géant du numérique.

Dans le cas d’une keynote-fiction, comme pour Ruse Against the Machine vue dans un Retex précédent, ou ici du stand fictionnel de Germaginairenous mettons en scène des dispositifs qui cherchent sciemment à brouiller la frontière entre réel et fiction pour créer une projection intellectuelle et émotionnelle. Le phénomène de suspension consentie de l’incrédulité — ou accepter temporairement une fiction comme plausible pour mieux s’y immerger, malgré son caractère irréaliste — joue alors pleinement. Au point que les marqueurs temporels et les précautions d’usage glissés au fil de l’expérience peuvent ne plus suffire pour en rappeler le caractère fictionnel. Vient alors un facteur décisif pour projeter sans tromper : à quel point l’audience est captive et captivée. En d’autres termes, est-ce qu’un public immergé peut ou non repartir sans savoir que tout cela tenait, en réalité, de la fiction ? 

 

est-ce qu’un public immergé peut ou non repartir sans savoir que tout cela tenait, en réalité, de la fiction ?

 

Si l’expérience de projection a lieu en ligne, alors le signalement de la fictionnalité est quasi systématique, que ce soit sous la forme d’un bandeau d’avertissement ou en multipliant les marqueurs temporels explicites. Il est bien entendu possible de faire exception, mais il convient alors de bien cerner et anticiper les risques. En effet, signaler explicitement la fictionnalité n’est pas toujours la panacée. Ce fut, par exemple le cas, pour Ruse Against the Machine lors de l’évènement en ligne air2020 organisé par la CNIL : un bandeau défilant « Ceci est un scénario de fiction » en bas de l’écran n’a pas empêché une partie des spectateurs d’en oublier qu’il s’agissait d’une fiction, tant elles et ils étaient embarqué-es dans la narration ou avaient suffisamment envie d’y croire.

Si l’expérience de projection se déroule lors d’un événement « présentiel »il est possible de laisser planer le doute plus longtemps, en disséminant des indices subtils avant de révéler la fictionnalité à mi-parcours. Le point de bascule survient dès que le public semble prêt et que l’on peut se ménager un temps de discussion incontournable et confortable pour recueillir les réactions et les réflexions.

Ainsi, prêter attention au langage corporel et aux signes de l’audience permet de définir quand cette dernière est arrivée à maturité dans sa projection et son imagination pour dévoiler le pot aux roses, et ainsi entamer un atterrissage dans le présent et le réel.

Une fois sa fictionnalité dévoilée, l’expérience de Germaginaire invitait les visiteuses et visiteurs à rédiger une carte postale racontant leur quotidien dans un monde où des imaginaires — aujourd’hui en voie de disparition — seraient devenus la norme.
Une fois sa fictionnalité dévoilée, l’expérience de Germaginaire invitait les visiteuses et visiteurs à rédiger une carte postale racontant leur quotidien dans un monde où des imaginaires — aujourd’hui en voie de disparition — seraient devenus la norme.
Once its fictional nature was revealed, the Germaginaire experience invited visitors to write a postcard describing their daily life in a world where imaginaries – now on the verge of extinction – had become the norm.

Un double impératif éthique s’impose pour ces expériences de projection « en vrai » ou « dans le réel » 

 

  1. S’assurer que personne ne quitte la salle ou le lieu sans avoir compris qu’il s’agissait d’une fiction, pour éviter toute ambiguïté persistante.

  2. Anticiper l’effet déceptif que peut produire un format immersif comme une conférence fictionnelle : au sortir, le public pourrait réagir négativement, en ayant le sentiment d’avoir perdu son temps ou d’être déçu que ce qui lui a été raconté ne soit pas « vrai » alors qu’il avait fermement envie d’y croire.

 

C’est le parti-pris éthique et méthodologique adopté pour Germaginaire : définir en amont plusieurs schémas d’animation, avec des indicateurs clairs, pour savoir à quel moment lever le voile de la fiction pour basculer dans une conversation résolument réflexive. 

En fin d’expérience, chaque visiteur repartait avec un mémo pratico-critique proposant une série de questions pour « débusquer » les imaginaires qui influencent leur quotidien.
En fin d’expérience, chaque visiteur repartait avec un mémo pratico-critique proposant une série de questions pour « débusquer » les imaginaires qui influencent leur quotidien.
At the end of the experience, each visitor left with a practical-critical memo featuring a series of questions designed to ‘uncover’ the imaginaries shaping their everyday life.

Du design avant tout !

Tout comme pour la conception ou le prototypage d’un scénario de design fiction, il n’existe donc pas de formule magique pour parfaire cet exercice d’équilibriste qu’est le signalement de la fictionnalité d’un futur possible. C’est, ici aussi, avant tout un travail de design. 

En prenant en compte le contexte, les objectifs, les publics, il convient de concevoir sur mesure : 

 

  • Des garde-fous insérés au sein même de l’expérience de projection pour éviter qu’elle ne produise des effets néfastes,
  • Un parcours d’immersion structuré, où sont clairement définis les moments-clés auxquels révéler la fictionnalité selon les réactions,
  • Des stratégies de contingence, pour prévenir toute récupération ou dévoiement de la fiction en dehors de son rôle de catalyseur critique d’imagination et de débat.

Car, comme le dit l’adage, un grand pouvoir de narration implique de grandes responsabilités sociétales.

Q299 | Bringing futures into the everyday, or the dilemma of whether (and when) to signal the fictionality of an experience

Germaginaire

For this special article, we take a moment to reflect on the ethics of anticipation through design, with a double-edged – and somewhat controversial – question: Should the audience know they are engaging with fiction in order to better project themselves? Are reactions from an audience unaware they’ve entered a fictional future more valuable than those from an audience in the know?

L’exploration

Germaginaire was an immersive and critical design fiction experience, conceived for the 2019 edition of the Scopitone festival organised by Stereolux (Nantes), to interrogate how cultural imaginaries shape our norms and futures.

It took the form of a fictional consultancy booth, allegedly specialising in ‘social imaginaries engineering’, inviting festival-goers to discover a portfolio of services and strategies for manipulating collective representations, before gradually realising that it was, in fact, a f(r)iction. This narrative twist sparked lively discussions about the power of dominant imaginaries to steer societal and technological choices, while offering tools to sharpen critical thinking.

By blending satire with immersion, Germaginaire offered, for the duration of a festival, a critical space to question our relationship to the futures that stories shape and the societal structures they quietly reinforce.

 

Discover the Germaginaire experience: https://design-friction.com/en/germaginaire-en  

Germaginaire et son stand fictionnel au cours du festival Scopitone 2019.
Germaginaire et son stand fictionnel au cours du festival Scopitone 2019.
Germaginaire and its fictional booth during the Scopitone 2019 festival.

THE INSIGHT

Germaginaire embraced immersive design, inserting futures into the everyday flow of a festival audience, via a real-but-fictional stand that didn’t immediately reveal its true nature, bringing speculation as close as possible to its participants.

This is precisely where the ethical dilemma lies: When and how should fictionality be disclosed to lift the veil at the right moment? A question that, in truth, isn’t far from the mechanics of a well-crafted hoax, one that wouldn’t displease Orson Welles and his legendary War of the Worlds radio broadcast.

 

A delicate balance between immersion and revelation

Among the Design Fiction practitioners, there’s a recurring temptation – or even a belief – that more authentic, higher-quality reactions arise when the audience is unaware they are engaging with fiction. But where should the line be drawn? Reveal too early, and you break the immersion. Too late, and you risk confusion or unintended consequences.

There’s no universal rule here: every encounter between a scenario and its audience is unique, depending on the context, goals, and subject matter. But one thing is clear: in the case of Germaginaire – and many other ‘experiential fictions’ – revealing the fictional nature of the experience is essential to avoid misleading imaginations, spreading misinformation, or unintentionally accelerating the emergence of certain futures, should the fiction be taken as real.

 

revealing the fictional nature of the experience is essential to avoid misleading imaginations, spreading misinformation, or unintentionally accelerating the emergence of certain futures

Germaginaire propose un panel d’offres à ses clients — privés comme publics — pour les aider à formater les imaginaires au service de leurs intérêts.
Germaginaire propose un panel d’offres à ses clients — privés comme publics — pour les aider à formater les imaginaires au service de leurs intérêts.
Germaginaire offers a range of services to private and public clients alike, helping them shape collective imaginaries to serve their interests.

When and how should fictionality be revealed in immersive scenarios?

The most straightforward method is to insert temporal or fictional markers into the narrative (e.g. In 2040…’), through striking visuals or speculative artefacts. But these markers alone are not always enough. Over time, the fiction may outlive its intended context, and – if well-crafted – may be mistaken for truth.

Imagine a provocative fictional advert, produced in 2017, using the official branding of a government or company to depict life in 2025. If that image resurfaces at the projected date – either unintentionally or deliberately taken out of context – it could easily be used to mislead or manipulate.

The Selfish Ledger, a design fiction scenario created in 2016 by Google’s X division and Nick Foster (Near Future Laboratory), is a powerful case in point. When it leaked without context, many interpreted it literally, fuelling fears around Google’s intentions and erasing its speculative ambition.

In keynote-fictions such as Ruse Against the Machine, or here with Germaginaire, the experience is designed to intentionally blur the line between fiction and reality to provoke intellectual and emotional projection. The phenomenon of ‘suspension of disbelief plays a central role: audiences temporarily accept the fiction as plausible, in order to fully engage with it, even if its premise is clearly unrealistic. In such moments, temporal markers and narrative disclaimers may no longer be enough to remind the audience they are in a fictional space. What becomes critical, then, is the extent to which the audience is both captivated and captive: can someone walk away from the experience unaware it was fiction all along?

can someone walk away from the experience unaware it was fiction all along?

When experienced online, the fictionality of a scenario is usually signposted, either through visual disclaimers or frequent temporal markers. There are exceptions, of course, but they must be carefully weighed. Even a clear disclaimer is no guarantee: during air2020 (CNIL’s online event), Ruse Against the Machine featured a running banner stating ‘This is a fictional scenario’. Yet some participants, swept up in the narrative or simply wishing it were true, forgot – or chose to forget – that it was fiction.

In face-to-face settings, the doubt can last longer. Subtle clues can be left throughout the experience, with a key narrative reveal placed at the right moment, when the audience seems ready. 

Body language, emotional cues and attention levels help determine when the audience has reached a point of imaginative maturity, and when it’s time to land the narrative and return to the present.

Une fois sa fictionnalité dévoilée, l’expérience de Germaginaire invitait les visiteuses et visiteurs à rédiger une carte postale racontant leur quotidien dans un monde où des imaginaires — aujourd’hui en voie de disparition — seraient devenus la norme.
Une fois sa fictionnalité dévoilée, l’expérience de Germaginaire invitait les visiteuses et visiteurs à rédiger une carte postale racontant leur quotidien dans un monde où des imaginaires — aujourd’hui en voie de disparition — seraient devenus la norme.
Once its fictional nature was revealed, the Germaginaire experience invited visitors to write a postcard describing their daily life in a world where imaginaries – now on the verge of extinction – had become the norm.

A double ethical imperative arises for these ‘in-person’ or ‘real-world’ immersive experiences:

  1. Ensure no participant leaves the experience without realising it was fiction. This avoids confusion, disinformation, or belief in unintended narratives.
  2. Anticipate the potential backlash of an immersive fiction. Some participants might feel disappointed or even misled once they learn it wasn’t real; especially if they found it convincing or desirable.

This was the ethical and methodological stance taken with Germaginaire: multiple facilitation paths were designed in advance, with clear indicators to decide when to lift the veil and shift the group into reflective discussion.

En fin d’expérience, chaque visiteur repartait avec un mémo pratico-critique proposant une série de questions pour « débusquer » les imaginaires qui influencent leur quotidien.
En fin d’expérience, chaque visiteur repartait avec un mémo pratico-critique proposant une série de questions pour « débusquer » les imaginaires qui influencent leur quotidien.
At the end of the experience, each visitor left with a practical-critical memo featuring a series of questions designed to ‘uncover’ the imaginaries shaping their everyday life.

It’s all about design

As with any design fiction scenario or speculative artefact, there is no one-size-fits-all recipe for signalling fictionality. It’s a matter of careful design, taking into account context, goals, and the target audience. That means:

  • Building in-experience safeguards to prevent harmful misreadings
  • Designing a structured immersion journey, with clear checkpoints for revealing the fiction
  • Preparing contingency strategies to prevent misappropriation or instrumentalisation of the fiction outside its intended use as a critical, imaginative catalyst.

 

Because, as the saying goes: with great narrative power comes great societal responsibility.

Et vous, qu’en pensez-vous ?
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