L’idée de ce partage est née très exactement le 2 septembre 2019 lors d’une réunion à Genève entre Vanessa Hanifa, alors adjointe scientifique à la Haute école de gestion de Genève (HEG), Léa Chaussis, assistante à la HEG, Thomas Gauthier, désormais professeur à emlyon business school, et moi-même. Le but de la rencontre était de faire le point sur le programme de prospective technologique et d’entamer une réflexion sur les activités possibles en 2020. C’est à ce moment-là que le mot “livre” a été prononcé. Le contexte est cependant important. La discussion portait sur comment générer des idées nouvelles et
Ce site s’adresse aux professionnels qui se retrouvent, soit de manière planifiée, soit, comme c’est plus souvent le cas, de manière fortuite, en charge d’établir ou de reprendre un programme de prospective technologique au sein d’une organisation, publique ou privée. Nous faisons par ailleurs l’hypothèse que ce poste ou cette fonction est doté d’un budget pour mener à bien diverses actions. Le budget en question peut être conséquent ou minimal, et il peut surtout être assorti de ressources variées : personnel, temps alloué à la réalisation de la mission, accès à des revues spécialisées, soutien financier pour participer à des
La prospective ne se laisse pas enfermer dans une discipline particulière. Au contraire, elle emprunte et mobilise bien volontiers de multiples concepts à la sociologie, à l’histoire, aux sciences politiques, à l’écologie, etc. La prospective n’est pas non plus une simple affaire de chiffres et de probabilités. Dès lors, elle se doit d’être rigoureuse et précise dans le maniement des mots qu’elle utilise pour décrire un monde en profonde transformation, parfois même en rupture, dans lequel les organisations s’efforcent de naviguer. Ce billet n’a pas vocation à dresser une liste exhaustive des mots de la prospective. Il s’agit plutôt de
Le mot “prospective” a été inventé en France par Gaston Berger, considéré comme le fondateur de l’attitude éponyme. Berger insiste en effet sur le fait qu’“[a]vant d’être une méthode ou une discipline, la prospective est [plutôt] une attitude” (référence). La prospective est donc née en France dans les années 1950, soit quelques années après la fin de la Seconde guerre mondiale. À l’occasion de ce nouveau conflit planétaire, qui a vu les villes japonaises d’Hiroshima puis de Nagasaki rasées par l’arme nucléaire, l’Homme a acquis la certitude qu’il était désormais en mesure de s’auto-détruire et qu’il y avait fort à
L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte bien y passer les prochaines années.” Avec humour, le cinéaste et acteur Woody Allen nous rappelle que depuis toujours, l’Homme s’est toujours intéressé à son avenir. Divination Dans l’Antiquité, l’Homme avait recours à la divination afin d’obtenir des réponses. Lorsqu’il allait consulter un oracle, l’Homme attendait de ce dernier qu’il lui révèle son avenir. En temps de guerre, les réponses de l’oracle pouvaient être déterminantes dans la décision de livrer ou non bataille à la cité voisine. Comme le rappelle Philippe Durance, recourir aux arts divinatoires présuppose une conception simpliste du
Les personnes suivant les différentes questions auxquelles nous cherchons à porter quelques réflexions l’auront sûrement remarqué, la nature des derniers billets montre qu’il y a “tempête sous un crâne” et/ou désir de repositionnement de certaines activités. Vous avez eu un premier signal pas si faible que cela avec le changement de nom du site (la prospective technologique → atelier des futurs). Pas si anodin que cela lorsque l’on prône l’action dans la construction active du futur est que l’on réalise soudain que les “travaux de prospective”, définis comme tels, sont vus comme “intellectuellement fascinants et passionnants, mais vains” par certaines
Les impacts de la prospective technologique dépendent bien entendu de la taille ainsi que du type d’entité pour laquelle elle est réalisée. Pas besoin de cet article pour arriver à une telle conclusion, nous sommes d’accord ! Ce qui est sous-entendu ici est que commençant à faire de la prospective et initiant par la facette technologique, vous venez tout simplement d’ouvrir la boîte de Pandore. Les impacts directs peuvent tout d’abord concerner le développement de nouveaux produits, lesquels intègrent de nouvelles technologies. Cet impact direct sur le portefeuille de produits innovants est souvent celui que recherchent rapidement les structures de
Lorsque vous allez initier votre dispositif de prospective, deux situations peuvent se présenter. Soit c’est vous qui êtes à la base de cette initiative; soit vous vous trouvez à la tête d’un projet décidé par votre hiérarchie. Dans un cas comme dans l’autre, on ne décide pas de construire un tel dispositif sans avoir une idée, soit-elle précise ou vague, de ce que l’on souhaite obtenir. Tôt ou tard, vous serez confronté à la notion de “retour sur investissement”. Contrairement à un produit physique où une marge économique peut être aisément déduite entre prix de vente et coût de production,
L’économie de marché puise son énergie dans la capacité sans cesse renouvelée de l’Homme à innover, c’est-à-dire finalement à coloniser le futur avec l’idée que nous nous en faisons aujourd’hui. Dans ce mode de développement économique et social, le futur est un espace que les entreprises doivent à tout prix conquérir et façonner afin de réaliser les désirs de leurs clients ; désirs que, par ailleurs, les entreprises feront en sorte de renouveler à l’infini. Les entreprises ont ainsi le futur en ligne de mire depuis le présent. Elles le construisent à coup de découvertes, d’inventions, d’innovations, de nouveaux business
Construire un jeu de scénarios peut être compris comme une démarche visant à générer et à acquérir de nouvelles connaissances au sujet de plusieurs futurs possibles. Se pose alors la question : comment reconnait-on qu’une nouvelle connaissance a été produite ou recueillie ? Y répondre suppose avant tout de se situer dans une épistémologie donnée et de disposer ainsi de critères précis à l’aune desquels le statut d’une connaissance potentielle pourra être étudié. L’histoire philosophique et scientifique a produit plusieurs épistémologies que nous allons brièvement décrire ici. Pour commencer, les sciences dites “exactes” (telles que la physique et la chimie)
Q009 | “Pourrions-nous? “ vs “devrions-nous?” : le nouveau dilemme de la prospective technologique ?
Pour ceux qui ont déjà vécu un lever de soleil en montagne, certaines rencontres et discussions font l’effet similaire. Vous voyez d’abord les rayons éclairer d’autres sommets, plus hauts; vous suivez cette lumière qui descend vers vous petit à petit avant d’être finalement ébloui·e et réchauffé·e. Les échanges avec le Dr. Ulf Ehlert, chef de la stratégie et politique auprès du bureau du conseiller scientifique de l’OTAN, provoquent ces effets. Le Dr. Ehlert a cette faculté de simplifier la complexité en la rendant compréhensible et captivante, comme vous pouvez le voir sur son blog – https://understandinginnovation.blog/ . Le présent billet est
D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? Ces trois questions forment le titre de l’une des œuvres les plus célèbres du peintre français Paul Gauguin. Ces trois questions, nous nous les posons quotidiennement dans le monde incertain et contraint dans lequel nous vivons. Pour certains, nous sommes en train de faire l’expérience de crises (sanitaire, environnementale, sociale, politique, économique, etc.) sans précédent. Pour d’autres, nous vivons plutôt une époque synonyme de métamorphoses et de réinventions. Que nous soyons optimistes ou pessimistes, la tentation est grande, face à la complexité des situations auxquelles nous sommes confrontés, “d’entrer dans l’avenir à reculons”, comme le remarquait
puisqu’une telle séquence suppose que le commanditaire, ou client, a une idée suffisamment précise de ce qu’il attend pour pouvoir rédiger le cahier des charges.
Mettre sur pied un dispositif de prospective technologique est un défi pouvant susciter passablement de questions et de doutes. Il s’agit d’une tâche complexe qu’il est souhaitable d’aborder comme une somme d’actions complémentaires. Tout cela ne va pas de soit et vous lirez dans tout bon livre de gestion de projet que tant que le client n’a pas clairement exprimé ses besoins, il ne faudrait théoriquement pas se lancer dans un développement. Considérez donc cette phase comme un avant-projet dans laquelle vous allez, ensemble avec votre client, tenter de faire remonter ses besoins à la surface, de les clarifier, de
Mettre en place un programme de prospective technologique n’est pas si différent en soi qu’initier tout autre programme d’exploration ou de recherche. C’est plutôt l’image que vos collègues pourront avoir du programme qui pourrait, elle, être différente. Puisque votre programme a comme thème de recherche le futur, vous ferez probablement assez vite l’objet de remarques humoristiques concernant vos activités. Fort heureusement, il existe des moyens de faire face aux regards amusés. En commençant par séparer clairement d’une part le processus et la trame méthodologique sur lesquels repose votre programme, et d’autre part les livrables que vous vous attendez à produire,
Il est fort à parier que le but recherché en initiant une activité de prospective technologique n’est pas de fonder une start-up et de pitcher devant des investisseurs. La rédaction d’un business plan peut donc a priori sembler exagérée, mais il aide à clarifier et à anticiper les différentes étapes et activités auxquelles vous allez être confronté, sans compter les nombreuses questions qui vous seront adressées. Montrer que vous avez fait votre travail de “due diligence” et que vous avez les idées claires et structurées est d’autant plus important que votre proposition, apprendre à “utiliser les futurs” (au pluriel, ce
La série télévisée Black Mirror nous a démontré la puissance du récit pour immerger dans un futur possible et questionner nos choix technologiques de manière profonde. Certains épisodes évoquent des thèmes intimes de manière perturbante, et, par ce biais, rendent plus tangibles et accessibles des réflexions prospectives sur l’usage de la technologie notamment. La série pose de fait des questions de société, maintes fois évoquées par de nombreux analystes de manière rationnelle, mais, en s’adressant à nous par le biais de la fiction, elle tire une corde que l’on a souvent tendance à négliger en prospective, celle des émotions. In
Mettre en place un dispositif de prospective ne consiste pas nécessairement ou uniquement à l’établissement de scenarios futuristes ou de récits de sciences-fiction. Comme beaucoup de domaines d’activités, la prospective technologique peut se comprendre de différentes façons, et intégrer de nombreuses facettes et activités.
Si cette question vous attire, c’est que vous avez la bonne dose de curiosité et que vous allez sûrement vous régaler avec ce billet proposé par Noémie Aubron ! Optimisme, éthique, cognitif, cet outil touche à tout ! Attention, à mettre absolument entre toutes les mains ! Toutes les semaines, j’écris une newsletter de fiction prospective. Il s’agit d’un exercice de plongée dans un futur possible, inspiré par mes lectures de la semaine, des faits et comportements étranges qui ont attiré mon attention, et de questions que je me pose. Une sorte de digestion de mon travail de veille pour essayer
Le titre de ce billet est un clin d’œil à l’excellent magazine géopolitique qui “décrypte les enjeux de notre monde contemporain au moyen de cartes géographiques”, créé par le regretté Jean-Christophe Victor. Stratégie, représentation du monde et système complexe La stratégie est l’art de créer de la valeur et d’en tirer parti. Pour créer de la valeur, il faut être capable d’inventer, c’est-à-dire de recourir à la force de l’imagination créatrice pour réaliser le premier quelque chose de nouveau. Et pour inventer, il faut être d’abord capable de se représenter le monde de manière inédite. Lorsque nous essayons de nous
Depuis deux ans et demi, l’équipe pédagogique du dispositif Disrupted Futures (d.futures) à emlyon business school a accompagné près de 3000 étudiants qui ont planché sur des études de cas proposées par une cinquantaine d’organisations, de la start-up à l’entreprise multinationale, en passant par l’association, l’administration publique, ou encore la PME. Sur la base de cette expérience, voici quelques pistes pour construire des scénarios prospectifs utiles et transformateurs. “Construire des scénarios prospectifs, c’est structurer une réflexion sur l’avenir en situation d’incertitude”, dixit Futuribles, l’un des acteurs historiques de la prospective. La crise sanitaire sans précédent que nous vivons en Europe
L’objectif du projet Hors Champ, porté par l’atelier des futurs, est de mobiliser l’intelligence collective pour explorer les futurs possibles qui échappent à l’attention des organisations et ne peuvent ainsi pas être appréhendés dans la fabrique des stratégies d’entreprise et des politiques publiques. Le visible et l’invisible Les amatrices et les amateurs de photographie le savent : le hors champ, c’est “l’ensemble des éléments qui n’apparaissent pas dans le cadre d’une image”. Si le hors champ n’est donc pas capté directement par le photographe, il peut néanmoins être suggéré par divers éléments de l’image, que les observateurs les plus avisés
Au moment où l’humanité traverse une crise profonde et totalement inédite, une grande partie des cerveaux de ce monde se penchent sur la prospective en termes stratégique. Quels scénarios de sortie de crise possible ? Quelle probabilité de réussite associée à chacun ? Comment intégrer l’évolutivité de la situation aux scénarios envisagés ?
Identifier les différentes parties prenantes (stakeholders) d’un dispositif de prospective est un travail itératif. Certes, les principales entités ayant permis la création du programme sont connues, mais vous en avez d’autres nettement moins visibles au premier abord et qu’il vous faudra identifier. Soyez certain(e) de connaître les motivations et les intentions des promoteurs du dispositif. N’hésitez pas à le leur demander et à les intégrer dans celui-ci. Plus ils sentiront que ce que vous êtes en train de réaliser est aussi leur “bébé”, plus ils seront enclins à vous soutenir dans les moments difficiles du projet. Pour faciliter cette identification,
Le développement d’un dispositif de prospective technologique se voulant un projet stratégique pour toute entité se donnant les moyens intellectuels et financiers de sa création, il est important de connaître les différentes parties prenantes s’y rattachant. Cartographier celles-ci vous permettra d’avoir une vision plus claire de comment vous comporter avec qui, ainsi que des attentes que vous pourriez avoir en fonction de telle ou telle personne. Une telle action peut paraître inutile au premier abord, mais détrompez-vous. Vous aurez besoin d’alliés durant les différentes phases de mise en place du dispositif. Avec la meilleure volonté et rigueur du monde, vous
Comme nous l’avons vu précédemment, identifier les différentes parties prenantes à votre dispositif de prospective est d’importance stratégique pour mener à bien votre projet. Une fois cette étape réalisée, il est souhaitable d’établir une vue d’ensemble de ces mêmes parties prenantes.
Ce billet reprend en partie un texte publié sur le site Usbek & Rica le 25 avril 2020. La crise sanitaire que nous vivons en Europe et dans le monde depuis plusieurs semaines (ainsi que les mesures prises par les autorités pour en atténuer les effets et qui font parfois l’objet de vives controverses) – continue à faire des victimes et à stimuler un questionnement sur sa probable origine anthropique et sur ses liens avec la dégradation des conditions d’habitabilité de notre planète. À cette première crise vient s’ajouter une seconde, économique celle-là. Chaque jour, chaque heure même, apporte
Si nous essayons dans ce blogue de donner quelques pistes parfois théoriques, parfois empiriques sur la prospectives, la seule vraie validation de toutes ces méthodes et façons de faire se trouve dans le succès de leur application. Si “Une vision sans action n’est qu’une hallucination”, faire de la prospective sans implémentation n’est que science-fiction ! C’est avec plaisir que nous offrons la plume dans ce billet à une experte en implémentation stratégique prospective ! La prospective a le pouvoir d’éclairer les décisions des équipes dirigeantes et des équipes dédiées à la stratégie des entreprises. Dans ce monde postmoderne, qui passe de
Ce billet est une reproduction de l’article du même titre paru sur le site theconversation.com et disponible ici. Depuis quelques jours, voire quelques semaines, nombreux sont ceux qui se livrent à un travail de « rétroprospective » qui vise à rechercher, dans des exercices de prospective passés, les traces d’une prédiction « réussie » de la pandémie à laquelle nous faisons face aujourd’hui. Selon l’économiste Michel Godet, la prospective est l’art d’« éclairer l’action présente à la lumière des futurs possibles et souhaitables ». Le recours au pluriel – futurs possibles – indique clairement que la prospective n’a pas vocation
Lors d’un échange avec une classe MBA de emlyon, une question a été posée sur les possibles difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours d’un programme de prospective et la réception des documents produits (scenarios, fictions, jeux, etc.). Cela fut un bon stimulant pour présenter quelques éléments peu souvent exprimés dans ce métier.
Afin d’être à même de formuler de bonnes réponses, il est tout d’abord primordial d’essayer de comprendre pourquoi les gens formulent ces critiques. Il est aussi important de préciser que ce que nous appelons ici critiques ne se réfère nullement à la qualité du travail accompli (nous partons du principe que vous êtes un(e) passionné(e) doublé(e) d’un(e) perfectionniste), mais bien aux finalités d’une démarche ou d’un dispositif de prospective, qu’elle soit technologique ou non. Le dispositif de prospective à l’intérieur d’une structure est forcément un centre de coûts. Ajoutez à cela que votre attention semble, de prime abord en tout
Note : ce billet est inspiré d’une part par le travail de collecte et d’organisation des biais cognitifs réalisés par Buster Benson, d’autre part par une première sélection de biais cognitifs et un projet sur la prospective et les risques systémiques entrepris avec Grégoire Chambaz. Si la prospective est une “indiscipline intellectuelle” (M. Godet) et si un scénario est “de bout en bout un travail de l’imaginaire” (P. Gabilliet), on peut raisonnablement s’attendre à ce que l’activité qui consiste à penser et explorer les futurs soit jalonnée de nombreux pièges, au premier rang desquels, les biais cognitifs, qu’il s’agit de
Note : le titre de ce billet est inspiré de celui d’un article publié en 2008. Le site “prospective technologique” est né en janvier 2020, quelques semaines à peine avant l’entrée en vigueur des premières mesures de confinement un peu partout en Europe. Notre ambition : mettre en ligne une sorte de journal de bord dans lequel nous décririons, à raison d’un billet par semaine environ, nos travaux pratiques de prospective. Pour Quentin, il s’agissait de donner à voir ce qu’il se passe “en cuisine” dans le programme de prospective technologique Deftech qu’il à créé et qu’il anime depuis 2013.
Il n’y aurait a priori pas de raison fondamentale de les confondre, mais dans bien des situations, les frontières deviennent soudain floues et il n’est plus très clair si les attentes des parties prenantes concernent des éléments de prospective ou d’innovation. En écrivant ces lignes, je me rends compte du manque évident de bases théoriques permettant de séparer l’un de l’autre et m’en excuse par avance auprès du lecteur de ce billet. Alors que dans l’idéal, une approche prospectiviste devrait se refléter à tous les niveaux hiérarchiques d’une organisation apprenante, ce qui peut se passer très concrètement dans certaines organisations
Ce titre, un brin provocateur, est un clin d’oeil à l’article de Nicholas G. Carr, IT Doesn’t Matter, publié en 2003 et porté à connaissance par Daniel Kaplan, co-fondateur du Réseau Université de la Pluralité. Vers l’infini Avant toute chose, il est important dans la lecture de ce billet de bien garder à l’esprit qu’une activité de prospective, dans le cas spécifique technologique, a pour finalité de procurer un avantage – technologique – par rapport à un adversaire, et cela aussi bien dans une dynamique commerciale que sur un champ de bataille. Si vous vous intéressez un tant soit peu à l’anticipation
Comment repérer voire même évaluer les impacts d’une démarche de prospective sur l’individu, le collectif et l’organisation ? Voilà une question que l’on ne manquera pas de vous poser. Plutôt que de chercher à dresser une liste exhaustive des réponses que vous pourriez y apporter, nous vous proposons ici un test très simple : le test Outlook. L’idée de ce test m’a (Thomas) été soufflée par Rafael Ramirez lors de mon séjour à l’Université d’Oxford durant l’été 2017. Le test Outlook se présente sous la forme d’un auto-diagnostic qui permet à chaque personne ayant été impliquée de près ou de
Non, décidément, l’avenir n’habite pas à l’adresse indiquée. L’avenir, il va résolument falloir l’imaginer. En ce moment-même, nous assistons à l’émergence spontanée de multiples initiatives collectives qui, chacune, tente de faire sens de la crise que nous vivons et d’explorer les transformations – voire les ruptures – qui pourraient signifier la fin d’un monde… Mais pas pour autant la fin du monde ! Dans la boîte à outils du prospectiviste, on trouve justement une méthode simple et efficace pour structurer les réflexions en équipe et découvrir rapidement les multiples réactions en chaîne qui pourraient donner naissance à des futurs radicalement
Certaines conclusions peuvent paraître d’une évidence crasse ou d’une simplicité enfantine lorsque évoquée hors de leur contexte, ou parfois même hors de tout contexte. Le contenu de ce billet fera peut-être sourire plus d’une personne, mais je suis persuadé que certaines autres reconnaîtront des situations vécues similaires, et si cela donne des idées et permet d’éviter certains écueils, tant mieux… comme disait notre cher ami Garfield: you don’t shame a shameless cat! Nous aurions également pu présenter le contenu de ce billet en nous posant la question de comment pousser les différentes parties-prenantes à s’approprier les livrables d’un dispositif de
Malgré les apparences, la prospective est en fait toute entière tournée vers le présent, seul temps de la décision et de l’action, qu’elle vise à éclairer. Décisions et actions sont, dans le monde des organisations, liées entre elles au moyen de stratégies. La stratégie d’une entreprise s’appuie sur une représentation du monde unique, façonnée par l’équipe dirigeante autour des principales lignes de force qui, selon elle, structurent et transforment l’environnement. Une représentation du monde est une simplification de l’environnement dans lequel évolue l’organisation. Dans leur ouvrage, Strategic reframing, Rafael Ramirez et Angela Wilkinson, proposent de scinder le monde dans lequel
Nous avions dans un précédent billet essayé de décrire les compétences attendues pour un prospectiviste. Étant conscient que le terme «prospective» pouvait à lui seul susciter une image mentale bien précise de l’activité, nous avons changé l’identité de ce site afin de nous focaliser sur des réflexions et des méthodologies portant à l’action. Même si le résultat attendu est pour un proche ou lointain futur, l’action doit bel et bien avoir lieu dans le présent. Le prospectiviste tel que nous le concevons est donc un acteur du changement. En cela il se confond avec l’activiste tel que décrit par Saul.
Le hasard de la vie et des projets réserve bien souvent d’agréables surprises et de passionnantes rencontres tout autant qu’échanges. La fédération de rencontres et d’expériences étant la raison d’être de ce site, c’est avec grand plaisir que nous échangeons aujourd’hui avec Mme. Stéphanie Loyer sur le thème de la prospective orientée action ! Analyser en profondeur S’il est intéressant d’expérimenter de nouvelles méthodes pour exploiter toujours plus avant les potentiels de la prospective, il faut cependant ne pas négliger les points de passages obligatoires d’un exercice prospectif au risque de tourner à vide ou en rond ! Les fondamentaux
Pas de doute possible : nous vivons dans un monde éminemment complexe. Comment « apprivoiser » cette complexité ? Comment la rendre claire et intelligible, malgré les nombreuses incertitudes qu’elle recouvre, à soi-même et aux autres ? Deux points sont fondamentaux : le 1er est celui de la co-construction. La prospective se satisfait mal d’exercices en solitaire. Elle se nourrit de la diversité des points de vue, de la transdisciplinarité, et parfois aussi de l’anticonformisme et de l’étrange. Sortir de sa communauté de pensée lorsque l’on cherche à éclairer les futurs est indispensable. Le second est celui de la représentation.
Que vous le vouliez ou non, la veille thématique est ce que la plupart des personnes auront à l’esprit lorsque vous leur direz que vous faite de la prospective, technologique ou non. “Le futur de…” est ce qui se matérialisera dans leur imaginaire. Cela peut être frustrant considérant la palette de méthodes et de livrables à disposition, mais c’est un passage obligé; une corde nécessaire à votre arc. Considérez-le comme une opportunité: en fin de recherche, vous serez devenu un expert du thème en question. Bien avant de se pencher sur la méthodologie à appliquer, vous allez vous rendre compte
Je me prête à l’exercice sans comprendre réellement ce que je suis en train de vivre. C’est le principe même de l’ethnographie. Il s’agit de la partie descriptive des activités d’un groupe humain où la connaissance produite sert de base à l’analyse ethnologique (chercher une logique sociale aux phénomènes observés). La réflexion anthropologique vise ensuite à construire des modèles théoriques à partir du travail de terrain réalisé, tout en opérant des corrélations ou des comparaisons avec des logiques sociales similaires observées dans d’autres aires culturelles ou à d’autres époques.
Lorsque vous vous lancez dans un exercice de veille prospective, vous allez rapidement réaliser que l’éventail de sources d’information à votre disposition est littéralement infini. Votre travail consistera alors à expliciter les objectifs de la veille prospective, à spécifier les niveaux d’information auxquels il vous faut accéder et à préciser les champs concernés par la veille (par exemple, est-elle principalement tournée vers l’interne ? Vise-t-elle plutôt à suivre les jeux d’acteurs, notamment des concurrents ? Ou bien enfin, se préoccupe-t-elle de l’environnement contextuel de l’organisation, en balayant de nombreux thèmes – politiques, économiques, sociaux, technologiques, environnementaux etc. ? Une veille
Suite à la lecture de l’excellent ouvrage L’effectuation de M. Philippe Silberzahn, j’avoue avoir dû chercher à nouveau la définition du terme « prospective », ne comprenant pas pourquoi à un certain moment (chapitre 9 de l’édition 2020) on lui reproche un manque de théorie de l’action. Force est de constater que selon le Larousse, prospective et prévision sont étroitement liés. Et si la définition avait évolué depuis le temps de M. Gaston Berger ? Comme nous le disons si bien en anglais: « Foresight is not forecast! »Le but n’est pas ici de débattre de l’argument, car indirectement, celui-ci
Selon Jack Welch, ancien président du groupe américain General Electric de 1981 à 2001, inventer une nouvelle stratégie consiste à trouver le moyen d’établir rapidement un avantage concurrentiel durable. Pour y parvenir, il considère qu’il est essentiel d’acquérir le plus rapidement possible une connaissance approfondie, à la fois étayée, argumentée et critiquable, de l’environnement d’affaires dans lequel évolue l’entreprise. Voici, retranscrites le plus fidèlement possible, les questions proposées par Jack Welch : À quoi ressemble, aujourd’hui, l’environnement d’affaires de votre entreprise ? Que s’est-il passé d’important dans votre industrie au cours des trois à cinq dernières années? Qui sont vos
Si vous êtes dans le monde de la prospective et de l’anticipation, vous vous serez certainement posé la question si le travail que vous aviez fait sur de possibles futurs est toujours d’actualité au vue d’une situation présente de rupture. Considérant la période actuelle de rédaction de ce billet, avec une guerre aux portes de l’Europe en train de redéfinir la géopolitique mondiale, et cela juste à la sortie, voir encore en pandémie, mieux vaut anticiper ne serait-ce que cette question! A nouveau se posera nécessairement la question de savoir si nous avons affaire à un cygne noir ou à
Si vous comptez quelques livres blancs, des rapports spécifiques, des blogs, des articles et les newsletters auxquelles vous ne manquerez pas de vous abonner, vous allez vite vous rendre compte que très facilement vous arriverez à pouvoir lire potentiellement plusieurs milliers de pages… par semaine. La plupart de ces documents seront pertinents, très bien écrits, et vous vous êtes juré de les parcourir. La tâche est tout simplement inhumaine, même assistée par une intelligences artificielles comme développée par exemple par Enno. Un allié précieux à ne pas oublier dans cette situation est le temps. Rares devraient être les fois où l’on
Comment réveiller les imaginaires ? En pratiquant l’art d’écrire des micro-dystopies ! C’est en tout cas la réponse que propose François Houste, l’auteur des Mikrodystopies. Développer l’imaginaire technologique et critique Pour lui, “les robots colonisent notre quotidien. Les voitures sont déjà autonomes et les grille-pains ne vont pas tarder. Les implants cérébraux transhumaniseront chacun et chacune en individu augmenté. À moins qu’un grain de sable… Les [micro-dystopies] décrivent des situations insolites en un texte ultra court, quelques caractères, et projettent dans un futur pas si lointain où les réseaux sociaux, les robots et les intelligences artificielles auront réellement envahi notre
L’actualité récente nous force à expérimenter l’incertitude, d’abord générée par une pandémie, maintenant par des opérations militaires. Les opérationnels de l’armée ont besoin, pour s’y préparer, de se projeter dans le futur, y compris dans des scénarios invraisemblables. Les prospectivistes, capables d’envisager l’inimaginable, produisent des fictions futuristes inspirantes. Ces fictions sortent du cadre, c’est leur rôle, mais parfois trop pour que les opérationnels, attendant des idées qualifiées et structurées, puissent s’en saisir. Il manque une passerelle entre ces deux manières de penser. Comment donc créer ces liens entre opérationnels et prospectivistes? Un traducteur entre opérationnels et prospectivistes Le département de
Ce billet présente un « outil collatéral » fort utile mis en place suite à l’analyse des différentes sources de documents de prospective réalisée ensemble avec Dr. Rebeca Valledor et M. David Borel de la coopérative Centredoc, dans le cadre du projet FOCUS. Si certains mettent des tigres dans leur guitare ou dans leur moteur, fort est de constater que mettre un moteur dans vos recherches d’information peut se révéler fort utile. Si vous souhaitez effectuer une recherche prospective sur un domaine en particulier, qu’il soit technologique ou non, vous allez rapidement arriver aux deux conclusions suivantes: Sous une forme
Par définition, l’ethnographie est “l’étude descriptive des activités d’un groupe humain déterminé”. L’ethnographie prospective serait alors “l’étude descriptive des activités d’un groupe humain déterminé”, suivie de l’élaboration d’un bref récit prospectif dans lequel les comportements isolés, repérés et étudiés durant la phase d’observation, seraient ensuite évalués. L’ethnographie prospective est une méthode en deux étapes : observer puis spéculer. Durant la phase d’observation, il s’agit de commencer par repérer, autour de soi, des agissements, des habitudes, voire des rituels, en lien avec les technologies par exemple, puis de se demander : pourquoi peut-on dire de chacun d’entre eux qu’il est inattendu,
La stratégie, ou comment l’entreprise agit sur et dans le monde Selon Philippe Riot, professeur de stratégie à emlyon business school, la stratégie est un processus qui vise à faire émerger ou à consolider une configuration favorable au sein de l’environnement transactionnel de l’entreprise. En tant que processus, la stratégie agit sur le réel et produit un effet dans la durée. Dans leur ouvrage, Strategic reframing, Rafael Ramirez et Angela Wilkinson, proposent de scinder le monde dans lequel évolue une organisation en deux niveaux : l’environnement transactionnel et l’environnement contextuel. L’environnement transactionnel est l’environnement immédiat d’une organisation que celle-ci peut
Ce billet est le premier d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Pendant 7 semaines, un nouvel article sera publié chaque lundi. Ensemble, ils vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Commençons donc par rencontrer le personnage. Dans un article publié en 2018 dans le Journal of Design and Science, édité par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology, Stewart Brand, un individu ô combien atypique dont on rappelle ci-après quelques unes des réalisations, expose une grille de lecture qui vise à nous aider à penser la vie
Dès les premiers jours de la planification par scénarios à la Royal Dutch Shell, Pierre Wack et ses collègues ont saisi l’importance de faire intervenir dans le processus d’exploration des futurs possibles des individus qualifiés de “personnes remarquables” (en anglais, remarkable people). C’est auprès de son mentor, George Gurdjieff, que Wack a précisé la description qu’il se faisait d’une personne remarquable. Selon Rafael Ramirez, professeur à l’Université d’Oxford et “légataire” des écrits de Pierre Wack, consignés encore aujourd’hui dans les collections de la Oxford Futures Library, le dirigeant français voyait en une personne remarquable un individu capable de proposer une
Ce billet est le deuxième d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Pendant 7 semaines, un nouvel article sera publié chaque lundi. Ensemble, ils vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Partons maintenant à la découverte de la couche la plus rapide, celle des inventions et des innovations. Dans le modèle des pace layers, les six couches qui, ensemble, composent une civilisation, sont classées par ordre décroissant de vitesse d’évolution. Il s’agit de la “mode” (fashion dans le texte d’origine) à laquelle nous substituons les activités d’invention
Ce billet est le troisième d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Pendant 7 semaines, un nouvel article sera publié chaque lundi. Ensemble, ils vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Partons maintenant à la découverte de la couche de l’économie et des modèles économiques. Dans le modèle des pace layers, les six couches qui, ensemble, composent une civilisation, sont classées par ordre décroissant de vitesse d’évolution. Il s’agit de la “mode” (fashion dans le texte d’origine) à laquelle nous substituons les activités d’invention et d’innovation ;
Ce billet est le quatrième d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Pendant 7 semaines, un nouvel article sera publié chaque lundi. Ensemble, ils vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Partons maintenant à la découverte de la couche des infrastructures. Dans le modèle des pace layers, les six couches qui, ensemble, composent une civilisation, sont classées par ordre décroissant de vitesse d’évolution. Il s’agit de la “mode” (fashion dans le texte d’origine) à laquelle nous substituons les activités d’invention et d’innovation ; l’économie (et les modèles
Introduction L’économie de marché puise son énergie dans la capacité sans cesse renouvelée de l’Homme à innover, c’est-à-dire finalement à configurer le futur selon l’idée que nous nous en faisons aujourd’hui, quels que soient les obstacles qu’il faudra surmonter pour y parvenir. Dans ce mode de développement économique et social, le futur est un espace à conquérir et à façonner afin de satisfaire, et de plus en plus, de stimuler les désirs des consommateurs. Nous avons ainsi le futur en ligne de mire depuis le présent, et nous le construisons à coup de découvertes, d’inventions, d’innovations, de nouveaux business models,
La mise en œuvre d’un dispositif de prospective a nécessairement une fin en soi. Ce qui intéresse généralement les différentes parties prenantes sont les activités ainsi que les différents livrables mettant en scène les thèmes traités. En amont de ces livrables se trouvent cependant quantités d’acteurs, de discussions, de décisions qui, bien souvent et dans le cas du dispositif de prospective deftech d’armasuisse Sciences et technologies sont tout sauf démocratiques.
Quoi de plus pertinent que des experts en design fiction pour nous parler de ce sujet! Le Coup d’Après est un collectif de design fiction regroupant designers, experts et créatifs. Il propose d’explorer les imaginaires des futurs par des expériences immersives et aide ainsi les organisations à façonner le leur. Mais laissons donc maintenant la parole à Pamela Bellier, Noémie Aubron, Matthieu Gioani et Romain Fenouil! Installez-vous confortablement dans votre siège, et fermez les yeux. Nous sommes en 2030. A quoi ressemble le monde qui vous entoure ? Y voyez-vous des voitures volantes ? Un revenu universel versé par Amazon
Se lancer dans une démarche de prospective, c’est se poser très rapidement la question suivante : explorer des futurs possibles, d’accord, mais lesquels ? Dit autrement, on doit s’interroger : quels critères est-il pertinent de retenir et d’utiliser comme aiguillons ? Pour commencer, chaque futur possible que l’on envisagera doit être plausible, c’est-à-dire que l’on doit pouvoir y croire (voir à ce sujet le cône des futurs). Au risque d’en décevoir certains, la prospective ne vise pas à produire des récits fantastiques, peuplés de créatures surnaturelles ou de phénomènes qui violeraient allègrement les lois de la physique. Ensuite, chaque futur
Reprise de l’article original rédigé par Thomas Gauthier paru sur le site d’Usbek et Rica le 27 novembre 2020 « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les… » Dans la citation d’origine, Antonio Gramsci, homme politique, journaliste et penseur italien né en 1891 évoque des « monstres » pour rendre compte de la bataille féroce que se livrent les tenants de représentations du monde incompatibles au moment de grandes transformations sociétales. Aujourd’hui, alors que la planète toute entière est plongée depuis plusieurs mois dans un profond état de stupeur, nous parlerons
Que ce soit au lancement d’activités de prospective, dans le choix des personnes devant remplir des tâches d’anticipation ou dans le positionnement d’un tel programme au sein d’une organisation, différentes compétences seront indispensables pour mener à bien ce projet. En écoutant l’entretien Remarquables – et remarquable entretien – d’Arthur Keller, celui-ci mentionne la nécessité, pour la réalisation de projets, de travailler avec un écosystème de 5 acteurs différents. Ceux-ci peuvent naturellement s’interpréter comme des actions ou des aptitudes. les penseurs – penser les inspirateurs – inspirer; les organisateurs – organiser; les facilitateurs – faciliter; les faiseurs – faire; Nécessaires à
Un dispositif de prospective est généralement mis en place dans le but de produire toute une gamme de livrables élémentaires, utilisés ensuite pour construire des scénarios de futurs possibles qui, à leur tour, permettront de conduire des conversations stratégiques. Ces conversations permettront d’atteindre deux types d’objectifs : Tester la résilience d’une stratégie, par exemple en matière d’acquisition d’équipements, face à plusieurs futurs possibles ; nous parlerons de mode adaptatif ; Faire émerger de nouvelles options stratégiques, par exemple intégrer une ou plusieurs technologies de rupture dans un système de défense ; nous parlerons de mode génératif. Dans ce billet, nous
Si un des buts avoués d’un dispositif de prospective technologique est de détecter les domaines technologiques à caractère disruptif ainsi que d’anticiper leurs impacts, comment concrètement se rendre compte de ces implications? Le monde de la simulation et plus particulièrement la sous-famille du jeu permet d’y apporter quelques lumières. La simulation est définie comme un outil utilisé pour étudier les résultats d’une action sur un élément sans réaliser l’expérience sur l’élément réel. Quoi de plus pertinent pour faire l’expérience de combinaisons inédites de technologies elles aussi nouvelles ! Le jeu permet d’explorer les futurs possible à moindre frais… et sans
En bref, le Business Model Canvas vise à aider un porteur de projet à situer celui-ci dans un ensemble d’interconnexions avec de multiples parties prenantes internes et externes à l’organisation dans laquelle le projet est incubé. Contrairement aux idées reçues, le Business Model Canvas n’est pas utile aux seuls entrepreneurs qui s’apprêtent à lancer leur entreprise. Un nouveau programme de prospective technologique, voire même un nouvel élan que l’on souhaite donner à un programme déjà en place, peut tout à fait faire l’objet de la construction d’un Business Model Canvas. Ce canvas permet de structurer votre réflexion et vous aide
La fiche de description de projet est le complément idéal au Business Model Canvas présentant la vision globale du programme de prospective. Pour chaque action (ou projet) que vous allez réaliser dans le cadre du programme, il est recommandé de rédiger une fiche de projet. Le but de cette fiche est de considérer attentivement les points importants à tout projet. Pour qui est le projet? Quels sont les objectifs du projet? Comment intervient la gestion du projet? Quels sont les livrables et quand? Quels sont les ressources à disposition, les hypothèses, les contraintes, les risques. etc. Fiche pratique permettant de
En considérant le nombre d’ouvrages sur Internet parlant de ce sujet, cela s’apparente presque à une science en tant que telle! Le but ici n’est pas de vous décrire une méthode supplémentaire, mais simplement...
Si une démarche de prospective technologique vise à explorer un large éventail de futurs possibles, chacun rendu possible par une combinaison inédite de technologies, il est à prévoir qu’il sera nécessaire au directeur du programme de publier régulièrement des informations structurées et utiles au sujet des nouvelles technologies étudiées. Pour ce faire, il est d’usage de rédiger des fiches technologiques. Le but d’une fiche technologique est d’organiser de manière synthétique les informations clés qui permettront au lecteur de comprendre les implications potentielles du développement de la technologie étudiée. En pratique, ce sont le plus souvent plusieurs fiches technologiques, qui décrivent
Dans le langage courant, un scénario est un document écrit censé décrire l’action qui se déroulera dans un film, une série télévisée, un jeu vidéo etc. En prospective, un scénario est un outil qui permet de décrire un futur possible ou souhaitable. Il s’agit d’une histoire dont le but est de permettre aux lecteurs de se plonger dans un environnement différent de celui d’aujourd’hui et, ce faisant, de porter un regard inédit sur leur organisation, sa marge de manoeuvre, sa situation concurrentielle, les menaces qu’elle pourrait avoir à affronter etc. Dès lors que la prospective part de l’hypothèse fondamentale selon
Il est parfois reproché aux scénarios prospectifs de se contenter de prolonger, voire, au mieux, d’accélérer et d’accentuer une ou plusieurs tendances bien connues et déjà à l’oeuvre à l’heure actuelle. Nous serions, en quelque sorte, incapables d’imaginer d’autres futurs que ceux que notre rationalité juge possibles. Au sein de l’organisation, un autre mal nous guette : le silence organisationnel, ou l’interdiction d’évoquer sérieusement des alternatives au récit officiel du futur qui seraient immédiatement taxées d’iconoclastes. Comment parvenir alors à voir “loin” et “large” comme nous y invitait déjà en 1959 Gaston Berger dans son essai, L’attitude prospective ? Recourir à la
Le processus rédactionnel pour la construction d’un document peut être individuel ou collectif. Il n’y a pas a priori de bonne ou de mauvaise solution et tout dépend naturellement du type de document que l’on souhaite rédiger. Dans le cadre de la prospective technologique, nous nous sommes rendus compte de la multitude de compétences nécessaires pour traiter un sujet particulier et de la richesse qu’apportent des points de vue ainsi que des expertises différentes. Une publication collective offre donc à nos yeux les avantages suivants : Chaque auteur apporte une expertise spécifique qui enrichit d’autant le contenu global. Le fait
La bande dessinée est une forme d’expression artistique dont l’origine est attribuée au genevois Rodolphe Töpffer. Synthétique, le dessin permet, en quelques traits, de donner à voir des personnages et des situations qu’il est d’ordinaire nécessaire de présenter au moyen d’écrits plus longs. Les vignettes sont en quelque sorte autrement plus efficaces que les notes et autres rapports. Elles mobilisent l’imaginaire, les émotions, les désirs, les craintes et le vécu des lecteurs. Face à un dessin mettant par exemple en scène une manière futuriste de communiquer à distance, les questions fusent : pourquoi n’est-elle pas conforme à mes attentes ?
Lors d’un exercice de prospective, y compris technologique, l’objectif est bien de décrypter les tendances à l’oeuvre, les signaux faibles émergents, les nouveaux jeux d’acteurs et toute autre force susceptible de transformer profondément l’environnement d’une organisation dès aujourd’hui. Prospective n’est certainement pas synonyme de prédiction ; puisque l’avenir se construit, puisque nul ne peut échapper aux “accidentalité[s]” de l’histoire (on doit la formule à l’universitaire français Paul Veyne), il est futile de chercher à décrire dans les moindres détails ce à quoi ressemblera le futur. Envisager le recours à la prospective comme un processus d’apprentissage, c’est chercher à accroître la capacité de
Animer une démarche de prospective nécessite de mobiliser de nombreux concepts, méthodes et outils développés par des chercheurs, des entrepreneurs, des consultants, etc. En pratique, il est parfois difficile d’identifier l’outil adapté à une étape en particulier. Recourir à un modèle peut alors se révéler particulièrement utile. Un cadre visuel, ou canevas est un schéma qui présente les différents sujets qu’il convient d’adresser au cours d’une démarche donnée. Parfois, les sujets en question sont organisés sous la forme d’étapes qu’il convient alors de franchir dans un ordre prédéterminé. Simple et efficace, un cadre visuel se veut en règle générale la synthèse
Une démarche de prospective est un exercice éminemment collectif. Dès lors, il est essentiel de créer des temps et des espaces propices à la réflexion à plusieurs : les ateliers. Prenons l’exemple d’un atelier dont l’objectif est d’anticiper les transformations et les ruptures technologiques possibles. Pour commencer, l’atelier doit permettre à chaque participant de s’exprimer individuellement et de partager ses propres connaissances et intuitions en matière de transformations et ruptures technologiques possibles. L’animation de cette première étape consiste à rappeler l’objectif de l’étape en question et d’inviter les participants à réfléchir en silence. Si l’animateur réalise que les participants sont
Ce billet regarde et retrace les activités auxquelles j’ai pris part dans le monde de la navigation pédestre, mais en adoptant le modèle mental du prospectiviste. Quel intérêt me direz-vous? Et bien celui d’illustrer avec des exemples d’innovations vécus la convergence de différentes technologies et l’absurdité des prédictions (forecasting) lorsque celles-ci ne reposent sur aucun modèle statistique connu. Ce vécu façonne certainement de manière consciente et sûrement inconsciente les activités et la philosophie du programme de prospective technologique deftech auprès d’armasuisse Sciences et Technologies. Tous les faits relatés ci-après ont vraiment existé et l’on pourrait adapter la formule consacrée de
Une conférence c’est bien, plusieurs c’est mieux! Le but d’une conférence dans le contexte présenté ici est avant tout le partage d’informations et d’expériences par rapport à un thème donné. Passer d’un événement unique à un cycle de conférence permet de créer une communauté et offre la possibilité de tester différentes options d’organisation d’une, voir de plusieurs journées. Nous différencions ici la notion de “conférence” de celle “d’atelier” (workshop). Dans le cadre du programme deftech, nous avons créé un cycle de trois journées thématiques annuelles présentées sous le nom de deftech.days (ou d-days). En plus d’une participation grandissante, les différentes itérations
Ce billet est le cinquième d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Pendant 7 semaines, un nouvel article sera publié chaque lundi. Ensemble, ils vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Partons maintenant à la découverte de la couche de la gouvernance. Dans le modèle des pace layers, les six couches qui, ensemble, composent une civilisation, sont classées par ordre décroissant de vitesse d’évolution. Il s’agit de la “mode” (fashion dans le texte d’origine) à laquelle nous substituons les activités d’invention et d’innovation ; l’économie (et les
Ce billet est le sixième d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Pendant 7 semaines, un nouvel article sera publié chaque lundi. Ensemble, ils vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Partons maintenant à la découverte de la couche de la culture. Dans le modèle des pace layers, les six couches qui, ensemble, composent une civilisation, sont classées par ordre décroissant de vitesse d’évolution. Il s’agit de la “mode” (fashion dans le texte d’origine) à laquelle nous substituons les activités d’invention et d’innovation ; l’économie (et les
Ce billet est une adaptation de l’article original « S’il te plaît, dessine-moi des futurs » publié dans le cadre du débat d’été du journal Le Temps organisé par Johan Rochel intitulé « Quelle éthique pour un monde connecté? » PDF de l’article original tel que paru | PDF du dossier complet Dans un contexte comme celui de la défense, l’anticipation est primordiale, non seulement des intentions d’un adversaire, mais également des moyens utilisés par celui-ci pour arriver à ses fins. Cela n’est certes pas bien différent dans le monde industriel où la compétition commerciale fait rage. Mis à part la découverte et
Nous aimerions beaucoup vous dire que nous avons la recette magique, mais ce serait tout de même mentir un peu. Capturer l’attention d’un groupe de personnes peut être plus ou moins aisé, faire que celle-ci se maintienne dans le temps est une toute autre histoire. Dans le cadre du programme deftech, un des objectifs avoué est celui de construire et entretenir dans la durée une communauté d’experts en technologies pouvant au besoin, et sous diverses formes, répondre aux interrogations que ces technologies pourraient poser. Nous avons trois dimensions principales (en fait il y en a beaucoup plus) bien précises (la
« 60, 70, 85 % des métiers que les collégiens vont exercer demain n’existent pas encore ! » Depuis quelques années, ces chiffres sont validés par différentes études. Si Dell et l’Institut pour le futur revendiquent ces chiffres, ils traînaient bien avant sur le Net. Comme mesurer le futur est impossible, ils indiquent surtout qu’il y a un grand chambardement dans les métiers.
Le sujet de ce billet est né à la suite d’un échange avec Mme Aline Isoz lors de la parution du récit de design fiction FantasI.A.. Suite aux remarques très pertinentes sur le sondage d’opinion intégré au récit et à l’interprétation possible des résultats, nous nous sommes penchés un peu plus sur la question et créé cet échange à 6 mains que nous vous présentons ici. Le dilemme L’exploration des futurs possibles fait intervenir passablement d’imagination et de fait nous nous trouvons parfois très proches des méthodologies utilisées pour stimuler l’innovation et la création de nouveaux produits, services, etc. En toute
L’auteur de ce billet remercie les membres de l’équipe pédagogique du dispositif Disrupted Futures à emlyon business school pour leurs contributions à certains exemples utilisés dans le texte. La pandémie de Covid-19 agit comme un puissant révélateur de plusieurs visions du monde qui s’affrontent. Les étudier et repérer leur influence au sein des organisations, aussi bien publiques que privées, permet de comprendre, voire d’anticiper, les choix qu’elles opèrent. Dans un épisode diffusé en avril 2020, les producteurs du podcast Poire et Cahuètes consacré à l’actualité des idées esquissent quatre visions du monde qui, chacune, propose des clés de lecture singulières
Rédigé par Matthieu Gioani, Romain Fenouil, Cédric Bodin et Fabien Chesné dans un état d’esprit en complète synergie avec l’atelier des futur, c’est avec grand plaisir que nous vous proposons ce billet initialement publié par Fenikso. Un grand merci aux auteurs ! Chercher l’optimum entre les coûts et les enseignements Derrière la question « combien de personnes dois-je interviewer pour une étude qualitative ? » se cache généralement des préoccupations plus triviales : « Combien de temps ou combien d’argent faut-il dépenser pour arriver à des résultats fiables sur une étude qualitative ?». Il s’agit donc de trouver un équilibre
La prospective se focalisant sur l’anticipation des futurs possible, il est facile d’oublier que ce futur pourrait devenir présent très rapidement et qu’il serait judicieux de s’y préparer! Que ce soit une activité tel un saut en parachute ou un métier, apprentissage et entraînement sont primordiaux. C’est avec un grand plaisir que nous laissons à M. Olivier Desjeux le soin de nous le rappeler! L’exécution d’une mission résulte d’un apprentissage qui aura été effectué en préparation. La préparation a recours à plusieurs méthodes complémentaires pour assurer la restitution de l’information, en particulier la conduite à tenir pour réaliser un travail ou appréhender
Si le jeu peut être considéré une branche spécifique du monde de la simulation, l’utilisation de modèles numériques représentant des phénomènes physiques est ce qui vient généralement à l’esprit lorsque l’on parle de ce domaine d’activité. Les questions auxquelles on cherche à répondre sont également complémentaires à celles auxquels le jeu (de plateau ou autre) est adapté. Nous avons vu dans le billet sur le jeu sérieux, que ce qui était visé comme but était l’échange d’information entre les participants ainsi que la prise de conscience de ce que permet et requiert l’usage d’une nouvelle technologie. Les questions auxquelles nous
A la fois un outil et livrable possible d’un dispositif de prospective, le jeu de carte est un élément ludique, facile d’utilisation et présentant de nombreux avantages. Mais faut-il vraiment penser aux règles du jeu avant de créer des cartes ? Pas nécessairement, et c’est là que la chose peut surprendre et devient intéressante. Des cartes, tout simplement A ce moment de la conception il faut plutôt parler d’un paquet de cartes plutôt que d’un jeu à proprement parler. Il peut s’agir simplement d’éléments, de concepts, de technologies, d’applications, représentés matériellement sous forme de cartes. L’usage de ces cartes est
Que faire quand le quotidien de notre futur ne va plus de soi ? A l’heure actuelle, nous avons beau extrapoler les tendances, à l’ère de la technologie proliférante, nous ne sommes plus à l’abri de ruptures radicales. Le monde à venir est pavé d’imprévus, et ouvert à d’imprévisibles nouveautés. Ce continuel devenir des plus flous, a des répercutions dans notre vécu intime. Cela génère de profondes inquiétudes, que ce soit à notre échelle d’individu, comme à celles de nos organisations
Dans une lettre adressée il y a une quinzaine de jours aux salariés de son entreprise, Yvon Chouinard explique que “la Terre est désormais le seul et unique actionnaire de Patagonia”. Derrière la décision qui a rapidement fait le tour des rédactions, c’est une vision du monde qui s’esquisse. Puisse-t-elle rapidement inspirer d’autres dirigeants et permettre ainsi de conserver un monde “vivable”, pour reprendre la formule utilisée par les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dans leur dernier rapport rendu public le 4 avril dernier. Mais en fait, qu’est-ce qu’une vision du monde ? Pour s’orienter,
Les notions de prospective et de stratégie que nous abordons dans ce blogue sont naturellement connexes au domaine de l’inventivité. Si l’on veut anticiper le futur, il est important d’imaginer de quels éléments celui-ci pourrait être peuplé! Mais existe-t-il une méthode pour innover ? Afin de répondre à cette question, c’est avec grand plaisir que nous offrons le clavier à M. Yves Guillou pour une incursion dans le monde fascinant de la créativité. Tous les objets, et plus généralement les systèmes techniques ‘objets’ qui nous entourent subissent une pression de leur environnement, les poussant à évoluer. Ces évolutions sont de
Les constats de départ Au travers de divers projets, le programme de prospective du département suisse de la défense, connu sous le nom de deftech, a beaucoup œuvré à stimuler la réflexion prospective sur l’Armée et les conflits de demain. De nombreuses études et projections ont été produites pour ouvrir le champ des possibles. Pourtant, il est parfois compliqué de les mettre dans les mains de non-experts de la prospective, qui sont les premiers concernés par ces sujets, afin d’en faire un sujet de discussion. Le programme deftech et 15marches se sont réunis autour d’un constat : il y a
Ce billet est le septième (et dernier) d’une série consacrée à la question : comment peut-on modéliser une civilisation ? Ensemble, ces sept articles vous permettront de découvrir le modèle civilisationnel des “pace layers”, imaginé par Stewart Brand. Partons maintenant à la découverte de la couche la plus lente, celle de la biosphère.
L’expérience que nous avons acquise (pour Quentin : en lançant et en dirigeant Deftech, le programme de prospective technologique d’armasuisse ; pour Thomas : en accompagnant Deftech ainsi que d’autres démarches de prospective au long cours, telles que Genève 2050) nous a permis d’identifier quelques compétences qu’il nous paraît incontournable de travailler si l’on s’apprête à lancer puis à piloter un atelier, une démarche, voire un dispositif de prospective. Si le titre du billet s’inspire de la chanson de Coluche « Sois fainéant ou conseil à un nourrisson », le texte ci-après est un clin d’oeil au magnifique poème Si, de Rudyard Kipling :
La difficulté de prévoir les crises dépend de plusieurs facteurs. L'une des principales est que les crises sont souvent le résultat d'événements imprévisibles ou d'une combinaison d'événements que personne n'aurait pu prévoir, ou, plus simplement, dont nous n'avons pas voulu prendre note compte tenu de la charge de travail.
En travaillant sur les tendances en général et celles technologiques en particulier, vous allez sûrement ressentir le besoin de classifier celles-ci. Vous allez certainement entendre parler de termes comme classification ou taxonomie. Si l’on ne considère pas la nature sémantique des mots, la finalité visée est identique: on souhaite structurer l’information pour avoir un vocabulaire commun lorsque l’on parle d’un thème ou d’un autre. En fonction du contexte dans lequel le dispositif de prospective doit évoluer, il est possible qu’une taxonomie ait déjà été définie. Vous trouverez ici un exemple de la taxonomie adoptée par l’Agence de Défense Européenne et
Un atome d’information est une quantité minimale de contenu permettant de matérialiser une information. Ce concept, imaginé par M. Alain Vaucher dont j’ai eu la chance de partager les enseignements (Quentin), doit permettre le passage de l’oral à l’écrit, tout en favorisant l’archivage papier ou électronique de l’information. Un atome d’information est une “nouvelle brève”, elle est généralement très factuelle, sans grande analyse, activité qui devrait venir par la suite. Afin de répondre à ces besoins, une possible structure minimale informationnelle est: Titre (défini le contexte et permet le tri) Texte (définition ou information à disposition) Date (permet d’établir une
Décider de la création d’une activité de prospective ne se prend pas (normalement) sur un coup de tête. Il s’agit du déclenchement d’un processus stratégique pouvant avoir des conséquences importantes sur l’entité en question. En cette période d’incertitude globalisée, il apparaît opportun de se faire une image instantanée fidèle de l’entité dans laquelle nous opérons aujourd’hui (processus, produits, marchés, etc), afin de déterminer si celle-ci a les armes nécessaires pour affronter la situation, incertaine et/ou inconnue, qui se présentera dans un proche futur. Il est légitime de se poser ici la question de comment mieux se connaître et déterminer si
Le processus d’un dispositif de prospective est comparable à celui d’une entreprise. Celle-ci consomme des matières premières pour en faire des produits qui seront ensuite utilisés; le dispositif de prospective reçoit lui des données et des informations qu’il faudra traiter pour en faire des produits d’information.
Lors de la préparation du lancement ou d’une réorientation importante d’un dispositif de prospective, il est crucial d’identifier les besoins que celui-ci devra satisfaire. L’analyse des besoins est fondamentale afin de comprendre, d’exprimer les raisons et les buts recherchés par un travail de prospective technologique. On fait rarement, si ce n’est jamais une activité de prospective pour la beauté du processus et sans attentes stratégiques et économiques à l’arrivée! Ces besoins peuvent être remontés par un diagnostic interne de veille. Attention cependant; au niveau de l’organisation, tous les cours de stratégie relatif à l’entreprise vous diront qu’il est nécessaire d’analyser
Il semblerait qu'il y ait une contradiction de sens et aussi de finalité à mentionner dans le même titre un outil né pour le jeu et une discipline qui a l'ambition de changer les modèles mentaux des décideurs. Il y a pourtant une ligne de démarcation où le jeu devient sérieux et les études sur l'avenir extrêmement créatives, et cela se produit dans le domaine de la prospective.
Pour une organisation, la mise en place d’un dispositif de prospective technologique peut être vue comme un investissement. Dès lors, il sera attendu que l’impact du programme puisse être évalué selon des critères quantitatifs et qualitatifs. Les critères en question dépendront de l’organisation (son histoire, sa culture, sa gouvernance etc.), des attentes vis-à-vis du programme, des pratiques à l’oeuvre dans le cadre de programmes similaires etc. Evaluation quantitative Les livrables du dispositif permettent la création de nouveaux produits ou services (qui, partant, peuvent contribuer à accroître le chiffre d’affaire) Les produits d’information permettent de trouver de nouveaux procédés pour
Plus souvent reconnu pour ses travaux sur la mort en Occident, Georges Minois a prouvé que l'histoire ne concerne pas seulement le passé, mais aussi le présent et le futur avec la publication de "Histoire de l'avenir : Des prophètes à la prospective". Dans ce livre, l'historien français construit une rétrospective qui traite de la manière dont nous, en tant qu'espèce, avons toujours été curieux (pour ne pas dire inquiets) de l'avenir, ce qui implique nos tentatives de prédiction ou tout simplement d’anticipation pour mieux nous y préparer.
Véritable laboratoire à l’interface de plusieurs disciplines, Technocast vise à expérimenter de nouvelles formes d’études statistiques, privilégiant l’immersion. Comme premier épisode, FantasI.A. est une expérience sonore interactive et prospective dans laquelle l’auditeur joue son propre rôle. Ensemble à Noémie Aubron, Pamela Bellier, Matthieu Gioani et Romain Fenouil du collectif Le Coup d’Après nous vous proposons ici les réflexions prospectivistes ayant mené à cette réalisation. La prospective est une matière analytique, qui appelle souvent à l’usage des mots, des chiffres et des graphiques pour décrire des conséquences plurielles d’un présent déjà complexe. Elle est aussi souvent associée à un exercice intellectuel et conceptuel, pas
Ne pas se contenter du récit officiel du futur qui sous-tend la stratégie d’une organisation ; dépasser le simple recours aux probabilités pour penser demain ; explorer un éventail aussi large que possible de contextes futurs auxquels une organisation pourrait bien avoir affaire ; ces activités relèvent à coup sûr de l’indispensable, dans un contexte actuel marqué par une complexité croissante, une accélérations des changements, et un amoncellement d’incertitudes environnementales, sociales, économiques, technologiques etc. La réponse est donc nécessairement positive, bien que si pour l’ensemble des organisations la prospective est nécessaire, l’aspect technologique n’est peut-être pas prioritaire pour toutes. Toute entreprise, et
La question de quel budget associer à un dispositif de prospective (technologique ou non) est toujours dans l’esprit des décideurs. A ce stade, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, de petit ou de grand budget, car fort est à parier que celui-ci sera proportionnel aux attentes vis-à-vis du dispositif en lui-même!
Si les catastrophes climatiques, l’insécurité alimentaire et les effets prolongés de la pandémie de Covid-19 affectent les populations du monde entier, nous pouvons constater que l’organisation actuelle des peuples issue de l’économie mondialisée n’a pas contribué à la solidarité internationale.
Le dispositif de prospective est une entité à part entière de la structure qui la met en place. Cette entité aura une existence propre et comme telle existe et se doit d’être identifiable, de même que les éléments qu’elle produit. En quelque sorte vous allez devoir créer une “marque de fabrique” pour le dispositif. Cela aidera les utilisateurs à vous reconnaître et à cataloguer vos produits (si possible positivement!). En énonçant la vision, la mission et les valeurs du dispositif de prospective, vous facilitez également la communication avec des tiers. Celles-ci fournissent également un ligne directrice à toute personne travaillant
Utiliser des hypothèses fixes revient à faire un pari singulier sur un avenir spécifique, souvent à l'exclusion de tout le reste. Un biais inhérent aux hypothèses consiste à tenir pour acquis que l'avenir ressemblera au passé. Le danger réside dans le fait de s'appuyer fortement sur l'exhaustivité de ce qui est connu par rapport aux hypothèses formulées et aux implications de ces hypothèses si elles s'avèrent erronées.
On ne peut pas penser sans mots. « Il n’existe pas de pensée sans langage. C’est le mot qui donne à la pensée son existence », dit le philosophe Hegel. En d’autres termes, les mots sont les briques de la pensée. On les assemble pour effectuer différentes constructions neuronales.
Bien qu'il n'y ait pas d'alternatives absolues à la formulation d'hypothèses, il faut tenir compte de la manière dont celles-ci peuvent être utilisées ou sur lesquelles on peut s'appuyer.
Alors que les coûts liés à l'hypothèse d'un monde stable augmentent, les perturbations créent un espace de création de valeur, ouvrant la voie à de nouvelles approches. L'incertitude et les environnements en mutation rapide sont à l'origine de ces opportunités. La pensée disruptive vous permet de trouver des lacunes et de les explorer.
A un moment donné viendra le désir de gagner en visibilité, en interactions, voir en reconnaissance de vos pairs. Les tentations sont grandes de se lancer sur les réseaux sociaux, mais lequel de ces réseaux choisir et surtout avec quelle finalité ? Rendre le dispositif de prospective visible sur les réseaux sociaux relève, pour autant que vous ayez le choix, non seulement d’une décision stratégique, mais également et surtout d’une décision opérationnelle. Une communication professionnelle, que ce soit sur les réseaux sociaux ou ailleurs, nécessite un plan d’action ainsi que des ressources dédiées. Des sociétés spécialisées offrent ce genre de
Très vite vous allez être confronté à une question similaire à “Quelles sont les prochaines technologies de rupture ?” ou “quelles sont les 5 technologies qui auront le plus d’impact dans les prochaines années ?”. En travaillant à partir d’une liste établie de technologies, vous aurez la possibilité d’apporter rapidement des premiers éléments de réponse à ce genre de question. Les avantages ne s’arrêtent pas là. Une liste permet également de créer un écosystème technologique de référence. Il peut être propre à votre activité ou plus généralement, se baser sur une taxonomie particulière ou non. La liste facilite aussi l’organisation
À propos des jeux, en général, Albert Einstein aurait écrit qu’ils représentent “la forme d’investigation la plus avancée”. Il est vraisemblable qu’il ait écrit ces mots en référence aux échecs, auxquels il s’adonnait très régulièrement jusqu’à s’inquiéter dans plusieurs correspondances qu’il en était peut-être devenu accro. Pour Einstein, les jeux, dont la forme contemporaine la plus représentée aujourd’hui est probablement les jeux vidéo, confrontent les joueurs à des problèmes. Pour les résoudre, il leur revient de faire le meilleur usage possible de ressources disponibles qu’il s’agit tour à tour de protéger, de mobiliser en vue d’en acquérir d’autres, d’échanger avec
Cette question ne fait sens bien entendu qu’en partant du principe que le contenu (le fond) du livrable est présent! Nous nous trouvons donc dans la phase de partage et dissémination de l’information. Dans le monde actuel où photos et vidéos sont la norme, penser qu’un rapport papier de 300 pages sera lu est faire preuve de beaucoup d’optimisme! Il va falloir travailler autant sur la qualité de l’information que sur la qualité du rendu! Organisez si possible vos livrables en “pilules” d’information. Celles-ci doivent présenter une couverture attrayante et si possible originale pour inciter le lecteur à en découvrir
Nous avons présenté les motivations pourquoi réaliser un diagnostic de veille, si vous êtes arrivé sur ce billet c’est que vous désirez peut-être en savoir plus sur comment réaliser un tel processus. Il y a certainement une infinité de méthodes permettant d’arriver à ces fins; vous en trouverez ici une simple, intuitive et pouvant être mise sur pied en interne, sans devoir faire appel à des ressources et des budgets extraordinaires. La prospective est avant tout un travail d’information, de partage d’information et d’état d’esprit, celui de défier le présent pour mieux se réaliser dans l’avenir. La réalisation d’un diagnostic
Une démarche de prospective s’adresse nécessairement à quelqu’un (ou à un groupe de personnes) et vise à atteindre un objectif bien identifié (par exemple, explorer différents scénarios de logistique urbaine du futur afin d’anticiper de nouvelles difficultés – embouteillages, pollution etc.). Dès lors, il est crucial de recueillir les besoins en information des individus concernés afin d’orienter au mieux les livrables de la démarche de prospective. Le recueil des besoins peut se faire via des entretiens individuels ou dans le cadre d’ateliers en petits groupes. Dans tous les cas, l’objectif est de permettre à chaque participant de verbaliser environ 3
L’utilisation d’outils informatiques dans un dispositif de prospective sera un question qui va rapidement se poser. Que ce soit pour l’analyse (éventuellement également le stockage) de grandes quantités de données (rapports, sources d’information tels que brevets, publications, ou tout simplement Internet), l’établissement d’alertes, le suivi simultané de nombreux blogs, l’analyse détaillée de sites Internet, grandes seront les tentations d’acquérir un de ces outils.
Selon l’article qui lui est consacré dans Wikipédia, un brevet est “un titre de propriété industrielle qui confère à son titulaire un monopole d’exploitation sur l’invention brevetée à compter, en principe, de la date de dépôt et pour une durée maximale de 20 ans”. Concrètement, une entreprise brevette une invention lorsqu’elle veut s’assurer qu’aucune autre entreprise, en particulier concurrente, ne pourra s’en servir. Pour être valide, un brevet doit décrire très précisément l’invention qu’il vise à protéger. Ensemble, tous les brevets déposés par toutes les entreprises donnent ainsi à voir, en théorie en tout cas, les futurs technologiques auxquels nous
Les “analyses contextuelles”, ou paysages de brevets (“patent landscapes” en anglais), sont utilisées principalement pour étudier simultanément plusieurs tendances au sein d’un domaine technologique (par exemple, l’Internet des objets) voire d’une industrie (par exemple, l’imagerie médicale). Les deux “paysages” suivants, tirés d’une étude sur les différents systèmes de navigation et de positionnement, donnent à voir de manière synthétique les différents usages des systèmes inertiels qui peuvent être envisagés dans le domaine civil (gauche) et dans le domaine militaire (droite). Un paysage de brevets se révèlera particulièrement utile pour apporter des éléments de réponses à de nombreuses questions telles que: Quelles
Le futur est déjà là. Il n’est simplement pas réparti équitablement. En seulement deux phrases, l’écrivain américain de science-fiction William Gibson nous rappelle avec beaucoup de malice et d’acuité que nous n’avons pas tous accès aux mêmes informations et aux mêmes situations lorsque nous cherchons à anticiper. Ce que Gibson ne souligne par contre pas, c’est que les signaux faibles, signes “infimes par [leurs] dimensions présentes mais immense[s] par [leurs] conséquences virtuelles” (Pierre Massé), véritable matière première des prospectivistes, se révèlent en général difficiles à détecter au milieu de la profusion de sources d’information que nous avons à notre disposition.
Se lancer dans l’aventure d’un site comme celui-ci est un défi intellectuel et humain stimulant et passionnant. Comme pour bien des choses, les débuts sont grisants. Mais comment s’organiser pour tenir sur la durée et se coordonner entre 4 personnes aux agendas passablement chargés? Bien vite nous nous sommes rendus compte que chacun devait pouvoir être à-même de travailler à son rythme, à l’horaire le plus propice et ce indépendamment de son lieu géographique. Après quelques réflexions sur l’utilisation de Dropbox, nous nous sommes tournés vers la plate-forme Google Docs afin de profiter de toutes les fonctionnalités offertes et surtout celles
Ce texte est adapté de l’ouvrage de Kees van der Heijden, Scenarios: the art of strategic conversation, dont la première édition fut publiée en 1996. Les premiers scénarios prospectifs développés par Pierre Wack et son équipe remontent au tout début des années 1970. Sans surprise, le prix du pétrole était – et l’est toujours – unanimement considéré comme une variable clé dont il fallait absolument étudier – et imaginer – les évolutions possibles. Pour Pierre Wack, il était essentiel de repérer aussi bien les facteurs prévisibles que les facteurs incertains qui jouaient sur l’offre et la demande et donc sur le
Comme rappelé dans un précédent billet, l’analyse structurelle vise à “se doter d’une représentation aussi exhaustive que possible du système et de réduire la complexité de celui-ci aux variables essentielles”. En d’autres termes, il s’agit de décomposer le sujet d’étude au moyen d’outils formels, tels que des matrices. Il devient alors possible, en théorie, d’analyser une à une toutes les interactions entre les variables politiques, économiques, sociales, technologiques, écologiques, etc. L’analyse structurelle se différencie de la logique intuitive en cela que cette dernière mobilise essentiellement l’imagination pour construire plusieurs scénarios plausibles. Les différentes étapes de l’analyse structurelle sont les suivantes
Réaliser un projet de prospective n’est souvent pas une activité banale, mais s’accompagne de passion, d’enthousiasme et de créativité. Si beaucoup d’efforts sont mis sur la forme et le fond que ces différents livrables peuvent revêtir, une analyse amont du contexte dans lequel ils s’insèrent n’est pas toujours sujette à autant de minutie.
Les récits permettent à l’homme de vivre en société. Avec le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources et la multiplication des inégalités, les histoires d’hier ne sont plus mobilisatrices. Il faut créer de nouveaux récits qui donnent du sens et incitent à agir.
La réponse à cette question tient en quelques mots : le prospectiviste, le client et le décideur. Dans un texte intitulé Reflecting on scenario practice: the contribution of a soft systems perspective et inséré dans un ouvrage collectif publié en 2008, Trudi Lang et Lynn Allen nous proposent de clarifier l’identité et le rôle de chacun des trois occupants de la cabine de pilotage en décomposant une démarche de prospective en deux sous-systèmes : le sous-système “processus” et le sous-système “contenu”. Le sous-système “processus” est placé sous la responsabilité du prospectiviste. Il intègre les questions liées aux ressources disponibles pour
Le 1er août 2013, jour de la fête nationale célébrant la fondation de la Confédération suisse en 1291, a marqué le début du nouveau programme de recherche en prospective technologique d'armasuisse Sciences et Technologies, le centre de technologie du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). La mission du programme est d'identifier les tendances technologiques de rupture, d'évaluer leurs implications dans un contexte militaire et d'informer l'armée suisse de ses opportunités et menaces éventuelles. Or, le 1er août étant un jour férié pour les entreprises, le véritable démarrage a bien eu lieu le 2 août 2013.
L'une des premières activités que vous envisagerez sur la voie de la collecte d'informations pour définir les activités et les objectifs de votre programme, est de trouver et d'interroger les différentes parties prenantes. Vous pourriez rapidement remarquer que leur demander ce qu'ils attendent de votre programme n'est pas vraiment l'approche la plus productive.
L'une des premières questions que l'on vous pose lorsque vous travaillez dans le domaine de la prospective technologique est du type "quelles sont les technologies disruptives que vous étudiez?”. Nous ne discuterons pas ici de ce que signifie "disruptif" ou de ce qu'est exactement une technologie par rapport à un système, un processus ou une application, mais que vous le vouliez ou non, vous y serez confronté tôt ou tard par souci de cohérence.
Par définition, instruire nécessite un transfert de connaissances et les activités couvertes ici nécessitent des interactions. Il est difficile d'avoir un test à la fin des sessions, mais ce serait quelque chose d'intéressant à mettre en place. Organisés généralement sur une journée, ces "événements" se positionnent sur deux axes: apprendre en ayant l’opportunité de fréquenter des experts dans un domaine spécifique, et apprendre par la pratique et vivant quelque-chose qui s’apparente le plus possible à une expérience réelle.
Parmi toutes les activités qu'un programme de prospective technologique peut réaliser pour préparer les différentes parties prenantes à l'avenir, celle la plus importante, à notre avis, est de les inspirer.
Le lancement des différentes activités décrites dans le chapitre précédent prendra nécessairement un certain temps. Ce que vous découvrirez cependant, avec un peu de chance comme conséquence directe de votre travail, c'est que les questions auxquelles vous tentez de répondre évoluent avec le temps.
Les éléments que nous aimerions expérimenter n'existant pas encore, nous devrons les simuler et pourquoi pas les jouer ?
Commencer petit... un projet après l'autre... itérer... innover... Tout cela étaient de bonnes intentions et une façon de démarrer et de construire ce programme de prospective technologique.
Au-delà de la crise du Covid, le Conseil Fédéral est aujourd'hui confronté à des problématiques dont la complexité et la vitesse d’occurrence augmentent rapidement. Tensions internationales, migrations à grande échelle, inflation et ses conséquences économiques, polarisation politique et sociale, obsolescence des compétences professionnelles sans parler du vieillissement de la population et de son impact sur les assurances sociales : les défis ne manquent pas.
Nous sommes tous naturellement sujet à un biais cognitif au moment d’analyser une information : un biais d’attention. Le biais attentionnel pourrait se résumer ainsi : si un sujet n’est pas dans mon radar, alors il y a toutes les chances que je ne le prenne pas en considération.
Notre concept de "futur" prend de nombreuses formes, selon les personnes que vous interrogez. Une caractéristique fréquente des efforts collectifs visant à donner un sens à l'avenir est l'importance de la collecte de signaux.
Si la perfection existait, il n'y aurait pas de place pour l'amélioration, le changement ou la découverte. La science nous aide à comprendre les lois naturelles, mais celles-ci peuvent toujours être remplacées par de nouvelles découvertes. De même, notre compréhension et notre interprétation des choses sont susceptibles d'évoluer.
La prospective est la seule science dont le sujet d’observation – le futur – n’est pas directement observable. Même l’atome peut désormais se percevoir à l’aide d’un microscope à effet tunnel.
Une possibilité évidente est de placer le dispositif au coeur de l’organisation, là où naissent les produits, là où se construit l’innovation, c’est à dire relativement proche de l’entité Recherche et Développement (R&D). L’avantage est certainement la proximité physique des ingénieurs pour les organisations dont les produits ont une forte composante technologique, mais également que ces endroits sont des lieux protégés où les idées devraient pouvoir circuler librement.
La créativité est une compétence qui a peu de chances d'être mise à mal par les logiciels. Cependant, être créatif demande un certain effort et parfois même un support numérique.
Il est légitime de se poser la question si la différence entre métier et compétences est d’intérêt et l’on peut très facilement imaginer un débat autour de cette thématique. Quoi qu’il en soit, sous une forme ou une autre, cette discussion a bien lieu pour toutes les personnes en charge de l’éducation et devant construire un parcours de formation lié au sujet.
Ce que nous appelons ici “atelier prospectif” a pour but, comme on le dit couramment, d’ouvrir les chakras. Nous voulons provoquer le “ah aaaaahhh” survenant lorsque l’on s’affranchit de ses biais cognitifs individuels et que l’on voit soudainement la réalité d’une autre manière. Si déjà le présent est perçu différemment, qu’imaginer du futur !
Vous connaissez la prospective circulaire? A ne pas confondre avec une circulaire de prospective :-). Non? Vous avez en fait affaire à néologisme! Nous venons de créer cette expression afin de décrire l’entité nommée “La prospective à trois corps”. Cette entité réunit le corps public, à travers le programme de prospective d’armasuisse , le corps privé, à travers le site Internet https://atelierdesfuturs.org, et le corps associatif, à travers l'association Futurs.
Dans un monde en proie à des changements géopolitiques et environnementaux majeurs couplés à des évolutions technologiques exponentielles, la prospective et l’étude des risques émergents devraient naturellement trouver un écho favorable au sein des conseils de fondations philanthropiques. D’autant plus que ceux-ci s’attachent d’ores et déjà à répondre au quotidien à des défis planétaires de plus en plus complexes en intervenant dans des domaines variés et interconnectés tels que la santé, l’éducation, l’humanitaire, le développement durable et l’environnement,etc.
Dans un monde qui s’est beaucoup structuré sur le factuel durant ces dernières décennies, il reste souvent un parent pauvre, qui est l’humain. D’ailleurs, il suffit de voir au quotidien les niveaux d’insatisfaction professionnelle et de stress qui malheureusement ne tendent pas à s’améliorer avec les années.
Dans un monde qui s’est beaucoup structuré sur le factuel durant ces dernières décennies, il reste souvent un parent pauvre, qui est l’humain. D’ailleurs, il suffit de voir au quotidien les niveaux d’insatisfaction professionnelle et de stress qui malheureusement ne tendent pas à s’améliorer avec les années.
Le BMC est je crois, un outil indispensable pour mettre en œuvre le futur préféré que vous avez choisi en utilisant la réflexion prospective.
Imaginer le long terme depuis les années 2020, c’est parvenir à orienter des conversations stratégiques obnubilées par les urgences présentes vers d'autres futurs possibles.
Les histoires de science-fiction ont en commun l’insertion de technologies imaginaires, ou d’un élément scientifique spéculatif au sein de l’intrigue. Cette caractéristique fait de ces récits des sources d’inspiration pour les chercheurs et les innovateurs, en quête de nouvelles idées à développer dans les laboratoires et les entreprises.
Le point de départ des « ateliers d’atterrissage » d’un récent projet de prospective sur le futur de l’Entreprise était pour le moins radical : il s’agissait d’imaginer qu’en 2050, l’entreprise s’était transformée en l’une des 12 entreprises fictionnelles imaginées en amont dans le cadre du projet, avec l’aide d’écrivains et d’écrivaines de science-fiction. Partons maintenant à la découverte de la couche la plus lente, celle de la biosphère.
Le parlement Européen a adopté de nouvelles règles de reporting pour les multinationales (21 avril 2021) : en plus de leurs résultats financiers, toutes les entreprises concernées devront révéler l’impact de leurs activités sur les personnes et sur l’environnement. Pour les entreprises qui ne l’avaient pas vu venir, cette Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une contrainte majeure. Et qu’on ne s’y trompe pas, un coup de peinture verte sur la façade ne suffit pas.Partons maintenant à la découverte de la couche la plus lente, celle de la biosphère.
On pourrait presque dire que le futur dispose de propriétés quantiques. Tant que l’on ne mesure pas une particule quantique, celle-ci se trouve à plusieurs endroits en même temps selon un ensemble de probabilités. De la même manière, tant qu’un futur n’est pas mesuré (en devenant l’instant présent), déterminer sa nature, ce qui le compose et son mouvement reste un exercice d’imagination et de prospective.
Les praticiens s’y reconnaîtront certainement, un des défis d’un dispositif de prospective est celui de l’impact. Pas l’impact d’un atelier, ou d’une activité, mais l’impact du dispositif dans sa globalité. La question peut arriver à n’importe quel moment, qu’elle soit liée aux produits que vous produisez ou au budget que vous devez justifier.
La démarche se décline en trois étapes successives avec pour objectif final la mise en action des parties prenantes. La philosophie de cette démarche de prospective est qu’elle n’a de sens que si elle impacte nos décisions et actions du présent.
Si vous avez déjà utilisé des méthodes de prospective, vous avez peut-être ressenti que, malgré tout ce que celle-ci apporte à votre organisation, ce qu’elle produit s’ancre fortement dans l’état présent du monde ; que ses concepts sont forcément associés à une culture occidentale et à une période historique définie autour de l’horizon du « progrès » à la fois technique et humain ; que certaines des idées et des innovations les plus stimulantes du moment ne trouvent pas leur place dans ses scénarios ; que ses méthodes et ses productions ne sont guère accessibles à la majorité de la population…
Les cas de non-linéarité dans le déroulement des événements exogènes se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu, faisant de l’imprévu la nouvelle normalité. Et pourtant, dans l’ensemble au cours de ces dernières années, les organisations font plutôt preuve de souplesse et de bonne réactivité face à des perturbations extrêmes.
Un changement de comportement, n'est-ce pas le savoir-être que l'on souhaite acquérir face à l'incertitude, et le changement de représentation celui du changement de modèle mental, minimisant tant se peut dans le même temps nos biais cognitifs?
Depuis des années, le secteur du secours extra-hospitalier connaît un problème de manque de ressources humaines, dont témoigne également la difficulté des écoles à répondre à la demande de formation des figures en question.
Dans notre époque de changement rapide et d'incertitude, la préparation future est devenue plus cruciale que jamais. Cela implique non seulement d'anticiper et de se préparer pour ce qui peut arriver, mais aussi de façonner et de créer activement l'avenir que nous désirons.
Commençons par les bases : l'anticipation n'est pas neutre d'un point de vue éthique. L'anticipation implique de faire des choix sur la manière d'envisager les futurs potentiels, et les nombreuses évaluations, réflexions et considérations requises en cours de route nécessitent toutes ce que nous pourrions appeler un processus de prise de décision éthique.
Il y a des expressions anglaises tellement représentatives dans leur langue originale que la traduction dans une autre se révèle un vrai défi. Cela est le cas de l’expression horizon scanning dont la traduction française a été déclinée de manière particulièrement riche.
Mettre en place et opérer un dispositif de prospective présente un défi stimulant et continu. En fonction des thèmes à traiter, de l’organisation et du type de dispositif que vous aurez mis en place, il est fort à parier que les séances, ateliers, déplacements, présentations et conférences iront crescendo et vous serez sollicité de toutes parts.
En fait, l’équipe d'un dispositif de prospective devrait contenir des prospectivistes, mais pas uniquement ! Si selon le proverbe africain, “ il faut tout un village pour élever un enfant”, selon la nature systémique du monde actuel, je ne suis pas certain que le savoir d’un ensemble de villages ou de villes suffise pour anticiper les futurs. C’est pourquoi nous parlons volontiers d’un écosystème constituant le vrai dispositif de prospective.
Les histoires de science-fiction ont en commun l’insertion de technologies imaginaires, ou d’un élément scientifique spéculatif au sein de l’intrigue. Cette caractéristique fait de ces récits des sources d’inspiration pour les chercheurs et les innovateurs, en quête de nouvelles idées à développer dans les laboratoires et les entreprises.
Les exercices de prospective sont disponibles sous différent formats, plus ou moins avancés selon les objectifs et selon les durées de temps qui y sont consacrées. L’intérêt de ces exercices est de vérifier que la vision de l’entreprise est toujours sur une trajectoire cohérente par rapport à ses enjeux stratégiques, ou alors de souligner la nécessité d’altérer cette vision d’entreprise dans un objectif de durabilité
Eh bien, que les sceptiques se détrompent ! Les « petits » sont avant tout des curieux, des découvreurs ! Et si certains stéréotypes de genre peuvent être décelés à un très jeune âge, ils sont (encore) loin d’être des biais. Mon expérience de ces dernières années m’a permis de constater que les jeunes enfants se montrent très enthousiastes de rencontrer de vraies ingénieures, policières, avocates, pompières, et leur poser des questions concrètes sur leurs métiers.
Pourquoi organiser ou participer à un hackathon pour l'avenir de l'éducation ? Pourquoi investir un week-end autour d'une table ronde alors que vous pourriez passer la journée au bord d'un lac ou à la montagne ? Lorsque nous parlons de l'avenir de l'éducation, nous pouvons nous référer à ce qu'elle sera dans 100 ans, mais aussi à un lendemain plus proche. La vraie question est donc : voulez-vous être le protagoniste de votre avenir ?
Nous avions l'habitude de penser à l'avenir en imaginant ce que nous ferions demain. Aujourd'hui, nous l'envisageons en termes de technologie et de ce qu'elle peut nous apporter. Ce changement est motivé par une nouvelle propriété de la technologie : l'exponentialité.
La prospective a connu un renouveau majeur depuis le milieu des années 20101. Il s’explique notamment par l’émergence d’un monde considéré comme plus volatile, incertain, complexe et ambigu (VUCA - volatile, uncertain, complex, ambiguous).
Anticiper revient comme une antienne : serait-ce un aveu de faiblesse ? Le désir d’anticipation sonne souvent comme un vœu pieux, consistant en des exercices convenus de pensée stratégique, à coups de rappels réguliers de poncifs (misant sur la vertu du vaccin d’avant pour juguler le virus d’après).
L'enjeu réside dans l'utilisation de la prospective, non pas dans sa génération. L'un des plus grands défis de la prospective n'a que peu à voir avec la prospective elle-même. Avec une combinaison d'intelligence humaine, collective et artificielle, il est possible de générer de nombreuses perspectives intéressantes via diverses méthodes de prospective. Le défi majeur est de faire en sorte que les idées aperçues pendant le travail prospectif soient utilisées lors de la prise de décisions ou de l’élaboration de stratégies/politiques, d'innovations, ou le re-design d'une organisation.
Le perma-entrepreneuriat redonne du sens. Il permet de revenir à sa raison d'être avant de passer à l’action. L'entrepreneuriat implique la notion de « faire », il invite à questionner le pourquoi avant le comment, à exercer un esprit critique sur son environnement, à prendre ses responsabilités et redonne ainsi du sens par l’action.
La médiologie ne concerne pas un domaine d’objets, mais un domaine de relations. On deviendra un médiologue de plein exercice en interfaçant l’interne et l’externe, lorsqu’on reliera positivement un ceci “matériel”, et un cela, “spirituel”.
La société contemporaine dépend largement des progrès technoscientifiques. Subtilement, la technique s’est insinuée dans la vie de tous les jours. Désormais, les outils technologiques font partie de notre quotidien le plus intime et soutiennent la plupart de nos interactions.
Dans ce billet, je vous invite à découvrir mon projet expérimental qui combine pratique et théorie. Je parlerais de mon projet de recherche, mon parcours professionnel, le contexte de mes études, la définition du worldbuilding et les défis et orientations de mes recherches futures.
L'UNESCO considère la littératie du futur comme une compétence essentielle au 21e siècle. Elle met l'accent sur la capacité à utiliser le futur comme moteur de l'innovation dans le présent. La littératie prospective ne consiste pas tant à prédire l'avenir avec précision qu'à développer la capacité de naviguer, de comprendre et d'influencer les diverses possibilités et perspectives que l'avenir peut présenter.
Depuis leur parution en 2020 aux éditions C&F, les Mikrodystopies ont été le prétexte à plus d’une dizaine d’ateliers d’écriture. Menés dans des environnements variés, tantôt supports de prospective, tantôt simples exercices poétiques,
Notre vision de la technologie et du futur n’est pas neutre. Elle a été façonnée par l’ensemble des représentations auxquels nous avons été exposés, via la pop-culture. Ce que l’on appelle les Imaginaires. Au sein de l’agence digitale Plan.Net France, nous nous sommes livrés à un exercice d’exploration de nos imaginaires numériques : ces représentations qui déterminent la façon dont nous voyons le monde numérique au quotidien. Et donc un peu notre relation à la technologie. Une exploration qui permet de s’enrichir mutuellement, et de mieux se connaître.
Si le processus que nous souhaiterions répliquer est celui du renseignement, fort est de constater que les ressources à disposition ne le permettent pas toujours; et peut-être même que cela serait un peu surfait de par l’horizon temporel généralement considéré. Ayant à faire avec le stratégique plutôt que l'opérationnel, la temporalité de l’information joue un rôle certes important, mais non critique.
En 2021, l’agence Plan.Net France a travaillé de concert avec les équipes du Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL – l’autorité de protection des données française – le temps d’un projet de Design Fiction nommé Climatopie. Celui-ci explore par la fiction les liens qui unissent les politiques de protection des données et des libertés à celles liées à la sauvegarde de l’environnement. Au sein de l’agence digitale Plan.Net France, nous nous sommes livrés à un exercice d’exploration de nos imaginaires numériques : ces représentations qui déterminent la façon dont nous voyons le monde numérique au quotidien. Et donc un peu notre relation à la technologie. Une exploration qui permet de s’enrichir mutuellement, et de mieux se connaître.
Faire de la prospective, c’est bien souvent apporter le changement. Tout changement, pour être mené à bien, s’accompagne d’une phase de transition entre l’état présent et l’état futur dans laquelle l’être humain est l’acteur principal, voir unique, du succès.
« Désinformation ». Les media se sont emparés de cette notion, pour nous l’expliquer et nous faire prendre conscience des différentes manifestations de ce fléau.
Complexe, instable et incertain comme jamais, notre monde est à bout de souffle. Entre crise passive et métamorphose, le chaos semble nous mener vers la réinvention. Et si la création d’un futur résilient commençait par réinventer notre perception du présent ?
Depuis toujours, les organisations cherchent des méthodes efficaces pour anticiper l'avenir et pour se préparer aux situations imprévues : défis socio-économiques et environnementaux, ruptures technologiques, concurrence, situations de crise, etc.
Le scénario qui vient d'être décrit est le résultat final d'un atelier de prospective auquel une équipe de responsables des ressources humaines a participé et contribué. Le récit est le résultat de l'interaction entre les facteurs de changement considérés par les participants eux-mêmes et l'utilisation de Chat GpT.
Les idées naissent on ne sait où, ni exactement comment ou quand. Dire que tout était réfléchi depuis le début serait largement réinterpréter ce qui s’est produit. C’est grâce à un choix de travail “en communauté” - et la possibilité de pouvoir le faire - que discuter les différents projets d’un dispositif de prospective les uns avec les autres, ouvre de nouveaux horizons.
Nous vivons une époque où l’être humain et ses activités ont un énorme impact sur son écosystème. Le management doit-il évoluer aussi ?
Dans un environnement complexe et incertain, la capacité d’anticiper, de se préparer aux chocs et aux ruptures à venir est un atout majeur pour les individus et pour les organisations. Une discipline, permettant de se préparer à l’avenir s’est développée dans les années 1930 aux États-Unis : la prospective.
L’effet Chuck Berry est un mécanisme cognitif, sensoriel et émotionnel par lequel les acteurs impliqués dans une expérience immersive voient leur capacité à faire sens du présent enrichie grâce… aux futurs (dans lesquels ils sont plongés). Le futur n’est alors plus un espace à coloniser (avec l’idée que nous nous en faisons aujourd’hui) ; c’est un espace-temps d’apprentissage, une zone de développement intellectuel, sensible et parfois moral.
Dans le cadre d’une opération initiée par le programme de prospective d’armasuisse Science et Technologies – deftech -, Studio Miamiam a transformé « Le jeune homme et son IA », une nouvelle écrite par Frédéric Jaccaud en vidéo utilisant le motion design. Nous vous emmenons pas à pas dans cette aventure.
Cygnes noirs, canaris, méduses et autres éléphants : les animaux font partie des outils du prospectiviste pour classer les signaux faibles et commenter les faits marquants pour notre avenir.
Si votre organisation a décidé de mettre sur pied un dispositif de prospective, ou pour le moins de supporter des activités dans ce domaine, cela est certainement dans un but d’anticipation. Il y aura certainement des spécificités par rapport à l’industrie dans laquelle vous opérez, mais le travail réalisé devra être partagé et les enseignements qu’il contient divulgués.
La prospective permet de mieux se préparer aux situations imprévues ainsi que de s’orienter vers un futur souhaitable. Dans le contexte du désarmement au niveau multilatéral, où certaines questions sont en cours ou n'ont pas été résolues depuis des décennies, cela pourrait notamment contribuer à améliorer les processus, instruments et mécanismes pour traiter de manière plus proactive (que réactive) et plus adaptée aux éventuels changements futurs les questions de désarmement, de non-prolifération, et de contrôle des armements.
La rapidité et la complexité accrues de l'environnement économique et international exigent des organisations qu’elles développent de nouvelles approches pour anticiper et interpréter les tendances à venir et les traduire en un avantage concurrentiel. Il existe ainsi aujourd’hui un relatif consensus, chez les praticiens comme chez les chercheurs, sur le fait que la prospective nourrit l’innovation.
Capitaliser sur les enseignements tirés des projets antérieurs : L'objectif de cet article est de décrire un exemple concret afin de stimuler la réflexion du lecteur. Il s'agit d'une vitrine sur une méthode de travail permettant d'anticiper, de se préparer, de répondre et de s'adapter à des changements progressifs à grande vitesse.
S'il est une chose qui suscite toujours en moi un incompris dans la lecture et parfois l’établissement de scénarios prospectifs, c’est cet attachement aux horizons temporels. Si j’en comprends l’intérêt pour une planification, ce qui me surprend c’est que année après année, les scénarios et études intégrant la notion de temps se révèlent faux, imprécis dans le meilleur des cas.
Si le contexte n’est pas nécessairement politique, le concept d’une fenêtre qui change de taille et se déplace s’adapte extrêmement bien aux idées prospectives que l’on souhaite transmettre aux différentes parties prenantes du dispositif. Je dirais même que celle-ci présente la stratégie à adopter permettant de passer de l’imagination à l’action.
Surprise : si l’on rencontre pas mal de prospectivistes dans les grandes entreprises, et beaucoup de bons travaux de prospective du travail, l’entreprise elle-même n’est pour ainsi dire jamais le sujet de travaux de prospective !
Les récentes tables rondes et réunions philanthropique organisées en Europe (et en Suisse) ces derniers mois confirment une volonté croissante des fonds et fondations à se saisir des grands défis qui se posent à nos sociétés (climat, environnement, inégalités, disruptions technologiques, etc..) et à mettre en avant l’utilisation d’outils de prospective pour définir, justifier et planifier leurs actions dirigées vers la construction du futur.
L'utilisation de l'intelligence artificielle générative pour soutenir la planification de scénarios était déjà possible depuis l'avènement du Chat GPT3 ; désormais, grâce aux versions ultérieures, chaque personne peut créer son propre GPT (pour Generative Pre-trained Transformer / agent conversationnel) pour des besoins et des objectifs spécifiques.
Une des premières activités d'un dispositif de prospective est de définir ainsi que de formuler les thématiques sur lesquelles il va travailler ainsi que les livrables correspondants. Cela peut sembler une étape facile, mais elle représente en fait l’objet d’une période intense d’interactions avec les différentes parties prenantes.
Du changement climatique à l'intelligence artificielle, il est souvent difficile d'imaginer comment des changements environnementaux ou technologiques pourraient inciter les organisations à faire évoluer leurs modes de fonctionnement.
Choisir quelle tendance ou signal faible traiter en prospective est une tâche délicate. Devant la multiplicité de ceux-ci, l'impact potentiel tout comme la viabilité à long terme sont des paramètres fondamentaux.
L'archéologie du futur est une approche innovante de la recherche sur l'avenir. Elle se situe dans l'espace entre l'humanité, l'imagination, l'art et le design.
L’utilisation de la prospective se fonde sur le fait que les transitions sont d’autant plus dangereuses qu’elles ne sont pas anticipées. La prospective est une discipline qui consiste à anticiper des futurs possibles et à les étudier pour mieux comprendre les tendances, les incertitudes et identifier les leviers d’opportunités.
Design Fiction est un mot à la mode. Et comme tous les mots à la mode, il a récemment pris un peu d’ampleur, de largeur, d’embonpoint. Au point d’en oublier sa signification première.
Bien que les laboratoires d'innovation puissent également trouver certaines de ces idées intéressantes, ce texte s'adresse spécifiquement aux espaces dédiés à la réflexion prospective qui travaillent en étroite collaboration avec les équipes d'innovation, les départements de stratégie et l'entreprise dans son ensemble afin de stimuler l'innovation.
Le point de départ de notre réflexion prospective sur le rôle du secouriste, menée en collaboration avec les associations et services concernés, repose sur la difficulté de recruter de nouveaux professionnels, face à l'augmentation croissante des demandes d'intervention.
Nous devons accorder plus d’attention à un élément vital : les images du futur qui existent déjà dans nos esprits aujourd’hui. Ces modèles mentaux, ces attentes et ces visions façonnent profondément non seulement ce que nous faisons, mais aussi la direction des transitions sociétales et organisationnelles.
Notre projet était de redéfinir l'image de l'industrie de la restauration auprès de nos étudiants et les motiver à explorer la vaste gamme d'opportunités qu'elle offre. Une initiative visant à responsabiliser nos étudiants quant à leurs choix d’avenir et à combler le fossé entre leur perception et la réalité.
Il y a définitivement un avant et un après 9 octobre 2024 pour ce qui concerne l’Atelier des futurs. Cette journée avait pour but, après presque 5 ans d’existence, de faire se rencontrer les auteurs des différents billets nourrissant le site en contenus divers et variés, mais toujours en relation avec les thématiques de l’anticipation et de la prospective.
Nous pouvons envisager le futur, ou les futurs, de deux manières différentes. Soit nous utilisons notre sens de la réalité pour regarder le futur à partir du présent (prévisions), soit nous utilisons notre sens des possibilités, qui peut nous aider à regarder le présent à partir des futurs possibles.
Après dix ans d’activité, il nous a semblé essentiel de faire un bilan et d’élargir la réflexion. À cette occasion, l’étude "Anticipaction" a été lancée dans le but exploratoire d’apprendre comment d’autres organisations dans divers secteurs mettent en œuvre des activités d’anticipation.